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Critiques de Jacques Darras (18)
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Quatre à quatre vers le Nord

" Nord, la force et la forge. L'eau le feu. Le vieux Thor,

Le Germain. Oui, mais la douceur aussi, les étoffes,

Les tissus, la garance d'Arras, les cramiques

Houblonnés par la bière. Quatre lettres, le cosmos. "



Jacques Darras s'essaie ici à un genre poétique datant du 13 ème siècle inauguré par un auteur d'une ville du Pas-de-Calais, d'où le nom de " Congé d'Arras" . Il nous explique à la fin qu'il s'agissait de douzains octosyllabes assez satiriques. Il a préféré les quatrains en alexandrins, pour plus de légèreté.



Le titre joue ainsi sur la forme et le fond: quatrains évoquant les pays du Nord. Surtout la Belgique et les Hauts de France ( Jacques Darras est picard) , appelation récente qu'il fustige:



" La hauteur? Oui, d'un beffroi. Pour dire l'heure. C'est tout."



Mon avis est mitigé. Certains quatrains m'ont beaucoup plu, alliant humour et images nordistes typiques , mais j'ai moins goûté les textes faisant allusion à l'histoire religieuse ou qui présentent une écriture précieuse, sans doute voulue, en corrélation avec l'époque médiévale; cependant les plus-que- parfaits du subjonctif semblent un peu désuets...



C'est en tout cas un très beau petit livre, mettant à l'honneur , en poésie, les particularités des régions au Nord, agrémentė de superbes dessins à l'encre de la Grand'place de Bruxelles. Une curiosité à découvrir!
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Cent ans passent comme un jour : Cinquante-..

J'ai trouvé ce recueil ( publié en 1997) dans une boutique de livres d'occasion. le titre est bien sûr une citation d'Aragon, puisqu'il s'agit, Marie Etienne nous l'explique dans la préface, d'écrire autour de lui: " Jouons avec vos mots, faisons les nôtres ". Je pense que cette démarche aurait plu au poète, qui dédiait souvent ses textes à d'autres auteurs. Et c'est aussi un clin d'oeil à ce centenaire écoulé depuis sa naissance, en 1897.



Cinquante-six poètes ont donc participé à cet écho collectif aux mots d'Aragon, qui apparaissent en italiques, mais ne sont pas toujours utilisés, chacun faisant ricocher à sa façon son ressenti aragonien.



Le mien est mitigé : certains textes, notamment ceux de Xavier Bordes , de Martine Broda, de Nedim Gürsel ( un auteur turc que je ne connaissais pas, une biographie est heureusement donnée à la fin), m'ont beaucoup plu. Par contre, pour d'autres, soit je les ai trouvés hermétiques, soit ils m'ont paru bien éloignés du sujet, ou sans intérêt.



C'était prévisible car confier à tant d'auteurs ce " jeu" donne forcément un résultat hétéroclite. On trouve un extrait de pièce de théâtre, de la prose qui ressemble à un journal intime, mais évidemment surtout des poèmes. C'est original, déroutant car manquant d'unité. A tenter, peut-être...



Je conclurai avec ces mots d'Andrée Chedid:



" Des incendies de l'Histoire

de l'absence enténébrée

Emerge la voix d'Aragon

Sacre de l'avenir et de la parole

Evoquant Paris son Paris

Notre ville

Sa poésie"
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Quatre à quatre vers le Nord

Un tout petit recueil de poésie célébrant le Nord, ses lieux et ses personnages.

C'est un Congé comme au XIIIe siècle. Esprit satirique mais aussi éloge que des poètes règlent leurs comptes ou remercient leurs concitoyens.

On y trouve Bruxelles, Arras, Lille etc; un mot sur le Furet du nord (librairie) et Meert (pâtisserie dont les gaufres sont célèbres notamment parce que De Gaulle les aimait...moi, pas vraiment) feu l'Huitrière.



Il s'insurge contre l'appellation Hauts de France. Interpelle Xavier Bertrand qui de France d'en haut fait Haut de France: aucun d'ici ne vous pardonne qui sont des gens d'en bas.

C'est une suite de petits paragraphes avec des allusions que même moi qui suis du nord ne comprends pas toujours.
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Géodésiques : Dix rencontres entre science et l..

Géodésique : en géométrie, une géodésique désigne la généralisation d'une ligne droite sur une surface. En particulier, un chemin le plus court entre deux points d'un espace pourvu d'une métrique est une géodésique.



Quelle idée originale de mettre en rapport la science et la littérature. C'est ce qui a donné la naissance d'une maison d'éditions belge, "L'arbre de Diane" , partenaire de lecture que je remercie.



Au départ dix rencontres entre des scientifiques, chercheurs et des écrivains et poètes.



A chaque fois, un principe, une théorie scientifique expliquée, ils en débattent par binôme. Elle sera la source d'inspiration pour le poète ou le romancier qui la reçoit. Le fruit de ces rencontres est ce recueil hors du commun.



J'ai apprécié l'originalité de ces rencontres.

L'occasion de découvrir des plumes inconnues pour moi.



A noter les très belles illustrations dont est émaillé l'ouvrage, elles sont de Nathalie Garot, biologiste-peintre.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Lettres à Shakespeare

Qui êtes-vous Monsieur William Shakespeare ?

Sur la très belle couverture rouge électrique de cet essai édité en l'honneur du 450ème anniversaire de votre naissance, votre portrait est celui d'une "star", visage indéchiffrable caché par des lunettes. Voyez-vous nos rêves à travers les siècles ?



Lettres à Shakespeare est une très belle entreprise collégiale d'intellectuels réunie par D. Goy-Blanquet pour clamer leur affection et leur reconnaissance professionnelle à ce grand auteur classique. La formule inédite et très accessible réside dans des lettres contemporaines écrites par 16 auteurs, tous passionnés. Nul doute, l'oeuvre de William Shakespeare inspirée par l'Histoire de l'Angleterre et ses jeux de pouvoirs est encore bien vivante de nos jours. Dans la création littéraire (l'Oulipo) et l'expression théâtrale. Et au plus intime de nos expériences humaines quand résonnent en nous les émotions, les perceptions et les idées d'un texte.

Je me suis attachée au mystère qui entoure la personnalité de ce grand homme, "Un et Multiple", à la fois tous ses personnages et aucun.

Je me suis attardée sur les passages soulignant son écriture singulière, faisant souvent appel à l'inconscient, empirique et improvisée. (Hamlet).

Un jeu constant des contraires, des métamorphoses, des passages de haut en bas d'une noble pensée à l'action la plus vile.

Je me suis laissée guidée avec plaisir dans le "théâtre du Globe" à Londres où le décor minimaliste est uniquement rempli par la parole, le son de la voix, le langage métaphorique et, ... le silence, moteur essentiel.

Une poésie musicale de langue anglaise qui pour certains ne peut être traduite sans la dénaturer comme le célèbre "We few, we happy few, we band of brothers.."(Henry V)" repris tel que par Churchill en 1940.

J'ai admiré le fait que le travail de Shakespeare formaient les futurs juristes où les "Inns of Courts" puisaient matière à des cas d'espèce souvent très proches de la réalité.

En France, je me suis attardée sur l'adaptation très libre de Shakespeare par le regretté Patrice Chéreau qui en 1970 avait emprunté les arts contemporains du cirque et du music hall.

De même, la mise en scène spectaculaire de Ariane Mnouchkine de "Richard II" par le jeu du kabuki (masques, maquillages) au Théâtre du Soleil, dix ans plus tard.



Je ne peux terminer mon texte sans citer la très belle trouvaille poétique de Prospero (Les sonnets, la tempête) "Our little life is rounded with a sleep".



Un très grand merci aux éditions Thierry Marchaisse, partenaires de la célébration "Shakespeare 450" et aux auteurs de cet essai très formateur.



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La gaufre vagabonde

La gaufre, cette succulente merveille pâtissière à la géométrie dorée de bronze, suggère à Jacques Darras des pages où

poésie et espièglerie s'enveloppent mutuellement comme le moelleux épouse le croustillant lorsque l'on croque dans

cette pâtisserie qui enferme toutes les convoitises de l'enfance.



La recette, recréée par l'auteur au fil des chapitres et d'un voyage picaresque et pictural qui nous conduit de la Picardie

aux Flandres, du Nord à Vienne et de la cuisine familiale aux cafés réputés ou secrets, nécessite un choix d'ingrédients

culinaires et littéraires que le poète parvient à intimement mêler dans une pâte aérienne, blonde comme bière

"instruite, conversationnelle, sociale", parfumée de malicieuse érudition et d'appétissantes anecdotes.

Il faut ensuite laisser reposer afin que chaque mot, chaque phrase, chaque évocation se dilate, s'arrondisse en terril

ensoleillé et remplisse l'âme de charmantes rêveries et de la beauté des "petites choses" si délicieusement figurées par

l'écriture de Jacques Darras.



Puis vient le moment où la pâte est prête, où il la faut mettre dans le moule, ce gaufrier qui se referme comme un livre. Vient le moment de la dernière déambulation et l'on ressent déjà le regret de ne pouvoir la poursuivre encore en si jolie compagnie, mais le regret est cependant tempéré par l'attente de la dégustation finale, du jeu de la mémoire et du bonheur des relectures. Car gaufre et littérature, si les deux se dévorent mêmement, ont ceci de différent que la première ne peut être mangée qu'une seule fois.

Au terme de ses vagabondages, la gaufre s'étale et s'installe entre les couvertures du livre de Jacques Darras. C'est ici que je la préfère, tant elle réjouit en moi la petite fille et la lectrice, gourmande de cette gaufre qui continue de vagabonder dans ma mémoire.

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La gaufre vagabonde







Quand un auteur nous livre la définition de son texte, pourquoi se priver ?: "Alors quel style de poésie convient le mieux aux plaines betteravières ? Celui que nous employons à l'instant, digressif, discursif et évolutif. "  Car ici la gaufre est un prétexte pour évoquer, au fil des souvenirs, un mot en entraînant un autre par le jeu des allitérations ou des assonances, le pays de l'enfance, de la gourmandise, de l'écriture bien sûr,  au sein d'un itinéraire faussement erratique mais vraiment cultivé et poétique.

Au fil des chapitres, nous glanerons en chemin la liste des ingrédients pour confectionner cette fameuse gaufre liégeoise, mais surtout l'envie de découvrir davantage l’œuvre de cet auteur.

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Quatre à quatre vers le Nord

Jacques Darras nous transporte au fil de sa plume dans les lieux du Nord et nous suivons ses pas, voyons ce qu'il voit, vivons ce qu'il vit. Ce sont des souvenirs, des congés d'Arras.

Roissy, Ecosse, Amiens, département de l'Oise, Belgique, ce petit recueil est un voyage nordique pour les amoureux de la poésie.

Petit en taille, à transporter partout avec soi pour un petit instant de calme poétique, embellit la bibliothèque de mots vécus.

Grand dans sa forme, des alexandrins magnifiques, un recueil de qualité.

Quatre à quatre, quatrain, un train à prendre pour le Nord, Nord à découvrir avec les yeux de Jacques Darras.
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L'indiscipline de l'eau. Anthologie personn..

Pas envie de "critiquer'", juste d'inviter tout un chacun et son autre poétique à aller se tremper le cul dans ces bonheurs à réciter, à caresser, à vivre sur, au delà des accumulations de tristesse, de laisser chatoyer les doux remous des fleuves , de pagayer sa vie...juste comme çà, simplement, pour éviter de la ramer.
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A ciel ouvert : Entretiens avec Yvon Le Men

C'est l'histoire d'un poète-philosophe-traducteur, raconté par lui-même (Jacques Darras donc), en réponse aux questions amicales de son compère et lui aussi poète, Yvon Le Men. L'un est breton, l'autre picard. L'un est toujours resté parmi les siens, l'autre est allé chercher dans la langue anglaise et la poésie américaine (Whitman) et anglaise (Colridge, Wordsworth ...) de quoi nourrir sa propre langue et découvrir tout l'amour qu'il porte à sa région natale, région "empruntée" par l'Histoire et qui s'en trouve toute "empruntée" : la Picardie. Autant Le Men est simple et "diamant brut", autant Darras est un puits de culture et disserte à profusion sur l'histoire de la France, de la poésie, sur Descartes, sur l'octosyllabe et l'alexandrin ... mais curieusement sans pédanterie et en rendant accessibles des notions pourtant fort complexes. Assurément Darras est un drôle de bonhomme. Je ne connaissais de lui que sa traduction des "Feuilles d'herbe" de Walt Whitman. Je lirai bien volontiers quelque autre livre de lui, peut-être bien son "Nous ne sommes pas faits pour la mort" et/ou "J'aime la Belgique". Merci à Yvon Le Men pour avoir si bien su faire parler son aml.
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Lettres à Shakespeare

Le lecteur de Shakespeare n’est pas tenu à un sérieux académique, cette œuvre nous enseigne bien au contraire les vertus de la digression, elle relance notre curiosité pour les voies d’un savoir non tracé, sans oublier le rire de Falstaff, les incessantes trouvailles d’une énonciation étincelante, et toujours le jeu.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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La gaufre vagabonde

Rencontré ce jeune homme de 80 ans au fond d'une médiathèque locale. Fatigué de sa énième virée littéraire, il somnolait au fond de son fauteuil. Il a fait tombé une fois ses livres, une fois sa casquette, une fois ses lunettes, j'ai cru qu'il allait s'endormir face à nous. Et puis la parole lui a été autorisé. Le fils d'instituteurs a directement filé dans la récréation de ses paroles comme le dernier des cancres savants. Et il m'a émerveillé à jongler entre le lait, les sucres, les frontières d'illusion. Il m'a embarqué sur divers fleuves d'eaux , plus ou moins houblonnés, d'Arras à Bruxelles, dérivant avec bonheur jusqu'à Vienne jusqu'au sein du sein de son musée, le kunsthistorisches, voir et revisionner son frère Breughel. Merci, l'indiscipliné de la vie, le pas prêt pour la mort. Tant de bières à écluser et de canaux à décluser. Fais moi signe la prochaine fois que tu pars orvaler au Roi d'Espagne.
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La gaufre vagabonde

Numéro 4 de la jolie collection La vie rêvée des choses, des éditions Cours toujours. Des objets emblématiques du nord sont revisités par l'imaginaire et le souffle des écrivains(dessins+récit)

La gaufre vagabonde nous a été présentée le 2 mars 2019 par son éditrice et son auteur Jacques Darras, très enthousiaste.

Jacques Darras est surtout poète mais a traduit Coleridge, Blake, Shakespeare , a écrit des essais et participé à des entretiens.

Prix Apollinaire, grand prix de Poésie de l'Académie française.

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Poésie irlandaise contemporaine : Anthologie

Cette anthologie de 340 pages permet une belle découverte de la poésie contemporain irlandaise. De l'émotion, des souvenirs, des petits récits en prose, certaines très émouvants "La ruée vers l'ouest de nos mères en or", d'autres teintés d'humour "L'histoire". Certains sont plus sombres, ou plus ardus à découvrir...mais c'est le rôle d'une anthologie d'offrir un large choix . Très pratique, une table détaille les poèmes pour chaque poète !
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Du cloître à la place publique

Voici une salutaire entreprise éditoriale, militante, érudite et absolument indispensable à qui souhaite connaître les flamboyantes prémices de la littérature de langue d’oïl.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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L'indiscipline de l'eau. Anthologie personn..

Jacques-le-poète continue, pour notre plus grand bonheur, à « cherche[r] de nouvelles appariades entre la parole légère courante et l’ouragan spontané du chant ».
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Les îles gardent l'horizon

Un exceptionnel parcours en écriture et poésie britanniques, du cœur caché îlien et écossais aux ramifications américaines.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/12/04/note-de-lecture-les-iles-gardent-lhorizon-marches-poetiques-dans-la-litterature-de-langue-anglaise-jacques-darras/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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La rose au risque du chardon

L'Angleterre et l'Ecosse, La rose et le chardon, tout s'oppose en complémentarité. c'est un bel ouvrage, où les hommes sont décrit de l'intérieur, où une éspece de folie plane en permanence.

les épines les plus dures ne sont pas celles que l'on pense.
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