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Citations de Jacques Duquesne (64)


Les vols de vélos se multipliaient. Le vélo instrument de la mobilité, était devenu celui de la liberté d'aller dans les campagnes alentour chercher quelque nourriture. Les pneus étaient devenus aussi introuvables que des trésors. Les chambres à air, épuisées, exhalaient leurs derniers soupirs à tous les coins de rue. Un vélo en état de marche, même brinquebalant, ne pouvait rester quelques minutes contre un mur sans changer de détenteur.
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-Oui, mais ce n'est pas facile de prier Dieu.On répète toujours la même chose.
-Je peux peu-être vous donner un conseil.Il faut parler à Dieu,le soir,comme à quelqu'un que l'on aime beaucoup:on lui raconte ce qu'on a fait dans la journée,les pensées qui ont traversé notre cerveau,nos joies,nos soucis,nos peines.
Et puis..
-Et puis quoi?
-On lui dit des mots d'amour.
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..On peut aussi rencontrer Dieu dans les autres, dans l'amour des autres.
-Comment cela?
-Parce qu'il y a en tout homme quelque chose de Dieu.
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A rebours d'un christianisme dogmatique et pessimiste (pêché héréditaire, incarnation comme sacrifice expiatoire, primat du christ souffrant, enfer éternel), Jacques Duquesne décrit un christianisme du Dieu-Amour qui fait le pari de l'homme et qui se cherche théologiquement à ses débuts.La Bonté prime sur la Toute-Puissance: Dieu s'auto-limite pour laisser place à autre que Lui et la création est inachevée car l'homme est appelé à y participer librement. D'où l'existence du mal dans le monde dû à son imperfection et non au pêché; quant à l'incarnation, elle aurait eu lieu même sans le pêché car son but est d'inaugurer une nouvelle création qui fait participer l'homme à la nature divine Elle-même.L'auteur débouche sur l'idée paradoxale d'une humanité en Dieu et donc d'une imperfaction.
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« Quand la science avance, Satan recule la plupart du temps »
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Depuis l’origine des temps, les hommes qui avaient peur, ils craignaient pour eux-mêmes ou un proche, et ont été tenté de vaincre ces peurs en s’adressant à une puissance magique, bienveillante ou supposée maléfique, pour lui demander protection ou pardon. En échange, ils lui offraient des présents ― donnant, donnant ― et parmi ces présents figurait parfois, souvent même, la vie d’un des leurs, dont le sang était versé au profit de tous. C’était une opération contractuelle, le sacrifice, liant les hommes et les dieux.

Le sacrifice avait parfois d’autres fonctions.

Dans le védisme, la très ancienne religion de l’Inde, il garantissait tout simplement l’ordre du monde : on nourrit les dieux pour accroitre leurs forces afin qu’ils puissent continuer à travailler correctement, assurer, notamment, la régularité des phénomènes célestes.

Dans la plupart des sociétés antiques, qui croyaient en plusieurs dieux, le sacrifice servait à resserrer les liens entre les membres du groupe humain. Ainsi en Grèce, où l’on offrait au dieux les os brûlés et calcinés des animaux, on réservait la viande, denrée périssable, aux hommes qui la partageaient. Ou bien l’on prononçait un serment sur le corps de la personne sacrifiée, afin de lier les conjurés par une sorte de fraternité du sang.
Dans le judaïsme, en Genèse 4, 3-4, Dieu préférait les sacrifices sanglants que lui offrait Abel aux produits du sol que lui présentait Caïn, premier des cultivateurs.
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Le « Notre Père » est très inspiré d’une prière juive, le Kaddish. On trouve dans d’autres prières les Bénédictions appelées Berakot, des formules proches du Pater. Par exemple, à propos du problème soulevé ici : « Ne me fait pas entrer au pouvoir du péché, ni au pouvoir de l’iniquité, ni au pouvoir de la tentation, ni au pouvoir du déshonneur » (Berakot B. 60 b). On relève ainsi, dans le « Notre Père », des formules héritées de l’Ancien Testament, lequel concevait aisément que Dieu mit à l’épreuve ses fidèles, l’un des plus célèbre étant Abraham).
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LA NUIT DE DUNKERQUE – Louis ARAGON –
La France sous nos pieds comme une étoffe usée
S’est petit à petit à nos pas refusée
Dans la mer où les morts se mêlent aux varechs
Les bateaux renversés font des bonnets d’évêque
Bivouac à cent mille au bord du ciel et l’eau
Prolonge dans le ciel la plage de Malo
Il monte dans le soir où les chevaux pourrissent
Comme un piétinement de bêtes migratrices
Le passage à niveau lève ses bras rayés
Nous retrouvons en nous nos cœurs dépareillés
Cent mille amours battant au cœur des Jean-sans-terre
Vont-ils à tout jamais cent mille fois se taire
O saints Sébastien que la vie a criblés
Que vous me ressemblez que vous me ressemblez
Sûr que seuls m‘entendront ceux qui
La faiblesse eurent
De toujours à leur cœur préférer sa blessure
Moi du moins je crierai cet amour que je dis
Dans la nuit on voit mieux les fleurs de l’incendie
Je crierai dans la ville qui brûle
A faire chavirer des toits les somnambules
Je crierai mon amour comme le matin tôt
Le rémouleur passant chantant Couteaux
Couteaux
Je crierai je crierai Mes yeux que j’aime où êtes-
Vous Où es- tu mon alouette ma mouette
Je crierai je crierai plus fort que les obus
Que ceux qui sont blessés et que ceux qui ont bu
Je crierai je crierai Ta lèvre est le verre où
J’ai bu le long amour ainsi que du vin rouge
Le lierre de tes bras à ce monde me lie
Je ne peux pas mourir Celui qui meurt oublie
Je me souviens des yeux de ceux qui
S’embarquèrent
Qui pourrait oublier son amour à Dunkerque
Je ne peux pas dormir à cause des fusées
Qui pourrait oublier l’alcool qui l’a grisé
Les soldats ont creusé des trous grandeur nature
Et semble essayer l’ombre des sépultures
Visages de cailloux Postures de déments
Leur sommeil a toujours l’air d’un pressentiment
Les parfums du printemps le sable les ignore
Voici mourir le Mai dans les dunes du Nord
(In les Yeux d’Elsa)
Louis Aragon , Paris 1942
Seghers, Paris 1942 ; 2004

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Florianne me tenait compagnie, me racontait des histoires, trop nombreuses, peut-être imaginaires, d'enfants prodigues qui avaient un jour retrouvé le chemin de la maison familiale: comme si, dans son Béarn d'origine, tous les jeunes étaient des fugueurs !
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« En vérité, en vérité, dit jésus, si quelqu’un n’est pas engendré d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3, 5). L’Eglise catholique, longtemps, en se basant sur la notion de l’eau, y a vu une allusion au baptême, d’autant que selon le même évangéliste, Jésus baptisait (Jn 3, 22) ; d’où beaucoup ont conclu que le baptême existait parce que chacun devait être sauvé. Sauvez de quoi ? Du péché originel.

Les spécialistes actuels ont plutôt tendance à rapprocher cette phrase de jésus d’une prophétie d’Ezéchiel où l’eau est assimilée à l’Esprit (Ezéchiel 36, 25-27) : c’est l’Esprit de dieu qui va renouveler le cœur des hommes.
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Quand je dirigeais « La vie en rose », un magazine féminin devenu « Rose », tout simplement, en 1945, je le répétais sans cesse aux filles de la rédaction, et aux garçons aussi : c’est la première phrase d’un article qu’il faut peaufiner. C’est sur cette phrase que vous jouez votre chance d’être lu. Ou le risque d’être aussitôt abandonné.
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Le bonheur n’est jamais parfait. Le bonheur, c’est un chemin que l’on se trace toujours, comme un sillon, en avançant malgré tout.
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Et certains parents, c'est bien connu, ne se fatiguent pas pour le choix d'un prénom. Ils prennent le saint du jour de la naissance, et voilà, l'affaire est faite. Tout le monde connaît l'histoire de ces Antillais qui ont baptisé "Fête Nat" leur enfant venu au monde un 14 juillet.
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Pour moi, c'était pas relax Max, c'était fonce Alphonse, galère Albert, peine Eugène, trime Baline.
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La petite fille ne voyait plus sa maman depuis des semaines. Karl lui avait expliqué, le jour même de l'arrestation de Jakob, que celui-ci venait de quitter l'Allemagne, accompagné de Suzanne qui préférait son amant à son enfant.
La petite fille ne l'avait pas cru. Elle fut expédiée à Hambourg, chez une soeur de son père. Une famille où la mère appartenait à l'Association des femmes national-socialistes, les garçons aux Jeunesses hitlériennes, à l'exception du cousin Rudolph engagé dans l'armée, les filles à la Ligue des jeunes Allemandes, l'organisation nazie pour les adolescentes Tous pris par des réunions et activités multiples. Si bien qu'elle y jouit, contre toute attente, d'une certaine liberté et put envoyer son adresse à sa grand'mère.. page 77.
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Toute la tradition juive est fondée sur l’affirmation de l’unité de dieu. C’est ce qu’on appelle le Chema Israël : « Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur un ! » (Deutéronome 6, 4). C’est l’affirmation essentielle, la prière quotidienne du juif. Au Moyen Age, des chrétiens ont fait mourir atrocement des juifs qui ne voulaient pas admettre la Trinité.
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L’homme doit se faire pour être. Et pour que l’homme soit, il doit créer, il doit faire. Hegel, Marx, bien d’autres encore, ont souligné que l’homme se réalise par le travail, la création.
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Les hommes se figurent qu'ils ne sont pas engagés parce qu'ils n'ont rien dit et rien promis, mais pour les femmes le silence lui-même est un serment.
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La création n’est pas terminée. C’est une histoire en train de se faire. La création, ce n’est pas une opération capricieuse de Dieu au début de l’histoire, et qui continue à se dérouler médiocrement, c’est l’aujourd’hui du créateur.
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Cela aussi, on l'apprend très tôt : entre le rire et les larmes, la distance n'est jamais très grande. D'ailleurs, les larmes viennent aux yeux quand on rit beaucoup. Il est vrai qu'on ne rit pas quand on pleure. Au total, ce sont donc les larmes qui l'emportent.
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