Citation de collectifpolar
Quelques années auparavant, à Strasbourg dans un petit appartement bourgeois de la rue Beethoven. Un enfant d’une demi-douzaine d’années s’agitait dans son lit. Le ronron d’un triporteur électrique, accompagné du tintinnabule de larges bouteilles de verre, venait de le réveiller. Le laitier livrait la crémerie voisine. Il était à peine six heures du matin, la nuit cédait peu à peu sa place à une nouvelle journée. Ignace s’enfouit la tête sous l’oreiller et tenta de gagner quelques minutes supplémentaires de repos. Il avait mal dormi, le sommeil entrecoupé d’apnées et de sueurs glacées, d’angoisses multiples et irraisonnées. Il se retourna et tenta d’inverser le cours interrompu de ses cauchemars en se projetant des images de tartines grillées trempées dans du chocolat chaud.
