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3.96/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1948
Biographie :

Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, Jacques Gaillard est écrivain et latiniste.

Après avoir longtemps enseigné à l’Université Marc-Bloch de Strasbourg, il est l’auteur de Beau comme l’Antique (Actes Sud, 1993) et Rome, le Temps, les Choses (Actes Sud, 1995, Prix Renaudot essai 1996).

Directeur de collection chez Fernand Nathan, il a également dirigé deux ouvrages sur Rome, Ie siècle av. J.-C. et Rome, Ie siècle après J.-C. dans la collection « Mémoires » (Autrement, 1996), une Anthologie de la littérature latine (Folio Classique, Gallimard, 2005) et plusieurs ouvrages de référence sur l’histoire de la littérature latine.

Jacques Gaillard se consacre désormais à l’écriture de romans et d'essais : Urbi et Orbi, le latin est partout ! (Plon, 2000), Des Psychologues sont sur place (Mille et une nuits, 2003), Pourtant j’ai eu un ours en peluche (Mille et une nuits, 2004), Mes aventures en Haute-Savoie (Mille et une nuits, 2004, Prix Botul 2004), Amours tordues (Mille et une nuits, 2005, Prix des lecteurs d’Orte-et-Tardoire 2006), Trop (Mille et une nuits, 2007).

Membre fondateur de l’Association des amis de Jean-Baptiste Botul, Jacques Gaillard a procuré l’édition critique de La Métaphysique du Mou de Jean-Baptiste Botul (Mille et une nuits, 2007).

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Bibliographie de Jacques Gaillard   (52)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

[Jacques Gaillard : Amours tordues]
Au café "Le Rostand", à Paris, Olivier BARROT reçoit Jacques GAILLARD pour la présentation de son recueil de nouvelles, "Amours tordues".

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La cuti-réaction :
Il ne fait pas si chaud que ça dans l'infirmerie. C'est une pièce qu'on ouvre une fois par an, vers la mi-octobre, pour la visite médicale. Elle est peinte dans ce vert d'eau si pâle qu'il semble avoir été dilué par une administration avare pour enseigner aux enfants des classes laborieuses l'art de lésiner sur la décoration. L'odeur est celle des choses médicales, une odeur désinfectante et fadasse, avec des notes plus âcres de détergeant, et elle s'accorde ave une lumière parcimonieuse qui donne mauvaise mine à tout le cours moyen première année.
Il est là, le cours moyen, frissonnant et filiforme, car en ces temps-là, on ne trouve qu'un obèse par classe, nous ne sommes pas très loin de la guerre. Il est là en slip de coton à côtés. Toujours un peu trop grands, les slips. Pourquoi? hérités d'un frère ainé? achetés pour "faire" deux ou trois ans? ou bien ce sont les fesses qui sont trop maigres. Comme les épaules. Frêles et osseuses, les épaules. Même chez les futurs costauds qui laissent paraître le biceps.
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On oublie toujours que le théâtre antique est musical. Qui plus est, il est chorégraphique. Tout cela fait penser au concept moderne (mais assez flou) de "spectacle total". Ou à un opéra. Mais si l'on veut considérer la relation entre l'acteur et le chœur, on songerait plutôt à un concerto : soliste, l'acteur doit s'imposer, parfois avec virtuosité, "porter son texte" plus que son personnage qu'en fait il ne joue pas - il est son porte-voix.
Le théâtre antique n'entend pas, à l'origine, représenter sous les espèces d'une illusoire vraisemblance. Il chante, bouge, dit - mais ne joue pas.
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La réflexion antique sur le beau et ses représentations reposait globalement sur une analyse de l’œuvre d'art comme "imitation", non point seulement des modèles naturels, mais des Idées, que Platon cherchait à contempler dans son Académie. Rhétorique et peinture participaient donc d'une même esthétique, et avaient une même fonction : représenter, discursivement ou picturalement, des idées.
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Cet emblème [du serpent], qui pour nous connote d'abominables tentations et les punitions afférentes, disait pour les Grecs l'immobilité puissante de l'animal froid et dur, ami des lapiés, des éboulis, des fentes, raclant la pierre de son ventre écaillé, gardien des rochers à l'heure des digestions, épousant le sol de tout son long pour s'y confondre magiquement. Il se fait parfois dragon (drakôn est son nom grec), déploie d'énormes volutes de force pure qui enserrent, étouffent, broient. On ne l'envisage point sous l'angle du venin. Mais il est là, dans le berceau d'Hercule, comme dans la geste de Jason et Médée, pour semer ses dents sur la terre et l'ensemencer de vivants. Il est là, effrayant et plastique, pour embobiner Laocoon et faire, plus tard, rêver Lessing. Il exprime, mieux que toute autre bête, l'animalité primitive, l'intelligence du sol, la force latente et minérale.
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Tite-Live n'est donc pas seulement, comme en jugeait Diderot, un écrivain élégant : c'est aussi un penseur profond.
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Rome moderne a sur Athènes le privilège d'incarner le plaisir autant que la grandeur. C'est étonnant, car l'habit ordinaire de la Rome antique est taillé dans la vertu. Un titre comme Vacances romaines se lit comme l'annonce d'une love affair délicieuse ; qu'en serait-il de Vacances athéniennes ?
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L'image d'Athènes est minée par l'éloge hyperbolique du "miracle grec". En trouvant (innocemment) sur l'agora les symptômes sublimes du libéralisme éternel et autochtone, des savants un peu trop oublieux de l'histoire apportent, malgré eux, de l'eau au moulin des pires ennemis de leur propre humanisme. Un peu d'éternité rapproche des idées, trop d'éternité finit par les pervertir. L'histoire informe honnêtement la pensée ; pour les miracles, mieux vaut s'adresser ailleurs.
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Pompéi ? le miracle d'une catastrophe réussie. Inconsciemment, on en redemande. L'hypothèse folle d'une mort figeante trouve en cette ville sublimée un commencement de preuve.
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La philologie est un antidote puissant du plaisir esthétique. On ne saurait goûter, sauf perversion, les deux en même temps.
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Rome l'italienne, autrement appelée Ville éternelle, offre le spectacle paradoxal de son éternel inachèvement.
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