Jacques Goût

p.186-7.
Il semble que l'hydromel ait été connu dans toutes les civilisations anciennes, voire dès la préhistoire. L'idée de mélanger le miel et l'eau pour créer une boisson agréable à sûrement paru évidente aux premiers chasseurs de miel. Quand le miel pris dans les rayons sauvages était mélangé avec des abeilles et des larves et n'était guère consommable en l'état, le fait de le mélanger avec de l'eau pour en faire une boisson représentait une utilisation astucieuse. Or les sucres du miel peuvent fermenter quand on les mélange à l'eau si la température est favorable et s'ils rencontrent quelque levure déclenchant la fermentation.
[...]
C'est aujourd'hui une boisson marginalisée qui n'est vraiment commercialisée que dans le monde apicole. Une seule région reste fidèle aux traditions de l'hydromel, c'est la Bretagne, qui le connaît sous le nom de chouchen et voit en lui une illustration de ses racines celtiques.

À l’aide de leur sens olfactif, tactile et vibratoire, elles enregistrent la direction, l’éloignement, l’abondance et la nature de la source du butin. La danse des abeilles est un langage exceptionnel dans le monde animal, puisqu’il permet de transmettre des informations sur des événements éloignés dans le temps ou l’espace.

p.64.
À une époque où le stockage des glaces hivernales pour préserver les aliments restait quelque chose de très difficile, le miel était, comme le sel, un moyen de préserver les aliments. La viande conservée dans le miel devient en effet de la viande confite et reste à l'abri des bactéries.

Entre tous, le premier rang appartient aux abeilles, et elles méritent la principale admiration, étant seules, parmi tous les insectes, faites pour l'homme. (Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XI, 4).

p.94.
On a calculé que la production d'1 kg de miel nécessitait 5 millions de fleurs butinées.