AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nesles-la-Vallée (Seine-et-Oise) , le 26/09/1919
Mort(e) à : Paris , le 06/08/2012
Biographie :

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Habert est jeune officier engagé volontaire dans l’aviation et résistant2.

Professeur d'histoire au Lycée français de New York en 1947, il a été directeur du journal France-Amérique, l'une des principales publications françaises aux États-Unis3.

Dans sa thèse soutenue en 1954 à l'université Columbia, Jacques Habert avait rappelé que la baie de New York avait été explorée par les Français et que le navigateur d'origine florentine Jean de Verrazane avait donné le nom de « Nouvelle Angoulême » à la nouvelle terre, en hommage au roi François 1er.

Élu au Conseil supérieur des Français de l’étranger en 1959, il devient sénateur en mars 1969 en remplacement d'Henri Longchambon. Pendant son mandat, il a notamment été à l’origine de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, qui a contribué au développement de celles-ci et à la création en 1990 de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jacques Habert   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Les grands explorateurs français : Jean de Verrazane. Parcours sur Canal Académie d'Axel Maugey avec Jean Bastié (géographe).


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Nous avions décidé d’envoyer à terre à la nage un de nos jeunes matelots porteur de quelque pacotille, grelots, miroirs et autres cadeaux. Parvenu à quatre brasses de ces gens, il leur lança ces objets. Ensuite, voulant s’en retourner, il fut roulé par une vague qui le rejeta à demi-mort sur la rive. Ce que voyant, les habitants accoururent aussitôt. Ils le prirent par la tête, les bras et les jambes et le transportèrent à quelque distance en arrière. Se voyant ainsi emporté, le jeune homme, saisi de terreur poussa de grands cris. Eux aussi criaient en leur langue, avec des démonstrations destinées à le rassurer.
Alors, l’ayant déposé à terre, au soleil, au pied d’un monticule, ils multipliaient les gestes d’étonnement, considérant la blancheur de sa chair et examinant en détail tout son corps. Ils le dépouillèrent de sa chemise et de ses chausses, le laissèrent nu, puis ils allumèrent tout près de lui un grand feu et l’en approchèrent. A cette vue, les matelots qui étaient dans la barque restèrent saisis d’épouvante, comme toujours en présence d’une circonstance nouvelle ; ils crurent que ces gens-là voulaient le faire rôtir pour le manger ! Celui-ci, ayant repris quelques forces après être resté un moment avec eux, leur exprima par signes sa volonté de rejoindre le
navire.
Avec la plus grande amitié, en le tenant étroitement embrassé, ils l’accompagnèrent jusqu’à la mer. Ensuite, pour le rassurer, ils se retirèrent jusque sur une colline assez haute et, de là, continuèrent à le regarder jusqu’à ce qu’il fût remonté dans la barque.
Commenter  J’apprécie          10
Nous découvrîmes les habitants qui, de crainte, s’étaient réfugiés dans les bois. Nous avons trouvé ces gens plus pâles que les précédents. Ils étaient vêtus de certaines fibres qui pendent aux branches des arbres et qu’ils tissent avec du chanvre sauvage. Ils ont la tête nue et de
même forme que les autres. Leur nourriture est faite en général de légumes, abondants et différents des nôtres par leur couleur et leur grosseur, mais excellents et délectables ; en plus, ils se nourrissent de gibier, de poisson et d’oiseaux qu’ils prennent au moyen d’arcs et de rets.
Ils font leurs arcs de bois dur, leur flèches de roseaux et en garnissent l’extrémité d’un os de poisson ou d’autres animaux. Les animaux sauvages sont beaucoup plus féroces qu’en Europe, en raison de la continuelle poursuite des chasseurs; Nous vîmes beaucoup de leur
barques, taillées dans un seul tronc d’arbre, longues de vingt pieds, larges de quatre, construites sans l’aide de pierre, de fer ou d’autre genre de métaux. Les habitants se servent du quatrième élément, c’est-à-dire le feu et brûlent ce qu’il faut de bois pour creuser le dedans d’une barque.
Ils façonnent de même la poupe et la proue de manière que le bateau puisse fendre l’onde de
la mer. Les habitants apprécient ces vignes, car, partout où elles poussent, ils arrachent les arbustes voisins pour permettre au fruit de mûrir. Nous trouvâmes aussi des roses des bois, des violettes, des lis et beaucoup d’espèces d’herbes et fleurs odoriférantes différentes des nôtres. De leurs habitations, nous ne connaissons rien, parce qu’elles sont à l’intérieur du pays. D’après divers indices, nous pensons qu’elles sont faites de bois et végétaux ; il nous semble aussi que beaucoup dorment en plein air sans autre toit que le ciel.
Commenter  J’apprécie          00
Plusieurs fois, nous fîmes des reconnaissances de cinq à six lieues à l’intérieur. Nous y trouvâmes le pays le plus agréable qu’on puisse conter, apte à toute sorte de culture : froment, vin, huile. En effet, des campagnes s’étendent sur 25 à 30 lieues, ouvertes et vides de tout
obstacle forestier, et si fertiles que ce qu’on voudrait y semer produirait d’excellentes récoltes.
Nous entrâmes ensuite dans les forêts, toutes pénétrables, même aux armées les plus nombreuses ; les arbres sont les chênes, les cyprès et d’autres inconnus en Europe. Nous y trouvâmes des pommes de Lucullus ou cerises, des prunes, des noisettes, et quantités d’autres fruits différents des nôtres. Les animaux y sont en très grand nombre : cerfs, daims, lynx et autres espèces, que les gens d’ici, comme les autres, capturent avec des lacs et des arcs, leurs armes principales. Ils façonnent leurs flèches avec beaucoup d’art, plaçant à leur extrémité, en guise de fer, une pointe de silex, jaspe, marbre dur ou de toute autre pierre dure. Ces pierres leur servent aussi, à la place du fer, pour couper les arbres, tirer de simples troncs creux avec une remarquable habileté leurs petites barques où quatorze à quinze hommes prennent commodément place, et les rames courtes, mais larges à leur extrémité, dont le maniement par la seule force des bras leur permet d’aller en mer sans aucun danger et à la vitesse qui leur plaît.
Plus loin à l’intérieur, nous vîmes leurs habitations. De forme circulaire, elles font de treize à quinze pas de circonférence et elles sont formées de demi-cercles de bois. Elles sont isolées l’une de l’autre sans ordre architectural. Une couverture faite de paille habilement tressée les protège de la pluie et du vent.
Commenter  J’apprécie          00
Rouen est à cette époque la capitale maritime du royaume. Les navires de haute mer remontent la Seine en trois marées, de l'estuaire jusqu'à son port. L'essentiel du trafic se fait avec l'Angleterre, à travers la Manche ; par le pas de Calais et la mer du Nord, ils atteignent les Flandres et les ports hanséatiques ; par l'Atlantique, ils se rendent à La Corogne, à Lisbonne, et de là en Méditerranée. Depuis le Moyen Âge, l'industrie textile s'est installée à Rouen ; sa conjonction avec le commerce maritime a donné à la ville une grande prospérité.
Commenter  J’apprécie          10
A une distance de cinquante lieues, tirant davantage vers le nord, nous trouvâmes une haute terre couverte de forêts très épaisses composées de sapins, de pins maritimes et autres espèces des régions froides...
Ces gens étaient bien différents des précédents. Autant ces derniers avaient de gentilles manières, autant ceux-ci étaient cruels et vicieux, d’une telle barbarie que malgré nos signaux, nous ne parvînmes jamais à avoir quelques relations amicales avec eux ...
Quand nous voulûmes troquer quelque chose avec ces gens, ils vinrent au rivage sur un rocher, où la mer brisait avec le plus de violence, et, tandis que nous nous tenions debout dans la barque, ils nous envoyèrent au moyen de la corde ce qu’ils acceptaient de nous donner, tout en criant sans cesse que nous ne nous approchions pas de la terre ; nous leur donnions immédiatement des objets en échange, mais ils n’acceptaient que des couteaux, des hameçons et des larmes de métal. Aucune prévenance n’avait de prise sur eux ; quand ils n’eurent plus rien à échanger, ces hommes, pendant que nous nous éloignions, se livrèrent à tous les gestes de mépris et
d’impudeur que peuvent faire de brutales créatures comme de montrer leurs culs en riant !
Commenter  J’apprécie          00
A plusieurs reprises, un des deux rois, avec la reine et de nombreux gentilshommes vint nous voir pour son plaisir. Chaque fois, il s’arrêtait d’abord à un endroit du rivage distant de nous de deux cents pas, et envoyait une embarcation nous aviser de sa venue et de son désir de voir le navire ; il agissait ainsi par mesure de sécurité. Lorsqu’il avait reçu notre réponse, il venait aussitôt et demeurait un moment à observer. Discutant par signes et par gestes, examinant tous les apparaux du navire et s’enquérant de l’usage de chacun ; il imitait nos comportements et goûtait notre nourriture. Après quoi, il prenait courtoisement congé de nous.
Parfois, quand nos gens passaient deux ou trois jours dans un îlot proche du navire, pour diverses tâches exigées par la vie à bord, le roi venait, avec sept ou huit de ses gentilshommes, observer nos opérations ; et souvent il nous demanda si nous comptions rester longtemps en
cet endroit en nous offrant tout ce dont il disposait. Pour nous distraire, il se livrait, avec ses gentilshommes, à des jeux divers, tir à l’arc et course.
Commenter  J’apprécie          00
La veille de l’entrée de notre navire dans le port, ils vinrent au navire avec un grand nombre de petites barques ; ils s’étaient peint et décoré le visage de couleurs bariolées, en signe d’allégresse, et ils apportaient des aliments.
Ils faisaient des gestes pour indiquer par où nous pourrions pénétrer dans le port en sécurité et nous accompagnèrent jusqu’à ce que nous ayons jeté l’ancre… Au moment où nous pénétrions dans le port, le navire fut environné d’une vingtaine de petites barques pleines de gens poussant
des cris d’étonnement.
Ils ne s’approchaient pas à moins de cinquante pas et s’arrêtaient pour regarder le bâtiment, nos personnes et notre habillement ; puis, tous ensemble, ils poussaient un grand cri, en signe d’allégresse.
Un peu rassurés parce que nous imitions leurs gestes, ils s’approchèrent suffisamment pour que nous leur jetions quelques sonnailles, miroirs et autres babioles ; ils les prirent, les regardèrent avec un sourire, n’hésitèrent plus à monter à bord en confiance.
Commenter  J’apprécie          00
L’heure de la soupe : un bouillon au goût douteux où l’on trempe son « biscuit » de farine et où nagent des pois, des fèves, des viandes salées et des poissons séchés ; après quoi du fromage et pour boisson : cervoise, cidre et vin, surtout pas d’eau, réservée à la cuisine, car elle croupit vite et « donne des maladies
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Habert (7)Voir plus

Quiz Voir plus

Bilbo le hobbit

Comment est la porte de la maison du hobbit ?

Bleue et ronde
Bleue et carré
Verte et carré
Verte et ronde

15 questions
36 lecteurs ont répondu
Thème : Bilbo le Hobbit de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}