Dieu ! Que la vie d’une jeune fille de bonne famille peut être ennuyeuse, avec son emploi du temps tiré au cordeau et l’échéance stressante du bac dans neuf mois ! Elle avait besoin d’autre chose et c’est pour ça qu’elle empruntait fréquemment ce chemin, alors qu’elle aurait pu faire un petit détour – elle n’en était pas à cinq minutes prés. A bien y réfléchir, c’était encore plus mystérieux. Cette sale rue l’attirait, aimantait à présent ses pas. Malgré la honte qui la tenaillait, elle trouvait dans la vision furtive de ces femmes provocantes, dans le désir suintant de ces hommes seuls, des sensations nouvelles, un climat mental à nul autre pareil. JL
La folie panda : le 4 août 2017 est sans doute un jour à marquer d’une pierre blanche dans la longue histoire de la bêtise humaine. Un bébé panda est né – par insémination artificielle – au zoo de Beauval (Loir et Cher). Dès le lendemain, les journaux télévisés font leur une sur cette naissance animale. On ne parle plus que de ce petit oursidé blanc et noir de 143 grammes, comme si c’était un prodige, une sorte de messie des temps nouveaux. Quatre mois plus tard, la folie panda repart de plus belle avec le baptême du petit animal (qui pèse à présent 8 kilos) par la première dame – Brigitte Macron – accompagnée, pour la circonstance, par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état aux affaires étrangères, et son homologue chinois Yesui Zhang qui a fait spécialement le voyage. Le panda est nommé Yuang Meng, ce qui signifie dans la langue de Confucius « réalisation d’un souhait ». La belle histoire que voilà ! Autour de lui une horde de journalistes et de photographes s’agite en tous sens pour essayer de ramener le meilleur cliché. Et lorsqu’en janvier 2018, le panda est enfin montré au public, c’est une file d’attente interminable qui se forme devant l’entrée du zoo. JL
Qu'on l'admette ou non, l'autre nous habite, nous nourrit, nous modifie. Il s'invite dans nos débats les plus intimes, teinte notre jugement, influence la perception que nous avons de nous-mêmes. JL