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Citations de Jacques Mazeau (62)


Madame Royal a perdu dans des proportions inédites. Ce n'est ni la faute des fameux éléphants ni du manque d'enthousiasme de la part des militants, ni parce qu'il pleuvait ou ventait ce jour là, mais bel et bien parce qu'elle fut la plus mauvaise candidate que le Parti Socialiste pouvait présenter.
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les silences succédaient aux chuchotis et permettaient à chacun de faire ses comptes.
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- Tu sais, on gère son chagrin comme on peut. Il y en a qui pleurent, d'autres pas. Certains vont au cimetière, d'autres n'y mettent jamais les pieds. Je ne crois pas que cela ait à voir avec l'intensité de la peine ressentie. On gère les deuils comme on peut, avec tout ce qui nous a faits comme on est. Ce n'est pas toujours facile, crois-moi. Chacun a son point de vue sur la mort.
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Il y a quelques années, en compagnie de mon père, j'ai vu le film "Seven" avec Brad Pitt et Morgan Freeman. Marquant, pour le moins. Je l'avais trouvé génial, de même que l'assassin. A l'époque, pour rire, j'avais dit à mon père que si un jour je devais devenir tueur c'est lui que j'imiterais. Il avait haussé les épaules et m'avait fait la leçon. Aucun criminel ne peut-être un exemple, m'avait-il dit.
Pourtant aujourd'hui, c'est fait. C'est lui mon modèle.
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L'Allemagne, non contente d'avoir provoqué et sali l'honneur de notre beau pays à de multiples reprises, a ordonné à ses hordes barbares d'envahir notre sol pour nous asservir . Funeste décision ! Car chaque fois que notre terre est menacée, notre grand peuple, fier et brave, se lève en chantant haut et fort l'hymne national et se porte au-devant de l'ennemi pour lui infliger défaite et humiliation !
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Captivée par la violence du tonnerre, "la colère de Dieu" comme l'appelait sa mère, elle ne voulait rien en manquer. Elle puiserait dans les éclairs, la pluie et les rafales la force dont elle avait besoin. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il en avait toujours été ainsi. Combien de fois, au grand dam des adultes, n'était-elle pas sortie de la maison, en plein orage, pour sentir la pluie ruisseler sur sa peau et se nourrir de cette formidable énergie qui irradiait du ciel ?
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Clopinant, il reprit sa marche vers le muret éloigné de quelques dizaines de mètres. C'est là qu'il avait décidé d'aller. Évidemment pour tout autre, cet endroit ne présentait aucun intérêt. Mais pour lui...
Ce muret avait été un peu comme le point de départ de sa vie. Le centre de gravité de son existence. Il serait son lieu d'arrivée.
Il devait l'atteindre pour ces raisons. Mais aussi parce que cette journée n'était semblable à aucune autre. Elle était en quelque sorte celle de la révélation. Pas la plus agréable, mais la plus essentielle et définitive. Celle où l'on comprend que la camarde va s'annoncer pour vous inviter à la suivre.
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Il entra sans précaution dans la chambre mortuaire. Peu importe s'il faisait du bruit, s'il ne respectait pas les convenances ! Pour une fois, il avait ouvert une porte normalement. Et il allait faire face à son père, sans crainte. Emilie, assise à côté du lit, le rabroua :
- Tu pourrais avoir un peu de respect ! C'est ton père tout de même !
Lionel s'affala dans l'unique fauteuil de la pièce, d'un vieux cuir usé, noirci. Celui du grand Fred. Là où il fumait sa dernière cigarette, le soir, avant de se coucher. Là où il s'asseyait, les bras à plat sur les accoudoirs, les jambes croisées, pour l'engueuler en le laissant debout. L'un de ces innombrables endroits sacrés qu'il connaissait depuis l'enfance et qui avaient fabriqués sa peur. Il en existait partout, ici ou dehors. Tout était sacré à Beaupré. On ne pouvait pas faire un pas sans qu'il vous demande de respecter ceci ou cela.
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A l'invitation du docteur, Isabelle évoqua la thèse d'un vampire. Le maire éclata de rire avant même qu'elle eût terminé son exposé.
- Quelle idée saugrenue ! s'exclama-t-il. Pourquoi pas une licorne, un dahu, un dragon ?
Lambert se tourna vers Laurencin. N'avait-il pas une hypothèse plus sérieuse à suggérer ? Le docteur avoua piteusement qu'il n'en avait aucune, puis il proposa à boire. (p.41)
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Dans le silence de la pièce, la voix de Pétain paraissait venir d'outre-tombe : "C'est vers l'avenir que désormais nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence. Vous serez bientôt rendus à vos foyers. Certains auront à le reconstruire. Vous avez souffert. Vous souffrirez encore. Beaucoup d'entre vous ne retrouveront pas leur métier ou leur maison. Votre vie sera dure. Ce n'est pas moi qui gouvernerai par des paroles trompeuses. Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même Un champ qui tombe en friche c'est une portion de France qui meurt. Une jachère de nouveau emblavée, c'est une portion de France qui renait... " "C'est bien vrai" dit Auguste en montant le son. Léon se détacha de Julia et s'approcha du poste avec elle. Le président du Conseil continuait : "Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui l'observe, à l'adversaire qui l'occupe, dans tout son calme, tout son labeur, toute sa dignité. Notre défaite est venue de nos relâchements. L'esprit de jouissance détruit ce que l'esprit de sacrifice a édifié. C'est à un redressement intellectuel et moral que d'abord je vous convie. Français, vous l'accomplirez et vous verrez, je vous le jure, une France neuve surgir de votre ferveur."
Auguste étreignit et se tourna vers Léon : "Eh bien ! Voilà un de nos soldats en déroute ! Ça s'arrose ! C'est pas tous les jours qu'on perd une guerre !"
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- Une dernière question, dit-il.
- Je vous en prie.
- Vous ne semblez pas marquée par la mort de votre frère.
- Elle esquisse un sourire triste.
- Pourquoi le serais-je ? C'était voulu, écrit et décidé entre nous. Je devais le suivre. Il m'a manqué quelques secondes pour m’exécuter.
- Vous n'avez pas respecté le contrat.
- Qui vous a dit que je ne le respecterai pas un jour ?
- Tâchez plutôt de vivre, conclut Malville en se levant.
- Pourquoi ? demande Isabelle.
- C'est plus digne.
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Pour la plupart des hommes, qu’elles fussent belles ou non importait peu. Ce qu’ils désiraient, c’étaient des femmes sans pudeur excessive, prêtes à toutes les excentricités sexuelles.
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Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la sœur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.
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La guerre était venue. En fait, je m'en rendais compte, celle-ci m'avait métamorphosé. Bien avant l'assassinat de Jeanne, ce conflit m'avait déjà endurci, mes opinions étaient devenus plus tranchées, j'étais bien moins idéaliste et sensible. Les horreurs que j'avais traversées comme résistant m'avaient fait abandonner bien des rêves et des espoirs.
Aujourd'hui, je ne croyais plus en grand-chose et l'homme m'apparaissait comme foncièrement mauvais, moi y compris. En ces heures sombres, je n'étais guidé que par le désir de vengeance, l'envie de tuer ou de faire du mal, sans pitié.
La guerre avait fait de moi un monstre.
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Sauvez une espèce en voie de disparition : adoptez un petit communiste !
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Malédiction et bénédiction n'ont jamais hâté la mort ni prolongé la vie de quiconque.
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Tu n’es pas une machine. Tu as un cerveau, un cœur. Écoute-les ! Ce sont eux qui ont raison.
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Raffin toussota quand il eut terminé la lecture. Aussi stupéfait que les autres ! Fred se montrait un remarquable metteur en scène posthume. Le notaire comprenait maintenant pourquoi celui-ci avait refusé de lui confier le contenu de l'enveloppe. Un vrai tordu, mais quel panache ! Il les regarda en se retenant de rire.
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Il songe à la victime. Elle devait être une très jolie femme.
Il ôte son imper, qu’il jette sur le siège arrière, puis s’essuie les cheveux et le visage avec des kleenex.
Un crime de psychopathe, se dit-il. Avec l’habituel symbole sexuel merdique, les yeux bandés avec la culotte.
En même temps, sans qu’il puisse se l’expliquer, il trouve que ça fait « presque trop ». En tout cas, c’est totalement incongru.
Il se promet de trouver le salopard qui a fait cela.
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Quelqu'un qui part, surtout comme ça, c'est une bonne occasion de se poser des questions et d'y répondre. Est ce qu'on est chrétien autant qu'on le croit? Est ce qu'on fait le bien autant qu'il le faut? Est ce qu'on est droit, franc, généreux autant qu'on doit l'être? Est ce qu'on aime assez? A ce propos demandons nous si on l'a assez aimé ce petit?... Voilà ce que j'avais à dire...
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