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Citations de Jacques Monod (40)


Jacques Monod
L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. A lui de choisir le Royaume ou les ténèbres.
(Le hasard et la nécessité)
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C'est peut-être une utopie. Mais ce n'est pas un rêve incohérent. C'est une idée qui s'impose par la seule force de sa cohérence logique. C'est la conclusion à quoi mène nécessairement la recherche de l'authenticité. L'ancienne alliance est rompue ; l'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. A lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres.
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« La pierre angulaire de la méthode scientifique est le postulat de l'objectivité de la Nature. C'est-à-dire le refus systématique de considérer comme pouvant conduire à une connaissance "vraie" toute interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c'est-à-dire de "projet". [...] Postulat pur, à jamais indémontrable, car il est évidemment impossible d'imaginer une expérience qui pourrait prouver la non-existence d'un projet, d'un but poursuivi, où que ce soit dans la nature. Mais le postulat d'objectivité est consubstantiel à la science, il a guidé tout son prodigieux développement depuis trois siècles. Il est impossible de s'en défaire, fût-ce provisoirement, ou dans un domaine limité, sans sortir de celui de la science elle-même. L'objectivité cependant nous oblige à reconnaître le caractère téléonomique des êtres vivants, à admettre que dans leurs structures et performances, ils réalisent et poursuivent un projet. Il y a donc là, au moins en apparence, une contradiction épistémologique profonde. Le problème central de la biologie, c'est cette contradiction elle-même, qu'il s'agit de résoudre si elle n'est qu'apparente, ou de prouver radicalement insoluble si en vérité il en est bien ainsi »
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Il faut ajouter enfin, et ce point est d’une très grande importance, que le mécanisme de la traduction est strictement irréversible. Il n’est ni observé, ni d’ailleurs concevable, que de "l’information" soit jamais transférée dans le sens inverse, c’est-à-dire de protéine à ADN.

Cette notion repose sur un ensemble d’observations si complètes et si sûres, aujourd’hui, et ses conséquences en théorie de l’évolution notamment, sont si importantes, qu’on doit la considérer comme l’un des principes fondamentaux de la biologie moderne.
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Les êtres vivants sont des objets étranges. Les hommes, de tout temp, ont dû plus ou moins confusément le savoir. le développement des sciences de la nature à partir du XVIIè siècle, leur épanouissement à partir du XIXè, loin d'effacer cette impression d'étrangeté, la rendait plus aiguë encore.
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La biologie occupe, parmi les sciences, une place à la fois marginale et centrale. Marginale en ce que le monde vivant ne constitue qu'un part infime et très "spéciale" de l'univers connu, de sorte que l'étude des êtres vivants ne semble pas devoir jamais révéler les lois applicables hors de la biosphère. Mais si l'ambition ultime de la science entière est bien, comme je le crois, d'élucider la relation de l'homme à l'univers, alors il faut reconnaitre à la biologie une place centrale, puisqu'elle est de toutes les disciplines, celle qui tente d'aller le plus directement au coeur des problèmes qu'il faut avoir résolus avant de pouvoir seulement poser celui de la "nature humaine" en terme autre que métaphysique.
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Armées de tous les pouvoirs, jouissant de toutes les richesses qu'elles doivent à la Science, nos sociétés tentent encore de vivre et d'enseigner des systèmes de valeurs déjà ruinés, à la racine, par cette science même.
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L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part.
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La thèse que je présenterai ici, c'est que la biosphère ne contient pas une classe prévisible d'objet ou de phénomènes, mais constitue un événement particulier, compatible certes avec les premiers principes mais non déductibles de ces principes. Donc essentiellement imprévisible.
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“ ...le hasard seul est à la source de toute nouveauté, de toute création dans la biosphère... (...) Aussi est-il très important de préciser dans quel sens exact le mot de hasard peut et doit être employé, s'agissant des mutations comme source de l'évolution... ”
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Depuis sa naissance, dans les îles ioniennes, il y a près de trois mille ans, la pensée occidentale a été partagé entre deux attitudes en apparence opposées. Selon l'une de ses philosophies, la réalité authentique et ultime de l'univers ne peux résider qu'en des formes parfaitement immuables, invariantes par essences. Selon l'autre au contraire, c'est dans le mouvement et l'évolution que réside la seule réalité de l'univers.
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En fait, comme on l'a vu, lorsque ces performances sont organisés à l'échelle microscopique, moléculaire, elles apparaissent entièrement interprétables, en termes d'interactions chimiques spécifiques, électivement assuré, librement choisies et organisées par des protéines régulatrices ; et c'est dans la structure de ces molécules qu'il faut voir la source ultime de l'autonomie, ou de l'autodétermination qui caractérise les êtres vivants dans leur performances.
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" Tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité" Démocrite
[Citation au début du livre]
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“ Mais, comme chacun sait, l'anticorps qui reconnait éléctivement une substance donnée, par exemple un motif stérique particulier à une certaine espèce bactérienne, n'apparait dans l'organisme (pour y demeurer pendant un certain temps) qu'après que celui-ci en a fait, au moins une fois l'expérience (par la vaccination, spontanée ou artificielle)... (...) Or il est établi aujourd'hui que la structure de l'anticorps ne doit rien à l'antigène : au sein de l'organisme des cellules spécialisées, produites en grand nombre, possèdent la propriété – unique – de jouer à la roulette sur une partie, bien définie, des segments génétiques qui déterminent la structure des anticorps. »
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“ Le code n'a pas de sens à moins d'être traduit. La machine à traduire de la cellule moderne comporte environ cent cinquante constituants macro-moléculaires qui sont eux-mêmes codés dans l'ADN : le code ne peut être traduit que par des produits de traduction. ”
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L'éthique de la connaissance enfin est à mes yeux la seule attitude à la fois rationnelle et délibérément idéaliste sur quoi pourrait être édifié un véritable socialisme.
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Les hommes de science eux-mêmes, hors de leur domaine, se révèlent souvent dangereusement incapables de distinguer entre la catégorie des valeurs et celle de la connaissance.
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Bien entendu, la théorie que j'esquisse ici, brièvement et dogmatiquement, n'est pas celle de Darwin lui même, qui ne pouvait, en son temps, avoir aucune des idées mécanistes chimiques de l'invariance reproductive, ni de la nature des perturbations, que soufre ces mécanismes. Mais ce n'est rien enlever au génie de Darwin que de constater que la théorie sélective de l''évolution n'a pu prendre tout son sens, toute sa précision, toute sa certitude, que depuis moins d'une dizaine d'années.
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La sénescence et la mort des organismes pluricellulaires s’expliquent en partie au moins, par l’accumulation d’erreurs accidentelles de traduction[de l’ADN] qui, altérant notamment certains des composants responsables de la fidélité de la traduction elle-même, accroissent la fréquence de ses erreurs, qui dégradent peu à peu, inexorablement, la structure de ses organismes.
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LES DEMONS DE MAXWELL
Ce célèbre théorème est l'une des sources des conceptions modernes relatives à l'équivalence entre l'information et l'entropie négative. Ce théorème nous intéresse ici en ce que les enzymes exercent précisément, à l'échelle microscopique, une fonction créatrice d'ordre. Mais cette création d'ordre, comme nous l'avons vu, n'est pas gratuite ; elle a lieu aux dépens d'une consommation de potentiel chimique. Les enzymes en définitive fonctionnent exactement à la manière du démon de Maxwell corrigé par Szilard et Brillouin, drainant le potentiel chimique dans les voies choisies par le programme dont ils sont les exécutants.
Retenons la notion essentielle développée dans ce chapitre : c'est grâce à leur capacité de former, avec d'autres molécules, des complexes stéréospécifiques et non-covalents, que les protéines exercent leurs Fonctions « démoniaques »...
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