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Citations de Jacques R. Pauwels (19)


Pourquoi le Russes fêtent-ils le 9 mai ? Ce n’est pas une histoire de décalage horaire…

« La Grande Guerre, celle de 1914-1918, s'était terminée par un armistice clair et catégorique : une capitulation allemande sans conditions. Elle entra en vigueur à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de 1918. La Deuxième Guerre mondiale, par contre, mettait beaucoup de temps pour se terminer, du moins en Europe, et sa fin était empreinte d'intrigues et de confusion, ce qui explique qu'aujourd'hui encore, le moment et l'endroit précis de la reddition allemande sont sujets à discussion. La Deuxième Guerre mondiale se termina, sur le théâtre européen, par une longue série de redditions allemandes, on pourrait même dire par une véritable orgie de redditions.
En Grande-Bretagne, beaucoup de gens croient fermement, aujourd'hui encore, que la guerre contre l'Allemagne se termina par la capitulation allemande dans le quartier général du maréchal Montgomery, quelque part dans la lande de Luneburg au nord de l'Allemagne. Or, cette cérémonie eut lieu le 4 mai 1945, donc 5 jours avant le cessez-le-feu général en Europe, et la capitulation qui en résulta concernait seulement les troupes allemandes qui avaient jusque là combattu le 21e groupe d'armées britanniques et canadiennes, commandé par Montgomery, aux Pays-Bas et dans le nord-ouest de l'Allemagne.
Aux États-Unis, de même qu'en Europe de l'Ouest, Luneburg est considéré, avec raison, comme une capitulation strictement locale, même s'il est reconnu comme une sorte de prélude à la capitulation définitive qui eut lieu le 7 mai 1945, tôt au matin, à Reims, au quartier général du général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées sur le front Ouest. Comme cet armistice ne prenait ses effets que le lendemain 8 mai, les cérémonies de commémoration aux États-Unis et en Europe de l'Ouest ont toujours lieu le 8 mai.
Or, même la capitulation de Reims ne constituait pas la capitulation finale. Avec la permission du successeur de Hitler, l'amiral Dönitz, des émissaires allemands étaient venus frapper à la porte d'Eisenhower en vue d'essayer, une fois de plus, de conclure un armistice séparé avec les alliés occidentaux ou, si cela n'était pas possible, de tenter de sauver encore davantage d'unités de la Wehrmacht des griffes des Soviétiques, par le biais de redditions « locales » sur le front Ouest. Personnellement, Eisenhower n'était plus disposé à consentir de nouvelles redditions locales, et encore moins à accepter une capitulation allemande négociée avec les seuls alliés occidentaux. Mais, il reconnaissait les avantages potentiels à ce que, d'une manière ou d'une autre, l'essentiel de la Wehrmacht tombe sous le contrôle des Anglo-Américains plutôt que sous celui des Soviétiques. Pour Eisenhower, il s'agissait là également d'une chance unique pour pousser les Allemands désespérés à signer dans son propre quartier général un document de capitulation générale et inconditionnelle qui serait en conformité avec les accords interalliés. De tels détails pouvaient évidemment contribuer à accroître le prestige des États- Unis.
Dès lors, un scénario byzantin fut mis en place à Reims. Premièrement, un obscur officier de liaison soviétique, le major-général Ivan Sousloparov, fut mandé de Paris pour sauver les apparences de l'indispensable collégialité interalliée. Deuxièmement, alors qu'il fut clairement signifié aux Allemands qu'il n'était pas question d'une capitulation séparée sur le front Ouest, une concession leur fut accordée : les conditions de l'armistice ne seraient appliquées qu'après un délai de 45 heures. Ce délai permit à un grand nombre d'unités allemandes une toute dernière possibilité de se rendre aux Américains ou aux Britanniques. Les commandants américains locaux acceptèrent dès lors la reddition de troupes allemandes fuyant de l'Est jusqu'à la prise d'effet de la capitulation allemande. On peut donc estimer que l'accord conclu dans la ville champenoise ne constituait pas à proprement parler une capitulation inconditionnelle.
Le document signé à Reims offrait aux Américains le prestige lié au fait que la capitulation générale allemande ait lieu sur le front Ouest, au quartier général d'Eisenhower. Les Allemands, pour leur part, obtenaient un « report de l'exécution » de près de deux jours, ce qui permit à un nombre incalculable de soldats allemands de se ruer vers l'Ouest et de gagner les lignes anglo-américaines plus hospitalières.
Le texte de la capitulation de Reims ne correspondait donc pas entièrement au scénario de capitulation générale des Allemands, sur lequel tous les alliés ― Américains, Britanniques ainsi que Soviétiques ― s'étaient auparavant mis d'accord. Des doutes sérieux étaient aussi émis quant à la qualification de Sousloparov à co- signer le document. De plus, il est compréhensible que les Soviétiques aient été mécontents du fait que les Allemands puissent continuer à se battre contre l'Armée Rouge pendant quasi deux jours supplémentaires, alors que, sur le front Ouest, les hostilités avaient pratiquement cessé. Cela créait l'impression que ce qui avait été signé à Reims était en fait une capitulation allemande limitée au front Ouest, donc une démarche qui constituait une flagrante violation des accords interalliés. Afin de désamorcer une situation potentiellement explosive, il fut décidé d'organiser une ultime cérémonie de capitulation. La capitulation allemande signée à Reims se révélera rétroactivement comme étant une sorte de prélude à la capitulation finale, une sorte de reddition purement administrative, même si les Américains et les Européens de l'Ouest continuent à la commémorer comme la véritable fin de la guerre en Europe.
Ce fut à Berlin, au quartier général du Maréchal Joukov, que la capitulation allemande générale et finale fut signée le 8 mai 1945, avec effets le 9 mai, ou ― autrement dit ― que la capitulation provisoire de Reims fut ratifiée par tous les alliés. Pour l'Allemagne, les signataires, agissant au nom de l'amiral Dönitz, étaient les généraux Keitel, von Friedeburg (déjà présent à Reims) et Stumpf. Puisque Joukov occupait un rang moins élevé dans la hiérarchie militaire qu'Eisenhower, ce dernier disposa d'une parfaite excuse pour ne pas assister à la cérémonie. Il y envoya son adjoint britannique, le maréchal Tedder, ce qui, bien sûr, enleva quelques lustres à la cérémonie de Berlin.
Pour les Soviétiques et la majorité des Européens de l'Est, la Deuxième Guerre mondiale se termina en Europe avec la cérémonie de Berlin du 8 mai 1945, qui entraîna le dépôt des armes le 9 mai. Pour les Américains et pour la plupart des Européens de l'Ouest, la cérémonie essentielle fut, et reste, la capitulation de Reims, signée le 7 mai et rendue effective le 8 mai. Alors que les premiers commémorent la fin de la guerre le 9 mai, les derniers le font le 8 mai. Que ce qui représente l'un des plus grands drames de l'histoire mondiale se soit terminé en Europe de manière aussi confuse et indigne résulte, comme l'écrit Gabriel Kolko, de la manière dont Américains et Britanniques cherchèrent à exploiter la capitulation inévitable des Allemands à leur profit et au détriment des Soviétiques. »
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Les causes de la Grande Dépression, qui ravagea non seulement les États-Unis, mais l'ensemble des pays industrialisés, à l'exception notable de l'Union soviétique, résidaient dans le rapide développement du système capitaliste. La productivité avait atteint des niveaux tellement élevés que l'offre de produits commençait à dépasser la demande. La surproduction chronique engendra une diminution des prix et des profits. Les stocks invendus augmentèrent et les entreprises licencièrent des travailleurs ou mirent tout simplement la clé sous le paillasson, augmentant ainsi le chômage.
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Pendant toute la décennie des années trente, l'Union soviétique fut une seconde patrie pour des millions de gens, y compris dans notre pays. C'était le pays dans lequel hommes et femmes se sacrifiaient pour créer une nouvelle civilisation, pas seulement pour la Russie mais pour le monde entier. Pour les radicaux de l'Ouest, l'URSS incarnait non pas tant une nation, mais bien un idéal, une foi et un espoir international de salut.
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Depuis longtemps, les États-Unis ont été considérés et, surtout, se considèrent comme le berceau de la liberté et de la démocratie. Il est donc fort compréhensible que l'historiographie conventionnelle ait généralement postulé que, au cours de la crise qui a culminé avec la Deuxième Guerre mondiale, l'Amérique s'est engagée d'emblée aux côtés de la liberté, de la démocratie et de la justice et s'est fermement opposée à la dictature fasciste, bien que, pour des raisons obscures, elle n'entrât qu'assez tard dans la guerre.
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"On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels."
Anatole France - 1844-1924
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Si [l'Union soviétique] était considérée comme une menace, il s'agissait d'une menace idéologique. On avait peur que les travailleurs, et surtout que les chômeurs, ne perçoivent la Russie bolchevique comme une alternative préférable au capitalisme.
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Aujourd'hui, comme hier, les dirigeants du monde américain des affaires attendent de la politique intérieure et extérieure de leur pays qu'elles tendent à éliminer toutes les restrictions imposées à leurs activités économiques, qu'elles maintiennent les travailleurs américains dociles tout en fixant leurs salaires au niveau le plus bas possible, qu'elles leur assurent un approvisionnement en matières premières ainsi que des marchés pour leurs produits et qu'elles minimisent les risques de compétition tant sur le plan intérieur qu'extérieur. L'objectif final de tout cela étant de permettre aux grandes entreprises — et parfois à certains entrepreneurs isolés — d'engranger les profits les plus élevés.
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Les « ironies de l'histoire » peuvent être extrêmement cruelles.
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« La révolution d’Octobre ne fut pas le résultat d’une conjuration ou d’un coup d’État, comme bon nombre d’historiens présentent la chose. Et cette révolution ne fut pas non plus l’œuvre exclusive de Lénine, comme Churchill le sous-entendait quand il se lamentait en disant qu’il eût mieux valu que Lénine ne fût jamais venu au monde. en Russie la révolution couvait depuis des décennies déjà quand la guerre éclata en 1914 ; la guerre créa les conditions qui firent qu’une révolution fut possible en février/mars 1917 et, durant l’été te l’automne 1917, une nouvelle révolution fut inévitable. La révolution de février/mars de cette année n’avait en effet pas apporté ce que l’écrasante majorité des Russes auraient souhaité, à savoir la paix et des changements politiques et sociaux profonds. En outre, même les relativement modestes réalisations démocratiques de la première moitié de l’année 1917 risquaient d’être perdues en raison de l’attitude désespérément réactionnaire de dirigeants militaires et politiques comme Kornilov. On ne peut donc pas dir que Lénine et ses compagnons ont « fait » ou « créé » la révolution, mais on peut dire qu’ils l’ont sauvée en reprenant sa direction en main et en la menant sur ses rails – avec le soutien d’une grande partie et peut-être même de la majorité de la population (…) C’est une absurdité de l’histoire ou plutôt de l’historiographie – en occident, du moins – que Lénine, qui apporta au peuple russe la paix et les changements révolutionnaires que la grande majorité de ce même peuple espérait ; soit dépeint comme un « dictateur », alors que des hommes comme Churchill, qui voulaient maintenir les Russes en guerre contre leur gré et soutenaient par conséquent des éléments réactionnaires comme Kornilov, soient glorifiés en tant que grands démocrates. Les quelques correspondant de guerre occidentaux sur place reconnaissaient d’ailleurs que les bolcheviks bénéficiaient du soutien massif du peuple russe. Mais les grands journaux qui opéraient comme porte-voix de l’élite – comme The Times – qualifièrent dès le début les bolcheviks de fous, de criminels, de voleurs, d’assassins et/ou de blasphémateurs. « Le remède contre le bolchévisme », proclama The Times, « ce sont les balles ». L’élite britannique, surtout, s’empressa de manifester en long et en large sa haine du bolchevisme. Churchill expliqua que les bolcheviks étaient de « terrifiants babouins » qui menaçaient la civilisation et que le bolchevisme était « un bébé qu’il fallait étrangler dans son berceau » (…) La haine de l’élite « occidentale » envers le bolchevisme s’enflamma encore plus quand le nouveau gouvernement bolchevique publia les accords secrets conclus entre eux par les alliés de l’Entente, comme l’accord Sykes-Picot concernant le Moyen-Orient. On pouvait y lire noir sur blanc que leurs objectifs dans la guerre n’avaient rien à voir avec la démocratie ou le droit mais étaient presque exclusivement impérialistes (…) Les nouveaux dirigeants russes prouvaient également leur immoralité et leur perversité dans le refus de reconnaître les dettes contractées par le gouvernement tsariste auprès de firmes françaises et britanniques lors de l’achat de toutes sortes de marchandises, surtout des armes, mais aussi de grandes quantité de champagne livrées (en bouteille de cristal pur) par Roederer, par exemple, une firme dont la cour de Saint-Pétersbourg était depuis longtemps l’unique client. Les bolcheviks étaient surtout exécrés parce qu’ils étaient tenus pour responsables de ce genre de révolution sociale dont le spectre avait terrorisé les élites de toute l’Europe dans les années d’avant 1914, le genre de révolution sociale qu’en fait, la Grande Guerre aurait dû éradiquer à jamais. Cette maudite révolution avait surgi en Russie et, désormais, le danger existait également que cet exemple révolutionnaire fût imité dans d’autres pays. Du point de vue des élites de France, de Grande-Bretagne et d’ailleurs, la Révolution russe constituait dorénavant une menace plus grande encore pour l’ordre établi, pour leur ordre, que les Allemands eux-mêmes. Il existait encore une autre raison à cette horreur suscitée par le bolchevisme au sein de l’élite « occidental ». Lénine et ses compagnons s’exprimaient ouvertement en faveur de l’émancipation de tous les opprimés, donc pas seulement les sous-classes en Europe même, mais aussi les peuples coloniaux en Afrique, en Inde, etc. – donc ces millions de gens de couleur que leurs « maîtres » blancs considéraient comme inférieurs et dangereux. Les bolcheviks affirmèrent ouvertement leur solidarité avec les peuples coloniaux opprimés, ce que les socialistes d’avant-guerre n’avaient jamais fait, et ils allaient inspirer leur lutte pour l’indépendance et les changements démocratiques et, dans bien des cas, la soutenir. N’était-ce pas criminel ? »
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L’histoire du nazisme et du capitalisme en Allemagne est la chronique d’une relation intime, très intime, autrement dit : une sorte d’histoire d’amour. Vers la fin de la guerre, cette relation vécut des moments difficiles, mais demeura intacte. Jusqu’au dernier jour de la guerre, le big business allemand préserva sa loyauté envers le régime nazi et investit pour permettre à Hitler de prolonger une guerre aussi meurtrière que désespérée.
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Le nec-plus-ultra que le tandem de la grosse industrie et de la haute finance attendait de cette guerre, la soi-disant « guerre d’Hitler », était la destruction de l’Union soviétique. De cette destruction, tous les piliers de l’establishment allemand escomptaient d’ailleurs de grands avantages. La noblesse, par exemple, y voyait la possibilité, pour leurs fils cadets, d’acquérir de vastes propriétés foncières en Ukraine. Au sommet de la hiérarchie militaire, les généraux de la Wehrmacht rêvaient d’acquérir un Rittergut, un domaine associé à un titre aristocratique, quelque part dans le « pays des possibilités illimitées » que l’Union soviétique semblait prédestinée à devenir
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Les industriels allemands méprisaient cette patrie du communisme international tout autant qu’Hitler. Sur ce point aussi, l’harmonie régnait entre les idées des grands industriels allemands et celles des nazis. Que leurs plans dussent à coup sûr mener à une terrible guerre, les grands industriels allemands – et les banquiers, les généraux, les grands propriétaires terriens – n’en avaient cure. Ils étaient en effet convaincus que l’Allemagne était assez forte sur les plans économique et militaire pour gagner une guerre contre n’importe qui. À leurs yeux, comme aux yeux d’Hitler, la défaite de l’Allemagne en 1918 n’était imputable qu’au « coup de poignard dans le dos » porté par les révolutionnaires rouges et les juifs de l’Allemagne même, de sorte qu’en éliminant ces « traîtres », on allait certainement gagner la prochaine guerre.
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Hitler n’était ni un démocrate ni un défenseur de la cause du peuple, mais un « populiste », qui prétendait défendre les intérêts du peuple et parler en son nom. Il était un démagogue, qui manipule le peuple, et un démagogue de talent. Mais, face aux industriels, aux banquiers, aux grands propriétaires terriens, aux militaires de haut rang qui, comme lui-même, ne voulaient rien savoir du socialisme, il fit entendre clairement que l’objectif de son parti n’était autre que « l’éradication de la conception marxiste du monde », comme il l’écrivit dans un mémorandum adressé à des industriels, le 22 octobre 1922 . Hitler déclarera d’ailleurs souvent sa détermination à « extirper le marxisme », sachant très bien, comme le remarque l’historien allemand Wolfgang Mommsen, que ce discours flattait les industriels allemands.
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L’Allemagne est un pays civilisé situé au cœur de l’Europe, continent lui-même berceau et région centrale de la partie prétendument la plus civilisée du monde, l’Occident. L’Allemagne nous a donné Bach et Beethoven, des philosophes comme Kant et Hegel, des hommes de science comme Einstein, Gœthe et d’autres écrivains de renommée mondiale, ainsi que de grands peintres, architectes, ingénieurs, cinéastes, etc. Mais cette « mère blafarde », pour reprendre les mots de Bertold Brecht, a également engendré Hitler et son régime nazi, l’un des pires criminels et l’un des systèmes politiques les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité.
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L’alpha et l’oméga du big business, c’est de réaliser les plus gros bénéfices possibles, de « maximaliser » les profits. Pour atteindre cet « idéal », les grands hommes d’affaires ne sont peut-être pas prêts à tout, mais presque. On doit être prêt à éliminer ses concurrents, à faire travailler plus longtemps ses employés et ses ouvriers ou à les licencier, à réduire les salaires de façon draconienne, à faire grimper les prix, etc. : c’est inévitable pour ne pas laisser l’avantage à la concurrence. C’est ainsi que cela fonctionne dans le monde du big business, en d’autres mots : dans le système socio-économique que nous appelons le capitalisme.
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Il ne faut pas confondre les grands hommes d’affaires, soit les véritables capitalistes, avec les petits hommes d’affaires, les indépendants et dirigeants de petites entreprises. Les « petits » hommes d’affaires n’appartiennent pas à la classe supérieure, mais à la classe moyenne ou, pour être plus exact, à ce que les sociologues appellent la « classe moyenne inférieure ». Lorsqu’ils utilisent le terme de « classe moyenne supérieure », les sociologues et les historiens renvoient à cette catégorie d’industriels, de banquiers et de personnes fortunées qui, au cours du XIXe siècle, ont rejoint les aristocrates au sommet de la hiérarchie sociale et, dans de nombreux cas, les ont même supplantés.
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Pour le peuple américain, la guerre ne constituait pas une croisade pour la liberté et la démocratie mais simplement, comme l'écrivait le magazine Fortune, « une triste nécessité », un malheur déplorable mais inéluctable.
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À l'école, que ce soit dans l'enseignement primaire ou dans l'enseignement secondaire, nous n'avons jamais reçu de réponses à cette question. L'enseignement de l'histoire était centré sur les réalisations glorieuses de Jules César, de Christophe Colomb et d'autres grandes figures appartenant à un passé lointain et donc peu discutable, plutôt que d'aborder les événements bouleversants et traumatisants du XXe siècle. En tous cas, les écoliers européens n'apprirent jamais grand-chose de l'histoire des États-Unis, pays très important mais si lointain, avec ses cow-boys, ses indiens, ses gangsters et ses stars de cinéma, un pays dont on nous disait d'ailleurs souvent, à tort mais avec d'autant plus de conviction, qu'il n'avait guère d'histoire.
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« Business » est un terme à double sens. D’une part, il renvoie à une activité, celle qui consiste à « faire des affaires », et big business signifie donc faire des affaires à grande échelle, s’occuper d’affaires importantes, d’activités générant d’importants profits. D’autre part, le terme « business » est également utilisé pour désigner l’ensemble des personnes qui font des affaires. En ce sens, le big business désigne les gens qui traitent d’affaires importantes, à grande échelle, les gens donc qui dirigent les grandes banques et entreprises et engrangent de plantureux bénéfices, en d’autres termes, les gros industriels et banquiers. On peut aussi parler à leur propos de « capitalistes », car ils possèdent et gèrent le « capital » ; on pourrait même traduire big business par « le grand capital » ou « le capital » tout court.
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