C’est l’été. Le ciel de nuit commençante s’installe doucement sur les épaules. Un air tiède. Je suis arrivé avant l’obscurité. Il va se faire nuit. Ce sera la nuit urbaine, jamais vraiment noire. Regarde le balcon, au deuxième étage du numéro 139. Derrière ton dos il y a un hôtel. Derrière moi, il y avait un hôtel. Je n’ai jamais ressenti l’air d’une nuit aussi doux. Il n’est même pas gris d’un peu de mouillure. Il remue un peu sur ses épaules pendant qu’il l’écrit. Tiède.