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Citation de Orphea


Peu à peu Morgannww revint à la vie. La figure angélique qui lui était apparue, parfois, comme en rêve, pendant son long délire, se révéla être celle d'une belle jeune fille bien vivante. Et bientôt il se trouva frappé d'une autre maladie, aussi redoutable que celle provoquée par la dent du dragon ; il n'eut aucun mal, lui, à la reconnaître, en ayant entendu la description dans quelques poèmes que je lui avait fait lire. C'était l'AMOUR. Il voulut mourir. Comment lui, pauvre jeune chevalier sans titre et sans fortune, pouvait-il oser prétendre aspirer à aimer la fille du roi de Poldévie ? Un jour, la belle Gortensja entrant dans la chambre de son malade (presque entièrement guéri ) le trouva silencieux et troublé. Elle voulut lui dire : "Bonjour ami, quel est cet émoi ?" ; mais AMOUR, qui avait décidé de prendre les choses en main, lui fit dire à la place "Beau doux ami, caressez-moi !" Entendant ce qu'elle avait dit, elle rougit jusqu'aux oreilles et au-delà, et voulut se reprendre, mais AMOUR, qui ne l'entendait pas de cette oreille, la fit soupirer et répéter encore : "Beau doux ami, caressez-moi ! " Ce qu'ouissant Morgannww connut qu'elle l'aimait aussi. Il agit aussitôt avec dextérité en accord avec cette révélation qui lui sauvait une seconde fois la vie.
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