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Critiques de Jacques-Stephen Alexis (21)
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Compère général Soleil

Le roman met en scène un jeune noir de Port-au-Prince qui se révolte contre les maîtres de l'île et leurs inspirateurs américains. Son destin semble une préfiguration du sort qui attendait l'auteur. Ce roman est un document historique d'une grande classe littéraire.
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Compère général Soleil

Ce premier roman de Jacques Stephen Alexis porte, par endroits, l'empreinte de Jacques Roumain!

Pierre est un portrait de Jacques Roumain (transparence du nom Roumel) :

Son séjour en prison, ses prises de position contre la prétendue campagne anti-superstitieuse, son exil forcé...
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Les arbres musiciens

Nous sommes à Haïti, pendant la seconde guerre mondiale. Les USA profitent de la guerre en mondiale pour raffermir leur positions, en particulier économiques en Haïti, une exploitation du caoutchouc à une vaste échelle est prévue, qui nécessite des expropriations massives de paysans, de petits et moyens propriétaire. Le clergé catholique, pour affermir ses positions prévoir en même temps de livrer une guerre au vaudou, qui reste la religion de la majorité des Haïtiens, malgré un catholicisme de façade. Les deux offensives vont avoir lieu simultanément. Trois frères, les Osmin, vont prendre part à ce vaste mouvement : Edgar le militaire, qui va mener les expropriations, Diogène, un jeune prêtre qui va mener la guerre contre le vaudou, et Carles l’intellectuel revenu de tout, qui observe les menées de ces frères.



Un livre puissant, surtout grâce à l’écriture très spécifique, d’une grande poésie et d’un souffle fort. Alexis décrit le monde des petits paysans, les rites religieux, la vie difficile mais en même temps chaleureuse de la communauté. Les beautés naturelles des paysages, et une vie en harmonie avec la nature. Je trouve que ce sont les passages les plus réussis du livre. Les parties dans lesquelles il dresse une satire sociale, ainsi que les évolutions des trois frères m’ont un peu moins convaincues. Mais il arrive à magnifiquement clore son roman, à la fois en rendant un magnifique hommage à la culture traditionnelle, et en posant un besoin d’évolution.

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L'espace d'un cillement

Pour moi, le plus beau roman d'amour de tous les temps.
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L'espace d'un cillement

Ce roman du talentueux écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis publié aux environs de 1956 est une merveilleuse histoire d'amour entre les protagonistes surnommés : La Nina Estrellita – une prostituée et El Caucho – un mécanicien, deux natifs de Cuba vivant en Haïti. L'auteur peint en détail la condition humaine de la Nina évoluant dans son monde de prostitution. Il m'a permis de mieux comprendre pourquoi des femmes choisissent cette profession aussi vieille que le monde et comment elles vivent, ressentent leurs émotions et évoluent.



La Nina est captivante par sa beauté, est populaire parmi ses clients mais ne ressent en fait pas de plaisirs sexuels - elle qui paradoxalement ne se sent que comme une machine à produire ce plaisir. De surcroit elle n'a jamais connu l'amour à vingt-six ans d'âge. Mais, quand elle rencontre El Caucho, c'est le grand amour. Un amour qu'ils vivent intensément à travers leurs cinq sens, mais le vivent brièvement.





Alexis est un peintre des mots, des émotions, des descriptions romantiques, sensuelles, sexuelles - de tout de qui rend humain, de tout ce qui se ressent, de tout ce qui se vit dans les moindres détails. Il existe également dans le roman des personnages secondaires qui ajoutent du relief à l'histoire. Naturellement, le français des années 50 en Haïti m'a demandé de tenir proche mon dictionnaire. Le style littéraire est assurément un reflet de l'époque. le vocabulaire est riche, onctueux, descriptif. le fil du roman retient l'attention, on s'attache aux personnages, on les découvre et on vient à les aimer.



On perçoit le médecin qu'était Alexis dans ses choix de termes anatomiques ou médicaux. On ressent sa grande intelligence dans ses tirades philosophiques ou politiques. On visionne tout à la fois l'Haïtien attaché indéfectiblement à la Caraïbe et l'homme cosmopolite intéressé au monde en général. J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman, à le chérir et me promets de découvrir si possible toutes les oeuvres de ce grand écrivain.

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Romancero aux étoiles

Jacques Stephen Alexis, auteur haïtien à la vie engagée, signe ici un recueil de nouvelles marquées par le merveilleux qui s'annonce comme un duel de récits entre Le Vieux Vent Caraïbe et son jeune neveu. Chacun excellera en imagination pour faire revivre des récits traditionnels oraux ou en créer de nouveaux. Zombies, pays des rêves... seront au rendez-vous pour notre plus grand émerveillement.

Le style de Jacques Stephen Alexis est tout simplement grandiose, musical, pictural, explosif, faisant appel à tous les sens de notre corps et des mots.
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L'étoile absinthe

Un roman à l'écriture envoûtante qui emmène le lecteur sur un bateau navigué par des marins créoles sur la voie de l'exploitation du sel. Ce voilier, le "Dieu- Premier" est affrété par deux femmes, l'Eglantine et Célie Chéry. La première est une ex-prostituée qui a décidé de changer de vie. Naïve, elle "a cru que tout était simple et que d'un côté de la barricade il y avait les putains, les maquereaux et les souteneurs, et de l'autre les honnêtes gens". Elle va vite se rendre compte que l'âme humaine est bien trop complexe pour se complaire dans un classement si simpliste. Sa comparse, est elle-même une drôle de bonne femme, au cœur insondable et aux avis tranchés, parfois au-delà de toute compassion.

Les voilà embarquées sur le bateau, avec un équipage qu'elles ont payé afin qu'il brave les flots envers et contre tous les dieux des flots. Et c'est la tempête. Nous voilà dans une atmosphère proche de celle décrite par Victor Hugo dans "Les Travailleurs de la mer", ou, plus récemment, celle de Catherine Poulain dans " Le Grand marin". Sous l'effet de la terreur, la personnalité réelle des êtres humains apparaît...

Le calme revient, c'est l'heure des décisions...
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Compère général Soleil

le lyrisme atteint des hauteurs métapoétique/physiques
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L'espace d'un cillement

Une histoire d'amour ayant pour cadre un "bordel" d'Haïti. Elle, elle est prostituée, lui, est mécanicien. Six chapitres (mansions): la vue, l'odorat, l'ouïe, le goût, le toucher, le sixième sens; ils vous étourdiront par leur sensualité enclose et diffuse.
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L'espace d'un cillement

Surprenant et envoûtant. La magie des mots opère.

Une amie, très respectable, m'a prêté ce livre. A mon grand étonnement les premières pages mettaient en scène Niña Estrellita, une prostituée et El Caucho, un mécanicien, dans un bar plutôt louche de Port-au-Prince. Que venais‐je faire dans le Sensation bar où gravitaient prostituées et marines fraîchement débarqués ? Confiante dans mon amie, je poursuivais malgré tout la lecture. Et là, miracle ! Comme du fumier de Niña peut pousser la plus belle Eglantine, de ce cadre sordide et de sa puanteur jaillirent des pages sublimes, d'une grande pureté de sentiments, d'un style surprenant de poésie et de réalisme. Toute l'histoire tourne autour de la rencontre tacite des deux personnages. Partagés entre attirance et crainte, ils s'observent silencieusement. Dans un tel contexte, comment une véritable histoire d'amour peut-elle naître ou renaître ? Sept chapitres nous font assister progressivement à l'éclosion de l'Amour, tout d'abord son éveil par les cinq sens : vue, odorat (quelle merveille ce chapitre ! ), ouïe, goût, toucher, puis un sixième sens qui est celui de la capacité à faire perdurer l'amour, et enfin l'espace d'un cillement où tout deviendra peut-être possible. Un livre sensuel et puissant, un auteur maîtrisant une langue remarquable.

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L'étoile absinthe

Autre événement du côté de chez Zulma - toujours ❤ : la sortie en poche du superbe "L'étoile Absinthe" du non moins superbe Jacques Stephen Alexis.



Le parcours de cet auteur est incroyable, tout comme l'histoire de cet ouvrage, tiré de son dernier manuscrit connu, inachevé avant sa mort tragique.



Un récit court mais intense, tant dans sa forme que dans le fond. On croit avoir à faire à un roman (d'aventure!) mais entre poésie, parfois très lyrique, et conte mystique, mon coeur balance. Quelle que soit cette proposition littéraire, on aime, et on se laisse embarquer dès les premières lignes par l'écriture magnifique 🤩



L'histoire de la Niña Estrellita - héroïne déjà présente dans "L'espace d'un cillement" nous attache au livre, jusqu'à ce que d'elle renaisse L'Eglantine. Car oui, il s'agit là d'une renaissance, d'une rédemption, où la jeune femme souhaitant se racheter une vertu et se laisser une chance, se retrouve à Port-au-Prince, seule mais déterminée à avancer vers cette nouvelle vie.

Elle y rencontre Célie Chéry - quel caractère! - avec laquelle elle s'associe pour défier les éléments et faire commerce du sel.



Les voici à bord du Dieu-Premier, le bateau qu'elles affrêtent et sur lequel elles accompagnent l'équipage.

Comme vous l'imaginez, cette épopée en mer ne se passera pas comme prévu: tempête dans les eaux et tempêtes dans les corps.



Ce livre convoque tous les sens et toutes les croyances. Vous l'avez compris, c'est un coup de coeur profond et je remercie fort les éditions Zulma pour cette confiance renouvelée 🌟🌟



          《La phrase à retenir》

"Elle n'a pas l'air d'avoir entendu. Elle est empoignée par la corrida des souvenirs.".


Lien : https://www.instagram.com/mo..
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Compère général Soleil

Super
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Romancero aux étoiles

Un recueil de contes haïtiens. Le principe en est que le narrateur rencontre le vieil esprit du vent dans une grotte, et ils échangent les histoires, celles du vent plus traditionnelles, celles du narrateur plus modernes et littéraires, parfois plus proche du réalisme magique ou du fantastique que du pur conte merveilleux. Même si les thèmes et les structures sont différents, le style est toujours le même, très riche et coloré, et j'aime énormément, même si je peux comprendre ceux qui trouvent que c'est un peu répétitif et que cela rallonge des contes finalement simples.



La première histoire est un conte de trickster assez traditionnel. La seconde parle d'un esprit de la nature, Anne aux longs cils, mortellement blessée par une catastrophe naturelle (les considérations sur le changement climatique sont très prophétiques pour un livre écrit en 1960). La troisième est une version beaucoup plus sombre de Rumplestiltskin, avec un mari qui battra sa femme tant qu'elle ne trouve pas son nom mais mourra si elle le trouve. La quatrième est la plus fantastique, c'est l'histoire d'une jeune fille changée en zombie le jour de son mariage. La cinquième raconte comment l'esprit du vent a aimé la reine Anacaona Fleur d'Or, héroïne historique de la lutte contre les espagnols. Puis on a la romance d'un chercheur de trésor américain et d'une gardienne de trésors taïno, l'histoire d'un malheureux qui a mangé un oiseau-de-dieu sans tenir compte de tous les bons conseils qu'on lui avait donnés, une histoire sur les buts secrets du roi des songes, et enfin une nouvelle assez noire sur le vieillissement dans la société des crapauds.



J'ai trouvé les trois premières juste sympathiques, mais à partir de la quatrième, je suis entièrement entrée dedans, et quand les deux personnages, avant de se séparer, évoquent toutes les autres histoires qu'ils auraient pu raconter, j'étais terriblement frustrée - pourquoi ne les a-t-on pas ?

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L'espace d'un cillement

Bonjour les Babelios :)

Je viens d'en terminer la lecture. Voyez comment je l'ai ressentie. Et vous ?

L'écriture est magnifique. L'auteur est un écrivain politiquement engagé. Page 278 "c'est ça l'action révolutionnaire véritable de la Caraïbe, donner une base économique à l'indépendance nationale, une base industrielle".

Nos héros sont une femme et un homme.

- Elle est bipolaire, partagée entre des moments de breakdown et d'euphorie et Nina représente bien la société d'alors (selon l'auteur) pervertie par le capitalisme, elle se vend son corps aux soldats américains et son âme balance entre deux états.

- Lui, El Cauco (le caoutchouc) a un physique puissant, laissant penser à ces héros soviétiques glorifiés par les dirigeants et les masses populaires. Son travail est physique, il est mécanicien. Il est beau, intelligent avec des convictions politiques et syndicales arrêtées.

Ils se rencontrent et s'aiment intensément. Ils projettent de vivre ensemble. Ailleurs.

El Caucho est conscient des difficultés à venir pour former un couple :"lui est un travailleur conscient et responsable" Nina a eu des "années d'aliénation....." dans le bordel où elle travaillait. Page 324.



Voilà un mariage improbable nous dit L'espace d'un cillement. Nina la représentante du capitalisme pervertie en proie à ses crises intérieures n'arrivera pas à délier ses chaînes, elle fuira en emportant l'argent de son travail. En même temps, une de ses camarades de malheur se suicidera.

"El Caucho croit qu'il la retrouvera".page 347 Imaginant ainsi un avenir radieux :)









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L'étoile absinthe

Ce très court livre - à peine 100 pages - est une sorte de fulgurance. Il nous amène à suivre le sort d'une jeune femme qui cherche à tourner une page de sa vie, après un temps où elle s'est livrée à la prostitution. Et le clou du récit consiste en la description d'un bateau pris dans une tempête: là, nous sommes à bord, et le réalisme et la violence des éléments nous assaillent. Tout cela raconté en une sorte de prose poétique radieuse, pimentée de particularismes propres à Haïti, à ses flots et à sa culture. Une jolie découverte.





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L'étoile absinthe

Aujourd’hui, l’ardent désir de l’Églantine est d’abandonner à jamais la prostituée amarrée en elle. Que la Nina Estrellita s’évanouisse, qu’elle soit délogée, expulsée du plus profond de son être ! En passe de changer d’existence, la jeune femme s’abrite désormais à la pension Colibri, à Port-au-Prince, nimbée de solitude mais pleine de l’espoir d’une rédemption.



Sa rencontre avec Célie Chery, une femme dure mais déterminée devrait permettre à l’Églantine de s’affranchir. Ensemble, elles affrètent un voilier, le Dieu-Premier, paient un équipage et se lancent dans le commerce du sel. L’Églantine quitte la terre, laisse derrière elle son ancienne vie, sa violence, sa fureur. Elle fuit la Nina pour se retrouver, elle. Mais il n’est pas aisé de se délester du poids de l’autre, la jeune femme sent bien le désir qu’elle suscite auprès des marins… les pulsions du corps.



Puis arrivent la tempête rageuse et sa cohorte d’éléments déchaînés, les rafales du vent, l’ébranlement du voilier, la confusion, le soulèvement de la mer, le tumulte, la lutte des marins, l’épouvante qui se rue, la mort qui frôle, l’instinct de survie, le conflit intérieur de L’Églantine, l’âpreté du poison qui enivre, et les mots de Jean dans l’Apocalypse qui résonnent « …Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères… »



L’écriture de Jacques Stephen Alexis est hypnotique. Ses mots coulent comme un torrent, ils abondent, débordent, tonnent et éclatent. Ce roman est un jaillissement, une musique impétueuse, un camaïeu de rouge, une poésie flamboyante et sensuelle, une exacerbation des sens, un entrelacs de rêves hallucinatoires et de réalité crue. Découvrir cet auteur est une expérience. L’étoile absinthe est un embrasement, un roman inachevé qui a su attiser ma curiosité… Compère général soleil, Les arbres musiciens, L’espace d’un cillement et Romancero aux étoiles, ses autres écrits sont à lire, assurément.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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L'étoile absinthe

Ce roman est une expérience extrême, celle que permet la littérature quand elle est quintessence poétique.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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L'étoile absinthe

Un véritable petit miracle, parachuté jusqu’à nous plus de cinquante ans après la mort de son auteur.
Lien : http://next.liberation.fr/li..
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L'étoile absinthe

Pourquoi un tel livre n’a-t-il pas été édité plus tôt ? Est-ce à cause de sa force, de cette tempête de mots, de son caractère « haïtien » ?



Une femme, la pension Colibri, la rupture avec une vie, la solitude, une nouvelle allure, « Réapprendre à des cendre un escalier e toute simplicité, réapprendre même à marcher… Se dépouiller de toutes ces superfluités, ces minauderies, ces mignardises, ces affections qui ont proliféré pour mieux accrocher le regard ».



Les mots colorés comme des flux musicaux, Nina (re)devenue Eglantine, « Troquer un peu de fatras contre de la poussière », une autre femme Célie, un commerce de sel, embarquement, « La Niña est morte ! L’Eglantine s’en va !… »



Un bateau, un équipage, l’étrange tourniquet météorologique, Célie et les actes brefs et sans lendemain pour sa quiétude, Eglantine et l’anéantissement mélancolique, l’étrangeté des gesticulations humaines, la tempête qui s’annonce…



« Le voilier est complètement entouré par les murailles de la tempête et bondit sur les flots, entièrement livré aux caprices de la houle », les vents s’engouffrent dans les phrases, font déborder les mots, tempête en mer et tempête dans les corps, violence et désir (reste que la sexualisation proposée est bien celle des regards masculins sur les corps des femmes), ondée tragique et saccadée, « La hurlerie a commencé », le vent, le cercueil d’harmonie, les spectres fulgurants, « Toutes les lignes dansent, frissonnent, ondulent dans le quadrille infernal de géométries ésotériques… », les rêves éveillés, l’esquive de l’hallucinose, « Entre deux mers, le voilier fait le sauteur en liberté, se rue dans une course circulaire, tel un chien théosophe poursuivant sa queue où luirait une puce imaginaire », le regard souriant d’un enfant, « l’indigence des convoitises humaines assouvies ! », la nudité étonnante et l’imposition de « l’outrage de sa dédicace disgracieuse », la peur, le sexe, les sensations troubles…



Ce qui coupe le fil des pensées, l’improviste, le délire incohérent du cœur, l’opacité des ténèbres.



Puis le calme, « La note vermeille de la trompette des pauvres gens dessine son orbe titanesque sur la petite anse poudreuse encore de soleil levant », les fureurs ravalées, les crudités verbales, l’argent, le choix, la coiffure du dieu-océan, le sol, la lagune, un « poudroiement éblouissant flotte au dessus, à perte de vue ».



Ce roman est suivi d’un court texte « Le léopard » éblouissant comme une belle larme ou une déflagration.
Lien : http://www.babelio.com/ajout..
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Romancero aux étoiles

J'ai lu quelques contes de ce recueil mais je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. J'adore la forme du récit : un conteur s'en va rencontrer son oncle, lui-même grand conteur, et leur face à face devient un concours de talents. Les histoires qui s'enchaînent sont saugrenues, vives, parfois drôles et toujours d'une grande inventivité. La langue de l'auteur m'a semblé difficile d'accès par moments, pour son vocabulaire et ses expressions fantasistes. Pour autant, je pense qu'on peut tout à fait se laisser porter par ces récits sans forcément en comprendre chacun des mots, en se laissant porter par le rythme. Le style est souvent proche de l'oral et la teneur très poétique du texte laisse facilement en imaginer la déclamation. Je serais curieuse de lire d'autres textes de cet auteur.
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