AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacques Terpant (68)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le chien de Dieu

♫C'est la dernière étoile

Que je vois s'allumer

C'est le dernier soupir

Que je m'entends pousser

Qu'on me porte, qu'on m'installe [...]

Que je vois défiler

Un à un ces visages

Pour qui j'aurais compté

Mais l'heure a beau tourner

Au milieu de la salle

Seul un chien me regarde

Seul le chien se souvient

Seul le chien nous attend

Dommage qu'il vive si peu de temps ♫

Seul le chien - Dominique A - 2009 -

+ Alain Bashung - En Amont - album posthume 2018 -



Le Chien de Dieu

Jean épris, plein les yeux

Pour un Soleil noir qu'on ne peut voir de face

Tu vas nous hurler un délire à voix basse

"Every dog has its day"

c'est ce que disent les anglais

Chaque chien a son jour !?

Prix Renaudot faute d'un Goncourt

A chacun son heure de gloire

1932- L. F. Céline - Ô Rage Ô Desespoir -



Dans sa tête un chien s'est mis à hurler

Un cynique, un Diogène va se réveiller

Céline, Génie ou bien Salaud

Cerné par des milliers de mots

Il s'emporte,

s'emberlificote

"Je suis un réfractaire"

Tu n'avais qu'à te taire...

Avec tes pamphlets antisémites

Tu obtiens ce que tu démérites

Machoires du chien qui ne lachent pas son os

Rage à grincer des dents, avec Ninoc'est rosse

Vilain canard au bec trempé de boue

Points de suspension que tu mettras au bout

Chienlit, ignominies qui t'assaillent jour et nuit

Une mort à crédit, au bout de tes nuits tu t'enfuis.

Tu découvres la nature humaine

La vérité de ce monde est...ta haine

Toi qui voulais prêcher le vrai, Dufaux nous ressort ta face de l'ombre

Terpant, s'adapte à l'hauteur en couleur avec son ton sombre

Le comble , la goutte d'eau qu'ont trop versée

les polémiques pour cet auteur si controversé

... Trois petits points de suspension

Nourrir dans les salons, la même qu'on verse à Sion ! 🥂

















Commenter  J’apprécie          823
Un roi sans divertissement

Ce titre nous ai présenté comme un des sommets de la littérature universelle: rien que cela pour une œuvre écrite en 27 jours par Jean Giono. Je dois dire que sa lecture m'a plutôt déçu après un bon début prometteur.



On va se concentrer sur le personnage du capitaine de gendarmerie Langlois qui va régler son compte à un tueur en série dans un village du Vercors. C'est un personnage qui d'emblée m'a paru assez antipathique. La suite me donnera raison.



Les décors semblent être figés même si le graphisme n'est pas vilain. Cela manque parfois de dynamisme. Il faut dire que le récit suit un rythme assez convenu en trois actes à la manière d’une pièce de théâtre. La narration est assez lourde dans son omniprésence.



Le final ne sera point à la hauteur de ce qu'on attendait. Certes, cela fait l'effet d'un pétard mouillé. Comme chacun le sait, il ne faut pas fumer la dynamite au risque de se faire exploser.



Je n'ai même pas compris l'essence de l’œuvre à savoir celle d'un homme qui va s'approcher du mal afin de fuir une morne et ennuyante existence. Comme dit, un roi sans divertissement est un homme plein de misères. C'est bien vrai.



Commenter  J’apprécie          502
Messara, tome 1 : L'Égyptienne

Messara est une série en 3 tomes que ses auteurs Philippe Bonifay et Jacques Terpant qualifient de jeunesse car réalisée en début de carrière. C'est vrai que tout est loin d'être maîtrisé mais elle respire l'amour du travail bien fait : on a consulté une riche documentation au préalable, il y a de l'affection pour les personnages et on sent un parfum de mélancolie et de nostalgie qui n'est pas sans rappeler les meilleurs tome de la saga d'"Alix l'Intrépide" de Jacques Martin. Nous sommes au IIe millénaire avant Jésus Christ et nous suivons les heurs et malheurs d'une compagnie de mercenaires avant que ne disparaissent la pacifique et magnifique civilisation crétoise... La partie historique est joliment faite en modernisant tous les classique du peplum hollywoodien vintage : le tyran et le coup d’État destiné à le renverser, la rébellion et le complot destiné à l'éliminer, les péripéties pulpiennes faites d'infiltrations, d'exfiltrations, d'évasion set poursuites, avant la traditionnelle bataille finale. Je vais vendre la mèche : le bât blesse sur la volonté d'inclure toute la mythologie crétoise avec Minos et Pasiphaé, Thésée et le Minotaure, Ariane et Phèdre, Dédale et Icare : ça prend trop de pages pour un résultat décevant car cela induit finalement qu'une suite de rebondissements répétitifs (remember les 150 infiltrations du fort du Commandement Monastorio par Zorro ^^) qui viennent parasiter l'intrigue principale...





Ce tome 1 intitulé "L’Égyptienne" est déstabilisant de prime abord : c'est un tome d’introduction et d'exposition mais il fait aussi office d'origin story de l'héroïne, et il s'il peut se suffire à lui-même sa dernière planche ouvre la porte à tous les possibles. Convoqués par le Prince Harralambos et le Conseiller Yatis, les mercenaires d'Adulas retournent à Stronggylé la cité où naguère il se sont couverts de gloire. Pour Messara fille adoptive de toute la compagne c'est un retour au pays, dans la cité qui l'a vue naître : elle vent en savoir plus sur sa mère et son père, mais son père est-il le potier qui l'a achetée, son fils artiste devenu et guerrier qui l'aimait avant de sombrer dans la folie, ou Adulas le guerrier qui l'élevée comme sa propre fille ? Messara choisi ainsi son passé pour se construire son avenir, un avenir de femme guerrière dans un monde d'hommes qui ne jurent que la loi du plus fort...

Dans une structure en analepse, nous découvrons ainsi le Prince Harralambos qui souhaite protéger sa cité de Stronggylé des envahisseurs Achéens qui souhaitent s''emparer de sa terre bien aimée. Le Roi Minos lui conseille et lui envoie des mercenaires venus de toute la Mer Méditerranée commandés par le Germain Adulas, le Celte Ségalaune et le Libyen M'Baye (quand on veut faire du cosmopolitisme autant prendre un lieu et une époque qui s'y prêtent au lieu de faire de pseudo médiéval-fantastique colorwashé plus ridicule qu'autre chose ^^). Tout le monde se prépare à l'invasion, Adulas devant prendre les mesures qui s'impose face aux effets délétères des « délices crétois », qui survient évidemment au pire moment et la tragédie frappe le triangle amoureux maudit...

Les dessins de Jacques Terpant ne sont pas les plus précis et les plus détaillés du monde, mais à l'image de ceux d'Isabelle Dethan sur la série Les Terres d'Horus ils dégagent quelque chose de vraiment très plaisant notamment avec des couleurs bien adaptés au sujet !
Commenter  J’apprécie          380
Messara, tome 2 : Minos

Ce tome 2 intitulé "Minos" aurait pu être de transition si les tomes 2 et 3 ne formaient pas un tout. La troupe mercenaire d'Adulas revient sur les lieux de ses exploits passés, et dans l'intervalle Messara est passée de nourrisson à princesse guerrière...

Le Minos le Grand est mort, et désormais c'est Minos le Petit qui au lieu de gouverner la Krète en tyrannise la population... La rébellion est en marche, et c'est à Stronggylé qu'elle se rassemble : la reine Pasiphaé fait entrer Messara dans l'ordre des prêtresse de la Grande Déesse avec Ariane et Phèdre (Messara qui fait la rencontre du jeune adolescent Icare qui la prend pour un être surnaturel ^^), Harralambos et Yatis accompagnés par le prince Arkhana infiltrent la cour tandis qu'Adulas place ses pions avec Ségalaune et M'Baye au sein de la cité du nouveau Roi de Krète. Tout est en place pour que Thaesé l'allié venu d'Athènes frappe le tyran, mais le tyran est au courant de tout cela et compte bien déjouer les plans destinés à le tuer !

Le destin frappe la cité de Stronggylé à travers une éruption volcanique apocalyptique et pour Minos le Petit c'est le signe que les dieux sont avec lui... Les conjurés vont-ils continuer la lutte pour défendre l'avenir d'un pays qui existe plus ? To Be Continued ???
Commenter  J’apprécie          370
Messara, tome 3 : Les ailes d'Icare

Dans ce tome 3 intitulé "Les Ailes d'Icare" il faut boucler le côté « mythologique » : Thésée tue le Minotaure et en découvre le secret et la tragédie, car derrière le prétendu surnaturel il y a une horreur bien humaine... On a aussi le triangle amoureux Thésée / Ariane / Phèdre et le prince athénien abandonne Ariane pour s’enfuir avec Phèdre. Minos persuadé que les dieux sont avec lui décide d'offrir des sacrifices humains en leur nom en les jetant dans le brasier de son Thallos. Dédale et Icare comptent parmi les premières victimes, ce qui oblige la Team Messara à affronter de nouveau les gardes du roi des rois crétois pour aboutir à de nouvelles tragédies. C'est pulpien, c'est manichéen, et malheureusement cela rush quand même un peu voire beaucoup...

Le côté « historique » est très réussi : le Prince Harralambos mort et la cité de Stronggylé détruite Yatis ne tient plus à la vie, mais la lutte continue car le prince Arkhana reprend le flambeau et rebelles et conjurés se replient vers sa cité poursuivis par l'armée de Minos. M'Baye et Ségalune se préparent à l'inévitable bataille, et tandis qu'Adulas blessé à mort se bat pour sa vie Messara prend sa place à la tête de l'armée pour se battre au nom de la liberté crétoise... L'épique côtoie intimement le tragique et tout cela est très joliment mis en scène avec beaucoup d'émotions : un David Gemmell n'aurait pas fait mieux, et c'est presque dommage que la série n'est pas été poursuivie au-delà de ce tome 3...
Commenter  J’apprécie          340
Le chien de Dieu

On ne peut s’empêcher de se demander, à la lumière de faits et de débats récents, mettant en scène des artistes, si l’on peut, et si l’on doit distinguer l’homme et l’artiste, ou si les manquements de l’un doivent discréditer l’autre. Faut-il repenser la place dans la littérature française de Voyage au bout de la nuit à l’aune de l’insupportable sympathie de son auteur pour certaines thèses nazies… et alors même qu’il n’a semble-t-il jamais sollicité le moindre avantage, bénéficié du moindre passe-droit. Et que son attitude et ses actes – le médecin Louis-Ferdinand Destouches qui soigne gratuitement de jeunes criminels qui se cachent – sont par moment davantage ceux d’un anarchiste que d’un homme de l’ordre – fut-il nouveau ! -.



Cette complexité, qui n’est pas masquée mais bien plutôt mise en évidence, font que l’on voit plus en Céline un homme bouillonnant d’une rage qui remonte peut-être bien aux expériences traumatiques vécues – subies – pendant la guerre de 14-18, lorsque le maréchal des logis Destouches au 12e cuirassiers voit ses camarades tomber alors qu’ils chargent, sabre au clair. « Et moi, je ne veux pas vous bluffer, n’est-ce pas, mais je faisais partie de la bande, un con parmi d’autres… », nous dit-il.



Cet homme qui ne trouve pas sa place dans les salons parisiens, ni dans le milieu de l’édition, qui ressemble à un clochard au point de se faire refouler des terrasses des cafés parisiens, y compris lorsqu’il est avec Arletty, comment ne pas lui reconnaître au moins de la sincérité ?



Et l’on se demande aussi, en lisant la citation choisie pour ouvrir cette chronique, ce qu’il aurait pensé de l’émergence des réseaux sociaux. En effet, dans cet extrait d’une conversation qu’il aurait pu avoir avec Gaston Gallimard, son éditeur, apparait toute sa détestation pour ce qui, de son point de vue, n’est pas de la littérature, mais du commerce de livres. Et l’on se surprend à imaginer ce qu’il penserait aujourd’hui.



Il faut dire également un mot des dessins. En noir et blanc, pour l’essentiel, ils prennent des teintes bistres, ocres, jaune passé pour marquer les flash-back. Sans être physionomiste, je n’ai pas eu de peine à m’y retrouver, y compris pour reconnaître Céline jeune. Et de l’ensemble se dégage une force vitale brute, autant dans la violence que dans l’amour. Et dans une forme de désenchantement née de la médiocrité ambiante…



Souvent, lorsque j’ai fini un livre, que je l’ai aimé ou non, j’ai une idée assez précise des personnes qui pourraient l’apprécier et de celles à qui je ne vais pas le recommander. Mais, ici, j’ai du mal à le dire. Le sujet n’est évidemment pas anodin ; le récit non plus. J’ai apprécié cette lecture, et, à bien y réfléchir, je pense que, pour s’y engager, il suffit d’accepter de l’aborder avec curiosité, curiosité pour l’homme, curiosité pour le personnage, curiosité pour le traitement qui en est fait. Alors, qui me suit ?
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
Commenter  J’apprécie          291
Messara - Intégrale

Messara est une série en 3 tomes que ses auteurs Philippe Bonifay et Jacques Terpant qualifient de jeunesse car réalisée en début de carrière. C'est vrai que tout est loin d'être maîtrisé mais elle respire l'amour du travail bien fait : on a consulté une riche documentation au préalable, il y a de l'affection pour les personnages et on sent un parfum de mélancolie et de nostalgie qui n'est pas sans rappeler les meilleurs tome de la saga d'"Alix l'Intrépide" de Jacques Martin. Nous sommes au IIe millénaire avant Jésus Christ et nous suivons les heurs et malheurs d'une compagnie de mercenaires avant que ne disparaissent la pacifique et magnifique civilisation crétoise... La partie historique est joliment faite en modernisant tous les classique du peplum hollywoodien vintage : le tyran et le coup d'État destiné à le renverser, la rébellion et le complot destiné à l'éliminer, les péripéties pulpiennes faites d'infiltrations, d'exfiltrations, d'évasion set poursuites, avant la traditionnelle bataille finale. Je vais vendre la mèche : le bât blesse sur la volonté d'inclure toute la mythologie crétoise avec Minos et Pasiphaé, Thésée et le Minotaure, Ariane et Phèdre, Dédale et Icare : ça prend trop de pages pour un résultat décevant car cela induit finalement qu'une suite de rebondissements répétitifs (remember les 150 infiltrations du fort du Commandement Monastorio par Zorro ^^) qui viennent parasiter l'intrigue principale...



Tome 1 : "L’Égyptienne"

https://www.babelio.com/livres/Bonifay-Messara-tome-1--Lgyptienne/654584/critiques/1725634

Tome 2 : "Minos"

https://www.babelio.com/livres/Bonifay-Messara-tome-2--Minos/207217/critiques/1727628

Tome 3 : "Les Ailes d'Icare"

https://www.babelio.com/livres/Bonifay-Messara-tome-3--Les-ailes-dIcare/654585/critiques/1729099



Notez bien que l'intégrale par les Editions du Long Bec est très soignée, avec un making of de 12 pages d'autant plus intéressant qu'il est truffé de de dessins originaux réalisés par Jacques Terpant : je salue l'effort de réédition, et l'ouvrage gagne 1/2 étoiles grâce à cela ^^
Commenter  J’apprécie          292
Un roi sans divertissement

Récit de Jean Dufaux

Dessin de Jacques Terpant

Librement adapté de l'oeuvre de Jean Giono



J'ignore si le récit est proche du livre car je ne l'ai pas lu.

Jean Dufaux, qui a fait les dialogues, explique à la fin avec "Giono indispensable", sa démarche.

L'observateur de cette histoire est Jean Giono lui-même, et sa fille, Sylvie, qui a participé, semble-t-il, à l'aventure, figure dans les derniers cartouches du livre.

Louvois, le personnage central, est un homme énigmatique. Nous n'en saurons jamais rien.

Ce qui m'a le plus frappée, dans cet album, c'est la qualité du dessin que je n'hésite pas à qualifier de somptueux.

Dès la couverture, nous sommes plongés au coeur de cette région du Trièves avec, au fond, le majestueux Mont Aiguille et le village à ses pieds. Les personnages sont tous très typés et facilement reconnaissables, ce qui n'est pas le cas de toutes les BD.

Un vrai coup de coeur bédéphile...
Commenter  J’apprécie          280
Le chien de Dieu

J'ai beaucoup apprécié le scénario et le graphisme de cette BD.

Depuis des années, je tourne autour de Céline. Lira, lira pas...Je l'évite...et puis tant d'autres auteurs à lire ! Son antisémitisme et sa xénophobie revendiqués sont des obstacles restés infranchissables.



Cet ouvrage s'intéresse aux dernières années du Dr Destouches à Meudon.

j'ai compris beaucoup de ses révoltes et l'expression de ses colères.

J'ai aimé l'homme amoureux et respectueux de ces belles femmes qui l'accompagneront toute sa vie.



j'ai surtout eté complètement conquise par ses mots, sa langue. Ses formules à l'emporte pièce qui percutent fort.



Et si je me décidais enfin à lire Céline ?

Commenter  J’apprécie          229
Le chien de Dieu

"Le chien de Dieu" pour définir Céline, la formule est de Drieu la Rochelle, un écrivain collabo, ça ne va pas arranger sa réputation au père Destouches !



Notez qu'il n'est plus à ça prés, sulfureux maudit il est et restera pour la postérité, même si parler postérité c'est "faire un discours aux asticots"...



Enfin bref...



Après "la cavale du Dr Destouches", les éditions Futuropolis nous gratifie d'une nouvelle bédé consacrée à L.F Céline.



C'est cette fois la fin de sa vie qui en est le sujet.

Céline à Meudon travaille à la rédaction de "Rigodon" son ultime ouvrage.



Il se souvient, et nous emmène dans un dernier voyage dans sa mémoire.

Que l'on ne si trompe pas, le scénario, et le texte (très largement tirés d'écrits et de propos de Céline) n'éludent pas les sujets qui fâchent.



Oui Céline fut antisémite, et s'en explique, même si son explication peut sembler discutable (les "sémites" sont cause des guerres, et agissent comme une secte) il était, comme tant d'autres de sa génération convaincu de son bien fondé.



Ce que je retiens surtout de cet album, c'est la place importante que les femmes ont tenue dans la vie de l'écrivain.

Elles sont toutes là, ses amoureuses, Elisabeth Craig, la danseuse américaine à qui il dédit "Le voyage", Lucette fidèle parmi les fidèles, sa grande amie Arletty...



"Le chien de Dieu" n'apprendra pas grand-chose aux céliniens, soyons franc.

Il n'en reste pas moins une oeuvre d'une grande qualité tant littéraire que graphique.
Commenter  J’apprécie          180
Un roi sans divertissement

Je dis qu’un roi sans divertissement est un homme plein de misères.

Je dis aussi qu’un lecteur sans intérêt est passible de mourir d’ennui.

Magnifique roman graphique avec couleurs et dessins qui reproduisent très bien les lieux et l’époque mais l’histoire, incompréhensible.

Je m’y suis reprise à deux fois pour lire ce récit sur l’ennui et la désillusion, sans retourner dans l’œuvre romanesque de Giono, qui sera la prochaine étape.

Je comprends que rendre ce récit en roman graphique n’est pas une mince tâche, c’est long, ambitieux, ça rend hommage à l’original sans aucun doute, mais bon, je ne rallie aux critiques précédentes, l’intérêt n’y est pas.

Les métaphores passent difficilement car insuffisamment explicites. On suit Langlois dans ses interrogations spirituelles, on doit déduire dans ses agissements les intentions qui sont souvent troubles.

On retrouve bien sûr le hêtre (l’être de Giono) et le contraste du sang rouge sur la neige immaculée; la mort du tueur et celle du loup prémices à celle du capitaine de gendarmerie.

Déception pour ma part mais je suis en mesure d’apprécier le talent derrière ce travail.
Commenter  J’apprécie          140
Le chien de Dieu

Le chien de Dieu - Jean Dufaux & Jacques Terpant



Évocation de la vie de Louis-Ferdinand Céline.



Sur la quatrième de couverture il est écrit : « Jean Dufaux livre un portrait personnel de l’écrivain... »



Les dessins de Jacques Terpant sont très réalistes et emplis de sensibilité



Je ne connais de Céline que son antisémitisme et le titre de son roman le plus célèbre « voyage au bout de la nuit ».



Mais cette bande dessinée trace un portrait saisissant d’un homme sûrement traumatisé par la première guerre mondiale, il est à la fois aigri et révolté contre la société, mais il n’hésite pas à aider les plus pauvres et les marginaux.



J’ai beaucoup aimé cette BD qui fait découvrir un personnage,sans le juger en bien ou en mal.



C’était un grand écrivain et un humain plein de contradictions.

Commenter  J’apprécie          140
Un roi sans divertissement

Cette bande dessinée est une adaptation d'un roman de Giono qui se déroule au milieu du 19eme siècle dans un village isolé du Vercors. Elle s'attache au pas d'un homme énigmatique et taciturne : le capitaine Langlois.



J'avoue être passée complétement à côté. Je ne sais pas comment est le roman mais, au vu du peu de dialogue et d'un texte narratif hyper présent, que c'est assez fidèle. En tout cas il n'y a aucune histoire, aucune passion, aucun personnage attachant, rien...

L'histoire se découpe en trois partie. Dans la première Langlois est gendarme et abat froidement un tueur en série, dans la deuxième il est capitaine de Louveterie et abat tout aussi froidement un loup, et dans la troisième il se cherche une femme et se suicide. Il y aurait pu avoir une enquête policière, une traque, un défi amoureux, mais nous n'aurons rien de tout cela. C'est raconté platement, sans surprise ni passion, avec un œil extérieur qui semble ne rien ressentir. Langlois est un personnage antipathique dont on ne sait rien, ni passé ni émotion. Il semble vide et froid, et le pire s'est qu'on n'a même pas envie d'en savoir plus sur lui tellement il est dénué d'intérêt. Je suis peut-être dure dans ma critique mais je n'ai rien compris au personnage et à ce qu'a cherché à nous dire l'auteur dans ce récit. Y avait-il un message subliminal que je n'ai pas perçu ??



Le dessin est plutôt élégant et travaillé, bien qu'il ait un petit coté désuet. Il manque peut-être un peu de dynamisme mais dans l'ensemble il est plutôt beau à regarder. J'ai particulièrement aimé le décor du Vercors enneigé.
Commenter  J’apprécie          131
Le chien de Dieu

L’envie de découvrir une partie de la vie de Céline, auteur par ailleurs que je ne parviens toujours pas à lire, fut à la base de mon choix de lecture.

Nous découvrons les dernières années du Docteur Destouches à Meudon mais surtout un homme tout à la fois aigri, révolté avec une agressivité à fleur de peau, à la limite de la marginalité, mais aussi un homme soucieux d’aider les démunis.

Cet album est aussi l’occasion de revenir sur des parties de sa vie plus contestées comme son antisémitisme, ses relations avec les Allemands pendant la guerre, son rejet de la force publique…

Le personnage est complexe, peu sympathique, sombre. Le dessin en noir et blanc, anguleux, renforce la noirceur du personnage. Le texte est également empreint de phrases au couteau, cinglantes rendant le tout très homogène.

Je referme cet album avec un sentiment mitigé : certes Dufaux et Terpent nous permettent de nous faire une idée probablement assez juste du personnage mais sans pour autant nous éclairer véritablement sur la vie de l’auteur. L’envie de lire Céline n’a pas été au rendez-vous…

Commenter  J’apprécie          110
Messara, tome 3 : Les ailes d'Icare

Le début de ce troisième tome clôture les récits mythologiques. Thésée, Phèdre, le Minotaure et les autres semblent quitter l'Histoire en assumant les éléments qui les font rentrer dans la mythologie : la nature même du Minotaure, pourquoi il est dit qu'il mange de la viande humaine, pourquoi Icare tombe dans la mer...

La suite du récit s'attache à une histoire plus belliciste où Messara revêt son armure et mêne la guerre contre Minos. C'est un peu brouillon, avec quelques maladresse dans le suivi de la narration mais c'est très prenant et offre quelques scènes particulièrement émouvantes et dignes de certains films historiques.

Une série très sympa qui a le mérite de mettre en avant la civilisation minoenne trop souvent négligée et méconnue. Cette culture est pourtant fort riche et est, ici, bien rendue et bien documentée. Toutefois, pour les puristes, il faut tout de même noter que les recherches archéologiques ont un peu avancé depuis la publication de cette histoire et certaines interprétations ici exploitées sont un peu dépassées.
Commenter  J’apprécie          101
Messara, tome 1 : L'Égyptienne

Une bonne bd historique malheureusement tombée dans l'oubli.

Un bateau vogue sur la Méditerranée, à son bord une jeune femme se fait conter l'histoire de sa naissance : des années plus tôt, une jeune esclave égyptienne arrive dans un port d'une île proche de la Crète. Achetée par un riche marchand pour sa grande beauté, il en tombe éperdument amoureux...son fils aussi. Mais les armées ennemies sont aux portes de la ville.

Le scénario est bon mais manque, à mon sens, d'une touche d'originalité. le dessin est classique mais bien traité et très efficace. On sent que le dessinateur a fait de nombreuses recherches sur l'architecture, les vêtements, les bateaux ect ect afin de rendre son atmosphère la plus crédible et la plus juste possible.

Commenter  J’apprécie          90
Messara, tome 2 : Minos

Bon second tome de cette série qui nous plonge dans la Crète de l'antiquité.

La fille de l'esclave égyptienne revient, après des années, sur l'île qui l'a vue naître avec une compagnie de mercenaires qui vient délivrer la Crête de la tyrannie de son roi : Minos.

Excellente revisite de certains mythes antiques de façon plus historique et sans intervention divine. On y croise notamment Thésée, le Minotaure, Pasiphae, Dédale, Icare, Ariane et Phèdre.

L'histoire devient plus subtile et plus complexe.

Le dessin est toujours très beau, classique, très réaliste et très abouti.
Commenter  J’apprécie          80
Le royaume de Borée - Intégrale

Allez, je vous emmène au fin fond d'une Europe peut-être pas si imaginaire que cela, dans le Royaume de Borée de Jacques Terpant, bande-dessinée magnifiquement adaptée du roman éponyme de Jean Raspail.



Nous suivons l’histoire d’Oktavius de Pikkendorff, jeune officier idéaliste qui rejoint les confins de cette Borée avec ces étendues sauvages balayées par le vent du nord puis celles de ses descendants sur quatre siècles. Nous cherchons avec lui les limites de ce Royaume, croisons peut-être ce mystérieux petit homme au javelot. Cette épopée nous fait poser un regard contemplatif sur un monde qui évolue, une histoire qui mélange fiction et faits réels, jusqu’au dénouement.



En 175 pages, Jacques Terpant nous livre des illustrations magnifiques, il brosse ce Royaume de Borée avec tant de poésie et de délicatesse, la nature est magnifiquement encensée. On a envie d’une seule chose, tourner la page et découvrir la suivante puis la suivante pour se maintenir dans cette lecture contemplative.



Livre ou B.D ? Peu m'importe, Le Royaume de Borée est pour moi une histoire exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie          70
Messara, tome 1 : L'Égyptienne

La couverture ainsi que le titre du premier tome sont un peu trompeur car elles laissent croire au lecteur qu'on va vivre des aventures égyptiennes. Il n'en n'ait rien car l'action se déroule dans la Crète Antique à l'époque du tyran Minos et du Minotaure. On y croise également des personnages aussi célèbres que Thésée ou Icare.



Rares sont les bds qui abordent le thème de la Crète Antique, cette fascinante civilisation qui avait dominé une bonne partie de la Méditerranée dans l'Antiquité avant de sombrer sous l'effet des guerres et des cataclysmes notamment volcaniques.



Le scénario demeure assez classique dans l'ensemble sans réelles surprises. On retrouvera un Philippe Bonifay beaucoup plus inspiré pour sa magnifique série Zoo.



Cependant, le lecteur vivra au rythme des complots qui se trament dans l'ancienne Crète qui est à l'agonie. Il n'y a pas d'élément provenant du fantastique malgré un élément connu de la mythologie grecque. Même l'explication du Minotaure est rationnelle. On ne pourra que féliciter les auteurs d'avoir fait de cette série une reconstitution minutieuse de la réalité de la société crétoise d'antan.



A l'origine, le 3ème volet devait achever le cycle crétois des aventures de la belle méditerranéenne Messara que le fracas des armes a fait entrer dans la légende. Il n'y a pas eu de suite ou de nouveau cycle depuis. Le succès ne semble pas avoir atteint cette bd très vite tombée dans l'oubli. Les amateurs d'histoire apprécieront sans doute.
Commenter  J’apprécie          70
Le chien de Dieu

Jacques Terpant met en images de façon très réaliste la vie de Louis Ferdinand Céline.

Avec "Le chien de Dieu", vous avez accès à la biographie condensée de cet auteur si controversé du XXème siècle.

Je ne connais pas encore ses livres, mais le bonhomme est un drôle de toto!



Avec "Le chien de Dieu", j'ai souhaité en savoir plus sur le personnage. Cela tombe plutôt bien car un podcast sur Céline (que je vous recommande chaudement!) est disponible sur France Inter grâce à l'excellent M.Philippe Collin.



Cette bio illustrée est vraiment remarquable par sa qualité narrative et la beauté des dessins.

A découvrir !
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jacques Terpant (224)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
6 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}