Entretien avec
Jacques BrelConversation de
Jacques VASSAL avec
Jacques BREL, réalisée probablement sur le plateau de tournage du film "Le bar de la fourche", réalisé par Alain LEVENT. Bruits divers en fond sonore, interventions d'un
photographe non identifié.
- à 0' : le film qu'il est en train de tourner "Le bar de la fourche". N'aime pas se voir au
cinéma. Comment il choisit ses rôles.
- à 4'50" : Le...
Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.
Buvons encore une dernière fois
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine
Mais il faut que je m'en aille
Je suis parti changer l'étoile
Sur un navire, j'ai mis la voile
Pour n'être plus qu'un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait...
Le temps est loin de nos vingt ans
Des coups de poings, des coups de sang
Mais qu'à cela ne tienne, c'est pas fini.
On peut chanter quand le verre est bien rempli.
Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie.
On a fêté nos retrouvailles.
Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.
Et souviens-toi de cet étéé, la première fois qu'on s'est saoulé.
Tu m'as ramené à la maison, en chantant, on marchait a reculons.
Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie.
On a fêté nos retrouvailles.
Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.
Je suis parti changer d'étoile, sur un navire, j'ai mis la voile
Pour n'être plus qu'un étranger, ne sachant plus très bien où il allait.
Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie.
On a fêté nos retrouvailles.
Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.
Je t'ai raconté mon mariage à la mairie d'un petit village.
Je rigolais dans mon plastron
Quand le maire essayait de prononcer mon nom.
Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie.
On a fêté nos retrouvailles.
Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.
Je n'ai pas écrit toutes ces années et toi aussi, t'es marié.
T'as trois enfants à faire manger
Mais j'en ai cinq, si ça peut te consoler.
Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie.
On a fêté nos retrouvailles.
Ça me fait de la peine mais il faut que je m'en aille.
L'arrivée de Glenmor a donc sonné le "retour des des bardes" qui est maintenant bien en marche. Il était essentiel que nous attirions l'attention sur un tel créateur (au sens fort, puisque créateur d'un mouvement) avant d'en arriver à la rencontre de Gilles Servat ....
Le Bagad des C.R.S. (anonyme)
J'entends dire que les grands de ce monde
Ont trouvé une nouvelle façon de faire régner la paix en Bretagne.
Debré et George Pompidou ont donné l'ordre de mettre sur pied
Un groupe de joueurs de biniou composé de fidèles C.R.S.
Les vaillants C.R.S. ont fondé un bagad
Capable de sonner du biniou accompagné de bombardes.
Le maître-chanteur Marcellin leur a fait la leçon
Et leur a appris des airs très doux qui donnent envie de dormir.
Gilets brodés, casques enrubannés,
Ils viendront aux fêtes bretonnes avec leurs tambours.
Au lieu d'être aux aguets, cachés dans les tournants,
Ils iront tous boire du cidre dans les bistrots.
Quand il y aura du mécontentement, au lieu de frapper sans pitié,
Ils se mettront à sonner joliment la gavotte des montagnes.
Et bientôt tombera la colère rouge du paysan,
On dansera sur la place sous la direction du sergent.
Quand les routes seront encore barrées par les tracteurs,
Un coup de biniou et allons-y, tout le monde dans la danse.
Quand on laissera des petits cochons courir dans les rues de Quimper
Les C.R.S. sonneront l'air "pour rentre les cochons".
Ils ne bombarderont plus personne avec leurs grenades puantes,
Un coup de bombarde, et aussitôt, tout le monde sera content.
Vivez donc aujourd'hui, joyeux et insouciants, bretons.
Bientôt, on va bien s'amuser grâce aux C.R.S.
Cette chanson a été composée par un homme d'expérience
Qui a reçu un jour un bon coup de matraque ...
("Kan ha diskan" très prisé dans les festou-noz ; les noms propres peuvent être remis au goût du jour. Cette version est citée et traduite par Yann-Ber Piriou)
Madame ?
Le bonheur ce n'est pas grand chose
Madame ?
C'est du chagrin qui se repose
Alors
Il ne faut pas le réveiller
Le bonheur .....
QU'EST-C'QUE C'EST ?
****************************VINGT ANS ****************************
Pour tout bagag' on a vingt ans
On a l'expérienc' des parents
On se fout du tiers comm du quart
On prend l'bonheur toujours en r'tard
Quand on aim' c'est pour tout' la vie
Cett' vie qui dur' l'espac' d'un cri
D'un' permanent' ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine
Pour tout bagage on a sa gueul'
Quand elle est bath ça va tout seul
Quand elle est moche on s'habitue
On s'dit qu'on est pas mal foutu
On bat son destin comm' les brèmes
On touche à tout on dit je t'aime
Qu'on soit d' la balanc' ou du lion
On s'en balance on est des lions ....
Pour tout bagag' on a vingt ans
On a des réserv's de printemps
Qu'on jett'rait comm' des miett's de pain
A des oiseaux sur le chemin
Quand on aim' c'est jusqu'à la mort
On meurt souvent et puis l'on sort
On va ........
Généreux, fraternel, entier et même provocateur, sincère avec sa part de mauvaise foi, courageux avec ses moments de lâcheté, Brel n'est ni un saint, ni un guide, ni un héros, ni un modèle moral, ni un penseur politique ou philosophique, ni un père spirituel. S'il possède un "je-ne-sais-quoi" de plus que nombre de grands artistes, mis à part ses talents vocaux, mélodiques et poétiques, c'est dans le fait que sa vie, au choix, englobe ou dépasse son oeuvre. Dans la chanson, le cas est rarissime: Brel n'a pas choisi cet art, car c'en est un, pour lui-même, mais comme moyen de sublimer sa vie.
Dylan n'était ni un produit du show-biz (même s'il le devint), ni un contestataire de la société. Juste un rebelle, poète, baladin et musicien. Il y avait du rythme et du sens, du son et du sang dans ses chansons, balancées avec cette voix égrillarde, stridulante, entre deux riffs d'harmonica et trois accords de guitare en picking. En branchant les amplis sur tous ces ingrédients de base, en continuant à écrire du dedans vers le dehors, Dylan DEVAIT toucher haut et fort. Et pour longtemps.
QUELQUES LIGNES DE L'INTRODUCTION AU LIVRE PAR L'AUTEUR :
Pour deux génération au moins , depuis les années 50 , Brassens , Brel et Ferré ont dominé la chanson française . La photo des 3 compères discutant demis de bières à la main et celtiques à la lippe est de nos jours un célèbre " poster " . Ces 3 là ont en commun l'anticonformisme , la révolte qui va avec , l'amour de la langue et de la musique .