Bien sûr je sais qu’à cette heure
Partout dans le monde
Des hommes se blottissent de peur
Des enfants ne font plus la ronde
Des étoiles au bout de leurs doigts
Que des femmes se cachent de la bête immonde
De la violence quotidienne qui leur est faite…
Mais comment ne pas penser d’abord à toi
A tes seins bourdonnant comme des abeilles
A ta bouche fruitée qui déborde du cœur
A tes mains d’où ruissellent des caresses de soleil
A tes épaules nues ou je cueille des fleurs
Au parfum crémeux de ton ventre blanc
Oui comment ne pas penser d’abord à toi
A tes caresses comme une odorante verdure
A tes élans puissants traduits dans un murmure
A la source de vie que tu portes en toi
A ce regard d’Amour que tu as posé sur moi
A ce sourire de fée qui dessine ma joie
Comment ne pas d’abord penser à toi
Qui n’a que la beauté à opposer à la laideur
La vérité de toi dissimulée à toi dans ton regard
Qui cherche à te trouver dans les méandres du cœur
Qui veux être pour toi une belle aventure
Et qui cherche toi-même à te mettre au monde
Ô Mon Amour, ma force et ma vigueur t’accompagnent
Puisque de tous les jours je te veux ma compagne.
Le fleuve d'amour
Mon amour est un fleuve qui coule sans retour
Dans les bras duquel tu peux t'endormir
Quand le mal insidieux te calcine et t'épuise
Je ne sais rien de ce feu qui te brûle et te guérit
Mais tu peux te laisser aller dans ces courants
D'eau apaisante jusqu'à l'océan bleu
Où il fusionne avec le ciel de nos yeux
Et deviens gouttes de pluie bienfaisante
Pour que notre amour revienne à sa source
Dans un cycle de joie toujours recommencé
Et la danse stellaire de nos eaux mêlées.
Les larmes des enfants soulèvent le poids du ciel
Chassés de pays sans amour à la loi du plus fort
Ils ne connaissent que les fruits amers de l’exil
Cortège d’enfants déjà condamnés à l’errance
La terre se dissout dans le regard des émigrants
Le souffle du monde hésite entre la folie et l’espoir
Le cœur glacé avant la nuit ils boivent leurs larmes
Leurs rêves évanouis dans le nuage de nos silences
Ne hantent pas le sommeil des peuples sans mémoire
Je n’ai que des mots à brandir des sarments de colère
Pour allumer le bûcher des vieux testaments trahis
Face à leurs grands yeux qui voudraient dévorer la vie.
Le magma dont je suis pétri
Fait de moi un doux voyageur
De l’infini et du cosmos
Ces galaxies qui gravitent
En moi me créent et me recréent
Des verts volcans éteints ruissellent
Les eaux primordiales de vie
Dans un labyrinthe de sources
Les perles de mots fraient leur voie
Vers l’estuaire de la parole
Le chant des voyelles s’unit
Au verbe luxuriant du ciel
Des étoiles frémissent en graines
De diamant que je moissonne
Sur l’aire des désirs sans fin.
Cosmos
Le magma dont je suis pétri
Fait de moi un doux voyageur
De l’infini et du cosmos
Ces galaxies qui gravitent
En moi me créent et me recréent
Des verts volcans éteints ruissellent
Les eaux primordiales de vie
Dans un labyrinthe de sources
Les perles de mots fraient leur voie
Vers l’estuaire de la parole
Le chant des voyelles s’unit
Au verbe luxuriant du ciel
Des étoiles frémissent en graines
De diamant que je moissonne
Sur l’aire des désirs sans fin.
Notre société se veut réaliste et nous nous croyons de même, alors qu'elle et nous, la plupart du temps, ne sommes que matérialistes, scientistes, utilitaristes, consuméristes.
Ce matérialisme, ce scientisme, cet utilitarisme, ce consumérisme ont abouti au désenchantement du monde et au désenchantement du regard que nous portons sur lui.
( extrait de Littératures et Cie )