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4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 12/11/1929
Biographie :

Jacques de Larosière de Champfeu est un haut fonctionnaire français. Il a été notamment directeur général du Fonds monétaire international (1978–1987) et gouverneur de la Banque de France (1987–1993).
Ancien élève du Lycée Louis-le-Grand, puis de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1950), il choisit le corps de l'Inspection générale des finances au sortir de l'École nationale d'administration (promotion 1958, en même temps que Michel Rocard).
Il fait carrière à la Direction du Trésor, puis au ministère de l'Économie et des Finances. À la fin de son mandat à ce ministère et pendant sa campagne à l'élection présidentielle de 1974, Valéry Giscard d'Estaing le choisit comme directeur de cabinet. Il reste cinq mois à ce poste avant d'être nommé directeur du Trésor, poste qu'il conserve jusqu'en 1978.
Il est alors nommé directeur général du Fonds monétaire international (1978–1987), puis gouverneur de la Banque de France (1987–1993) avant d'assumer, en 1993, la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. La même année, le 3 mai 1993, il est élu à la section générale de l'Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil du cardinal Henri de Lubac.
En 2016, il publie 50 ans de crises financières, un livre dans lequel il dénonce les conséquences de l'effondrement du système mis en place avec les accords de Bretton Woods.
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Source : Wikipédia
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Diffusée en direct le 18 oct. 2023. Âgé de 94 ans, et en compagnie de Tom Benoît [Géostratégie magazine & PHILOSCOPIE sur TV5Monde], Jacques de Larosière disserte sur les politiques monétaires des grandes banques centrales, depuis la fin du système monétaire international de Bretton Woods, en 1971. A ses yeux, les dirigeants ont coupablement ignoré la théorie quantitative de la monnaie, de Jean Bodin (16e siècle), selon laquelle un excès de monnaie en circulation entraîne inéluctablement de l’inflation. C’est particulièrement vrai de 2008 à 2021, avec les politiques non conventionnelles et ultra accommodantes d’assouplissement quantitatif (ou QE pour Quantitative Easing) : nous sommes alors rentrés dans l’ère de l’argent magique, avec des taux d’intérêt à 0% (l’argent n’a plus de valeur) et l’achat de dette publique (et aussi privée !) par les banques centrales (« le pire des pêchés », dit Jacques de Larosière). Cette politique a cherché à sauver le système financier, après les crises des subprimes, des dettes souveraines de l’euro zone, et la récession due au Covid-19. Destinée à soutenir en premier lieu l’investissement productif, elle a surtout favorisé la spéculation sur les marchés boursiers et immobiliers, avec l’apparition de bulles financières. L’entretien dénonce aussi l’hypertrophie de la sphère financière, par rapport au monde productif réel, et ses conséquences sociales : environ 75% du PIB découle des transactions financières et 25% seulement est dû au secteur productif de biens et de services non financiers. La croissance, de plus en plus faible, ne profite qu’à une petite minorité d’environ 10% de gens. L’échange aborde, enfin, la question des détenteurs de la dette publique (en France, 52% de la dette publique française appartient aux étrangers - principalement Chinois, Américains, Russes et aux pétro-monarchies du Golfe persique), et aussi, celle de la pérennité du dollar américain comme monnaie mondiale pour le commerce.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La sortie des situations de surendettement est payée par les citoyens et notamment par les classes moyennes, les épargnants, les ménages modestes à revenus fixes.
Les sorties de crises d'endettement ont toujours été de fait, payées par les citoyens, et souvent à un prix très élevé. Ainsi :
- les détenteurs de bons d'Etat qui avaient fait confiance aux gouvernements ont vu leurs créances amputées des deux tiers (par l'opération du "tiers consolidé" qui a suivi la Révolution française sous le Directoire) ;
- l'inflation a été le moyen le plus fréquemment utilisé pour réduire le coût de la dette : on repaie la dette, mais en monnaie dépréciée et les épargnants sont ruinés ;
- la dévaluation de la monnaie accompagne en général ces dérives inflationistes et contribue à l'appauvrissement général des pays ;
- aujourd'hui, les banques centrales ayant du mal à faire repartir l'inflation (en raison de facteurs structurels profonds) s'emploient à "réprimer" l'épargne en faisant tomber les taux d'intérêts à zéro - voire à des montants négatifs - dans l'espoir d'inciter les épargnants à consommer davantage.
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La finance s'est mondialisée et tient une place majeure dans le fonctionnement de nos sociétés.
Elle s'impose de plus en plus dans le monde politique. Avec la fin de Bretton Woods et de la discipline des changes, les Etats ont, en fait, abandonné aux marchés la responsabilité essentielle de fixer la valeur externe de leurs monnaies. il s'en est ensuivi une dérive générale vers les facilités de l'endettement et, par consquent, une dépendance croissante à l'égard des marchés financiers. Le résultat a été un certain dépérissement de l'influence des autorités publiques sur les décisions de politique économique.
A cet égard, l'endettements considérable d'un certain nombre de grandes démocraties occidentales reflète l'affaiblissement d'un certain nombre de grandes démocraties face à leurs créanciers. Les Etats, à force de les avoir excessivement sollicités, sont devenus plus dépendants des marchés financiers.
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Il est de fait que les revenus par tête ont mis un siècle à doubler avec la première révolution industrielle (de 1800 à 1900) alors qu'ils ont doublé, mais en trente ans seulement, de 1930 à 1957, puis encore de 1957 à 1988, ce qui constitue une accélération historiquement inouïe dont les causes sont multiples (révolutions technologiques, allongement de la vie humaine, amélioration des conditions de travail, changements de mode de vie...).
Mais un facteur explicatif commun est primordial : la diffusion continue d'innovations technologiques qui expliquent les progrès de productivité constatés sur ces périodes. Le problème est de savoir si de nouveaux progrès seront au rendez-vous pour maintenir des gains de productivité permettant la hausse des revenus par tête.
Or, (...), les gains annuels de productivité se sont considérablement ralentis depuis le début des années 1970.
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