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Citation de enkidu_


Tout en présidant aux destinées de la communauté druze, Kamal Jumblatt trouva dans l’Inde éternelle, outre un univers culturel, une inépuisable source d’inspiration. De fréquents séjours lui permirent de toucher de près cette réalité omniforme et, sous la direction d’un maître, Atmânanda, il progressa sur la voie ardue de la réalisation de soi. À la dimension druze qui avait déjà été fécondée par l’hermétisme et le christianisme, s’est donc également greffé le surgeon hindou, produisant une sensibilité dont la particularité est inscrite dans le retour à la gnose du druzisme, moyennant l’amour chrétien et les techniques orientales d’illumination.

Outre la synthèse de ces éléments, l’apport strictement hindou s’est déclaré dans des traductions en arabe et dans certains écrits en poésie et en prose. À cet égard, la Vie et la lumière est particulièrement représentatif. Il regroupe une traduction de la Mundaka Upanishad, des fragments de Krishnamurti, de Çankara, de l’Atma-Darshan d’Atmânanda (traduction réalisée en collaboration), un recueil de textes anciens collationnés par Ramana Maharshi et enfin l’Hymne de la lumière de Jumblatt même assortie d’un petit commentaire. L’auteur signe ses contributions d’un pseudonyme, Bâyâzîd, qui rappelle le fameux Bistâmi (cité p. 36) également coupable de s’être identifié à Dieu — car tel est le sens de la réalisation de type védântin dont Jumblatt se déclare l’adepte : que le voile de l’ignorance se dissipe afin que l’essence éternelle de l’individu (son âtman) se dégage de la gangue du relatif pour être reconnue identique à l’Absolu (Brahman). C’est ainsi que le mystique entend le tawḥîd (cf. p. 151). Dans l’Hymne à la lumière :

Tout amour en son amour devient (…)
Mon Dieu et moi sommes un » (p. 98). (pp. 51-53)
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