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Citation de Oliv


Ces dernières semaines, Kadaro les avait prudemment conduits à travers ce paysage désertique, découvrant de l'eau là où personne n'aurait pu imaginer qu'il puisse y en avoir, trouvant pour se nourrir des racines de fago enfouies dans le sol ou des cosses de dom desséchées qu'ils mâchaient. Pour la première fois de sa vie, il semblait comprendre cette contrée. Il commença à voir des choses qu'il n'avait jamais remarquées auparavant : des changements légers et subtils dans la coloration de la poussière, dans les ondulations de cette plaine. Les innombrables kilomètres de sable et de rochers secs comme des os commençaient à lui parler. Il ne se l'expliquait pas, et il ne comprenait pas pourquoi cela lui arrivait maintenant. Il s'amusait à sentir la présence d'un arbre à une demi-journée de marche, et les étendues de boue dure et craquelée où l'eau viendrait se déposer quand il pleuvrait, et les minuscules graines jaunes d'où l'herbe allait sortir. Il reconnaissait les traces des gazelles et des coudous, il savait voir les minuscules boulettes qui indiquaient des souris rouges, également comestibles. La terre commençait à prendre corps devant lui.
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