Hong-Kong, 1997, année de la rétrocession à la Chine par les britanniques. Marco Podesta, alors en congé sabbatique dans la cité, aperçoit une femme de dos sur un ferry. Il est persuadé qu'il s'agit de Suzie Wong, personnage d'un célèbre film des années 50 qui le fascine depuis ses seize ans. Plus tard, il découvre un portrait, dans la vitrine de la galerie d'un peintre, qu'il jurerait avoir fait partie du décor du même film. La coïncidence est trop grande, Marco décide de se mettre en quête de Suzie Wong...
Marco Podesta, quinquagénaire italo-américain, professeur d'université en urbanisme, amateur de musique, de peinture et, surtout, de cinéma, est un personnage attachant. J'ai trouvé agréable de découvrir Hong-Kong, son histoire et ses habitants, en sa compagnie.
Pour un premier roman, James A. Clapp fait preuve d'une belle maîtrise de la plume. Ses descriptions sont vivantes et ses personnages touchants. L'auteur fait preuve d'érudition en parsemant son roman d'anecdotes intéressantes sur la ville. Hong-Kong est vraiment le personnage principal.
L'érudition de James A. Clapp devient cependant un défaut sur un point : les références cinématographiques. En bon amoureux du cinéma qu'il est, Marco ne peut s'empêcher de comparer chaque personne qu'il croise avec tel acteur et chaque situation qu'il vit avec telle scène de tel film. Au bout d'un moment, ce procédé systématique devient lassant.
Un autre reproche que je ferais concerne l'intrigue principale, la quête de Suzie Wong, passe trop souvent au second plan, ce qui occasionne quelques longueurs. Il faudra vraiment attendre la toute fin du récit pour avoir toutes les révélations. Heureusement, l'attente en vaut la peine car l'histoire est émouvante. J'aurais tout de même préféré en apprendre un peu plus tout au long du roman que tout d'un seul coup à la fin.
À la poursuite de Suzie Wong est également une belle histoire d'amour. Et comme c'est difficile de parler d'amour, je me contenterais de dire que l'auteur le fait très bien, avec beaucoup de sensibilité.
Bref, un très beau premier roman, non exempt de défaut, mais l'histoire est belle et c'est une occasion de découvrir Hong-Kong tellement plus agréable qu'un guide touristique qu'il serait dommage de passer à côté.
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