Les Carnets de L.A. sont le témoignage écorché d’un addict tabassé par la vie. L’incarcération maternelle, le suicide fraternel et les incapacités paternelles plongent James Brown dans une spirale d’alcool et de drogues dont il se repent (ou non) dans ce recueil.
C’est une course poursuite après la vie, après lui même dans laquelle nous plonge ce professeur de littérature ravagé mais jamais dépourvu de second degré et de dérision quant à sa situation. L’homme est faible, son esprit vif!
Les Carnets de L.A. est un recueil féroce qui éloigne des clichés californiens. On y croise une population américaine fragile et intense à l’image de cet auteur qui se livre ici avec la pudeur de la franchise.
L’humour noir de James Brown est malheureusement survendu. Il y’a dans son écriture la brutalité assassine de Bukoswski et l’authenticité de Jerry Stahl (Perv, une histoire d’amour) -qui préface d’ailleurs le recueil-.
La légèreté apparente qui hante le récit est une drogue, d’un genre un peu différent de celles qu’ingère l’auteur, mais aux appels desquelles on cède avec dévotion.
Les Carnets de L.A. raconte l’errance impitoyable et la survie probablement malgré lui d’un auteur sidérant.
James Brown a publié une suite à ses Carnets de L.A. dont on espère une traduction prochaine par les éditions 13e note.
FJ
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