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3.33/5 (sur 26 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Detroit
Biographie :

James Finn Garner est né à Detroit et a grandi à Dearborn, Michigan. Il est diplômé de l' University of Michigan (où il a gagné un Hopwood Award pour l'une de ses courtes pièces). Il s'est ensuite installé à Chicago où il a exercé plusieurs métiers, y compris peintre en bâtiment, boulanger... Il s'est mis à donner des cours d'improvisation théâtrale.
Son premier livre, Politically Correct Bedtime Stories, une version satirique des contes classiques pour les enfants a connu un grand succès et fut vendu à 2,5 millions d'exemplaires aux Etats-Unis et traduit dans 20 langues.

Source : http://www.jamesfinngarner.com/bio.html et http://en.wikipedia.org
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Bibliographie de James Finn Garner   (3)Voir plus

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Alors le loup gronda et souffla et fit s'écrouler la maison de bois. Sauve qui peut, les cochons coururent jusqu'à la maison de briques, talonnés une fois de plus par le loup. Et que firent les autres loups ? Ils bâtirent un village de vacances pour loups en congés payés à l'endroit même où s'était tenue la maison de bois– il s'agissait en fait d'un vaste complexe en multipropriété et chaque unité était une réplique en fibre de verre de la maison de bois. Pourquoi s'arrêter là ? Ils ouvrirent ensuite des boutiques où l'on vendait des objets « typiques » de la région, et sans lésiner, créèrent dans la foulée un centre de loisirs, avec stages de plongée sous-marine le mardi et le jeudi et spectacles de dauphins pendant le week-end. Avec acharnement, le loup tambourina contre la porte de la maison de briques : « Petits cochons ! Petits cochons ! cria-t-il, laissez-moi entrer ! »

Trop, c'était trop ! Au lieu de s'abaisser à lui répondre, les cochons entonnèrent l'Internationale, puis écrivirent des lettres de protestation aux Nations unies.
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« Salut, Cendrillon, lui dit-il. Je suis l'être féerique qui vous sert de marraine ou votre divin fondé de pouvoir, si vous aimez mieux ! Alors comme ça on veut aller au bal, hein ? Et se parer en acceptant aveuglément le concept de la beauté imposé par le mâle ? On veut se boudiner le corps dans une robe trop serrée qui bloque la circulation? Se martyriser les pieds dans des chaussures à talons hauts qui nuisent à l'ossature, et se peinturlurer le visage avec des produits chimiques et des cosmétiques testés sur des animaux non humains ? »
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Un jour, elles reçurent une invitation : le prince fêtait son exploitation de la paysannerie dépossédée et marginalisée en donnant un grand bal.

[dans "Cendrillon"]
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Il y a longtemps, dans un royaume lointain, vivait un meunier économiquement fort désavantagé. Il partageait son humble demeure avec sa fille unique, une jeune femme indépendante appelée Esmeralda. Plutôt que de s'en prendre au système économique qui l'avait marginalisé, le meunier avait honte de sa pauvreté, et cherchait toujours un moyen de s'enrichir rapidement.

« Si seulement je parvenais à marier ma fille à un homme riche, rêvait-il d'une façon aussi sexiste qu'archaïque, elle serait comblée, et je n'aurais plus jamais à travailler un seul jour de ma vie. »
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[C]ette sorcière était d'une bonté défectueuse. Attention : il n'est pas question ici de suggérer que toutes les sorcières, ou même certaines, ont cette déficience ni de contester à celle-là le droit d'exprimer une tendance qui lui vient naturellement, loin de là. Sans aucun doute, sa nature avait été conditionnée par de nombreux facteurs, dont son éducation et ses fréquentations, autant d'éléments qu'on doit, hélas, laisser de côté si on veut rester brefs.

Comme on vient de le mentionner plus haut, la sorcière était donc d'une bonté défectueuse, et le rétameur était vert de peur. Elle le saisit par la peau du cou, et lui demanda: « Où allez-vous comme ça avec mes laitues ? »

Au lieu d'avoir le réflexe de discuter avec elle du concept de propriété – après tout, les laitues « appartenaient » légitimement à tout individu affamé qui avait assez de cran pour les prendre –, le rétameur demanda grâce en se livrant à un spectacle dégradant et typiquement mâle: « C'est la faute de ma femme, gémit-il. Elle est enceinte et crève d'envie de manger quelques-unes de vos belles laitues. Je vous en prie, épargnez-moi ! Même si un foyer monoparental est tout à fait acceptable, s'il vous plaît, ne me tuez pas, ne privez pas mon enfant de la structure stable d'une famille biparentale. »
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Le Petit Chaperon Rouge cria – ce qui n'est pas une raison pour conclure hâtivement que le penchant manifeste du loup au travestissement l'effaroucha – non, elle cria parce qu'en fait le loup envahissait délibérément son espace personnel.

Ses cris furent entendus par une personne exerçant les fonctions de bûcheron (ou de technicien du ravitaillement en combustible, ainsi qu'il préférait être appelé). Entré en trombe dans la maisonnette, il vit la mêlée et tenta d'intervenir. Mais au moment où il levait sa hache, le Petit Chaperon Rouge et le loup s'arrêtèrent net.

« Et qu'est-ce que vous croyez être exactement en train de faire ? » demanda le Petit Chaperon Rouge.

La personne exerçant les fonctions de bûcheron cligna des yeux et essaya de répondre, mais fut incapable de proférer le moindre mot.

« Surgir ici comme un homme des cavernes ! s'exclama-t-elle. Mais allez-y ! Laissez donc à votre arme le soin de penser à votre place ! Sexiste ! Espèce d'espéciste ! Comment osez-vous présumer qu'une femme et un loup sont incapables de résoudre leurs problèmes sans l'aide d'un homme ? »
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Beaucoup de gens s'imaginaient que la forêt était un endroit maléfique et dangereux, et ne s'y aventuraient jamais. Dieux merci, la jeune fille en fleur qu'était le Petit Chaperon Rouge assumait déjà très bien sa sexualité naissante, et jamais une imagerie freudienne aussi évidente ne l'aurait intimidée !
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A l'origine, les histoires qui servent de base aux contes suivants ont, sans aucun doute, rempli leur rôle. N'ont-elles pas, après tout, consolidé le système patriarcal ? Détourné les gens de leurs tendances naturelles ? Ou encore diabolisé "le mal" pour mieux récompenser "le bien" en toute "objectivité" ?
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Le soleil montait dans le ciel [...]. Bientôt, la personne de neige eut du mal à se maintenir à leur niveau.
- Qu'est-ce qui se passe, Gla-Gla ? lui demandèrent-ils, inquiets.
- Oh, c'est qu'il fait si chaud ! répondit Gla-Gla. Je ne suis pas comme vous, de chair et de sang. Si la température continue de monter, il ne restera bientôt plus rien de moi.
- La terre se réchauffe à cause de la diminution de la couche d'ozone, déclara Bob. Nous avons appris ça à l'école Montessori.
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Dès que le prince vit Raiponce, il réagit d'une manière typiquement aspectéiste, persuadé que la personnalité de la jeune femme devait être aussi fascinante que son apparence, plus attrayante que la moyenne, il faut le reconnaître.
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