James Grady nous parle de ses futurs projets.
Bientôt minuit, lui indiqua sa montre. Une nuit urbaine américaine bleu noir.
Condor entra dans les toilettes pour hommes, où la seule chose qu'il entendait à travers la porte était Muddy Waters qui martelait son blues en sourdine. Il se saisit de son portable. Il appuya sur la touche 'Bis'.
Une sonnerie...
Le lavabo était d'une blancheur étincelante. Il se vit dans la glace. Blazer gris, chemise bleue, sans cravate, le téléphone collé à l'oreille, tandis que Muddy Waters affirmait qu'il était 'un homme adulte'. Condor contemplait son reflet.
Deux sonneries...
Dans le dédale officiel du monde de l'espionnage, j'ai une bonne réserve de situations confuses pour m'amuser. Un auteur dramatique de ma connaissance a prétendu un jour que le meilleur moyen de créer le chaos est de remplir une scène d'acteurs. Je me suis arrangé pour édifier mon capital sur léchais des autres.
En mars 1975, afin d'améliorer sa position au sein de l'organisation des pays producteurs de pétrole( L'OPEP), le shah coupa toute l'aide Américaine aux Kurdes.L'Irak écrasa la rébellion. Les demandes d'aide des Kurdes auprès de la C.I.A et de Kissinger demeurèrent sans réponse.Plusieurs centaines de leaders Kurdes furent exécutés.
Aucun Kurde ne reçut l'asile politique aux Etats-Unis.
Interrogé au sujet des Kurdes, Kissinger déclara devant le congrès :"Il ne faut pas confondre opération secrète et oeuvre humanitaire".
- Sécurité intérieure. Laissez nous entrer, madame Mardigian. Vous n'avez rien à craindre.
- Votre insigne vous autorise à beaucoup de choses, que ça me plaise ou non.
Vous savez que le système est en place.vous savez qu'il a dérapé.Vous savez qu'il ne sera jamais mis au rencart.
Ce matin-là Ronald Malcom, l'agent "Condor", se sent un peu souffrant. Il quitte un moment son bureau. A son retour un spectacle horrible l'attend ; à chaque pas il enjambe le corps de ses collègues. Malcom comprend alors qu'il a échappé au massacre par miracle mais que, désormais, sa vie ne vaut pas cher.
Une implacable chasse à l'homme s'engage, au cours de laquelle Malcom doit se battre sur deux fronts. Il doit d'abord échapper aux tueurs qui veulent achever leur besogne, mais aussi aux agents de la CIA qui le soupçonnent d'avoir trahi.
Il reste trois jours au Condor pour sauver sa vie et démasquer le traître qui s'est infiltré aux plus hauts échelons de la centrale d'espionnage.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1974)
Ce désastre, là-bas ? (Borge désigna le fleuve.) Ce désastre en ville ? Ce n’est ni la compétition étrangère ni le mauvais sort qui en sont responsables, mais nous-mêmes. Ce qui semblait parfait pendant si longtemps ne s’est pas révélé supérieur à ce que nous avions mis dedans.
Oui, les "trois jours" du Condor, ce fut une mission réussie, mais si atroce et sanglante que le jeune agent secret Ronald Malcom - nom de code : Condor - aspire au calme. Et pourtant lorsque la CIA lui propose un nouveau job, il dit oui.
En route donc pour le vert Montana - où un agent américain a été abattu près d'une base secrète de missiles atomiques. Le KGB sans doute...
Sur le terrain, Malcom jouera au sociologue : les paysans y croiront, les Russes, c'est moins sûr.
La CIA ferait-elle de lui un appât ? Rôle ingrat et risqué. D'autant plus risqué que Malcom va rencontrer une espionne chinoise bien trop jolie.
Cependant, au regard d'un "Condor", rien n'échappe....
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1975)
Hier appartient au passé et aujourd'hui est sur le point de foutre le camp. Je vends des lendemains plus sûrs en échange d'une garantie qui me permet de me tirer d'affaire.