Le moment est venu, Dark Vador, dit Palpatine. Vous etes finalement libre d'utiliser tous vos pouvoirs. Sans nous, l'ordre ne régnerait toujours pas dans la galaxie. Maintenant, vous devez accepter les sacrifices que vous avez faits pour que ce jour arrive, et vous réjouir du fait que vous avez embrassé votre destinée. Vous pouvez tout avoir, mon jeune apprenti, tout ce que vous souhaitez.
Dans les appartements que le Chancelier Suprême occupait au Sénat, Yoda s'assit en regardant au-delà du bureau la silhouette de Palpatine qui se découpait sur la fenêtre donnant sur l'ouest de Coruscant. Avec combien de Chanceliers s'était-il assis dans ce bureau ou d'autres similaires ? se demanda-t-il. Une bonne cinquantaine. Mais pourquoi discuter avec celui-là tournait-il si souvent à la confrontation - particulièrement quand le sujet tournait autour de la Force? Aussi inefficace fût-il comme dirigeant, Finis Valorum avait au moins essayé de se comporter comme s'il avait placé la Force au-dessus de tout. Avec Palpatine, elle ne passait même pas en dernier. Elle ne faisait tout simplement pas partie de ses préocupations.
L'idée qu'un politicien agisse avec les valeurs qu'on adoptées les Jedi est séduisante, je l'admets volontiers. La République a d'ailleurs déjà été dirigée par des Chanceliers Jedi. Mais je crains que vous ne soyez un anachronisme, Ronhar. La galaxie semble avoir rejeté la notion de leader éclairé. Actuellement, le meilleur politicien est simplement exceptionnelle, alors que les Jedi sont tous extraordinaires.
Le système n'avait pas été affecté par les évènements survenus sur la quatrième planète. La bataille terminée, son soleil brillait d'une lumière aussi dorée qu'avant. Seul le monde conquis avait souffert, comme en témoignait sa surface ravagée. Les régions naguère vertes, bleues ou blanches étaient d'un gris de cendre ou d'un brun malsain. Sous les nuages effilochés, de la fumée montait des cités détruites et des forêts incendiées. De la vapeur s'élevait des lits surchauffés des lacs et du fond des mers peu profondes. Sous le linceul de cendres et de débris de la planète se cachait le vaisseau de guerre responsable de la dévastation : un ovoïde massif en corail yorik.
Coruscant était le plus souvent décrite comme une ville-planète : une oecuménopole. S'il était vrai que les bâtiments de l'hémisphère totalement urbanisé touchaient le ciel en formant des gouffres de plusieurs kilomètres de profondeur, il existait une zone dans l'hémisphère ouest, à mi-chemin entre le pôle et l'équateur, où la surface de la planète n'avait pas était modifiée, où le contrôle du climat n'avait pas encore pris le pas sur la nature, où le ciel n'était pas nettoyé et les orages n'étaient ni régulés ni programmés.
Plagueis n'avait aucune envie d'être réduit à une présence désincarnée, coincée entre deux mondes, incapable d'agir dans le monde matériel, si ce n'est par l'intermédiaire d'êtres velléitaires dont il pourrait guider les actions. Il ne voulait pas non plus expédier son esprit dans le corps d'un autre, qu'il s'agisse d'un Apprenti, comme on pensait que Bane avait tenté de le faire, ou d'un clone cultivé en cuve. Il ne se satisferait que de l'immortalité de son corps et de son esprit. Il voulait la vie éternelle.
Cent ans plus tôt, le Maître Twi’lek de Tenebrous avait ouvert une petite entaille dans le tissu de la Force, permettant au Côté Obscur d’être senti par l’Ordre Jedi pour la première fois depuis plus de huit siècles. Cela avait été le commencement de la Revanche des Sith. Maintenant, l’heure était venue d’élargir cette entaille pour qu’elle devienne un trou béant, une plaie ouverte dans laquelle la République et l’Ordre Jedi seraient attirés, à leurs risques et périls.
-Je n'ai jamais prétendu être l'Élu . C'est Qui-Gon qui l'a affirmé. Même le Conseil ne le croit plus. Pourquoi vous obstinez-vous?
-Parce que je crois que toi, tu le crois, lui répondit calmement Obi-Wan. Parce que je pense que ton coeur te sait destiné à quelque chose d'extraordinaire.
-Et vous, Maître? Qu' est-ce que votre coeur vous dit de votre destinée?
-Qu' elle sera d'une infinie tristesse, lui répondit-il dans un demi-sourire.
La langue des Wookies comprend plus de 150 mots relatifs au bois, sous tous ses aspects. Les livres de bord de certains vaisseaux spatiaux mentionnent des réparations sommaires effectuées par des Wookies à l'aide de simples pièces de bois. Même leurs blasters sont considérés comme des "oeuvres d'art", bien que le mot n'existe pas dans leur langue. Pour les Wookies, leurs talents sont de simples techniques de survie.
Peut-être était-ce là la raison de cette sécurité renforcée. Le régime actuel voulait que tout le monde marche au pas, dans les clous. Des perturbations dans la paix chèrement acquise, volontaires ou accidentelles, ne seraient pas tolérées. Les caméras et les scanners qui traquaient les mouvements de chacun semblaient dire : "Vos actions sont enregistrées, et peu nous importe que vous le sachiez."