Mutz se mit à genoux pour recueillir dans le creux de sa paume un petit tas de neige . Il se releva, enfonça la langue dans la poudre froide. Les cristaux de glace lui blessèrent le palais, leur goût le pénétra au plus profond. Mutz le petit garçon et Mutz l'homme mûr se reconnurent mutuellement, et l'espace d'un instant une joie si intense l'envahit qu'il eut de la peine à rester debout.