"Si j'étais un ange,
Je briserais mes ailes à jamais pour être avec toi,
Toucher ta peau de lait,
Compter un à un tes grains de beauté,
Sentir tes cheveux sur mon visage,
Ton souffle chaud dans ma bouche...
Rien n'a plus de valeur à mes yeux que de te sentir respirer
Nulle éternité ne vaut ce moment
Où le cœur de l'être aimé bat tout simplement."
James O'Barr
Tu te rappelles quand je t'ai dit : "Pour toujours" ?
Tu m'as répondu : "Seulement?"
James a fait ce livre parce qu'il était mort à l'intérieur. Mais il lui restait un infime souffle de vie. The Crow vient de loin. Très loin. Au-delà de la souffrance et des mots. Le livre que vous tenez entre les mains contient en lui toute la douleur et la rage que James a ressenties lorsque quelqu'un qui lui était très cher est parti... C'est aussi l'expression de son désir de justice face à l'innommable. Parfois, il est impossible de pardonner...
(Préface de John Bergin)
Si j'étais un ange,
Je briserais mes ailes à jamais
Pour être avec toi,
Toucher ta peau de lait,
Compter un à un tes grains de beauté,
Sentir tes cheveux sur mon visage,
Ton souffle chaud dans ma bouche...
Rien n'a plus de valeur à mes yeux
Que de te sentir respirer
Nulle éternité ne vaut ce moment
Où le cœur de l'être aimé bat tout simplement.
- Alors, Fun Boy ? As-tu un pouls ou n'es-tu qu'un tas de viande et de nerfs ? quelles lois physiques gouvernent tes atomes ?
- T'es vraiment pas bien, mec...
- L'horreur a cet effet sur moi.
- Ecoute, mon grand, chuis dans les choux alors si t'as un problème j'y peux rien ... J'te connais, d'abord ?
( Des marques de piqures et les yeux jaunes... Un drogué de toute évidence, mais ses dents ne sont pas grises et sa peau est nette... Morphine.)
- Tu veux me faire la morale ou quoi ?
- Les autres périrent par le glaive qui sortait de la bouche du cavalier.
Et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.
- Alors t'es l'cinglé d'fantôme qui s'est fait Tin, Top et Sanchez, hein ? On m'a dit qu'Tom Tom y s'sent pus très bien non plus.
Merde, j'étais là quand T-Bird y t'a tiré en pleine tête deux fois...
Bon Dieu, l'canon l'était si près qu'tes ch'veux y z'ont pris feu...
- Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant Dieu.
J'ai vu le sang du Christ sur leurs peaux.
- Oh merde !! Prends pas ma dope, s'il-te-plait !! Prends les bijoux ou l'fric pas pas ma dope !
(Morphine)
- Il y a trois flacons. J'en prends un et tu gardes le reste...
- Oh, merci, t'es trop bon...
- Au Gin Mill !!
Soyez là à minuit... Avec tous vos amis... Ce sera la fête... Et, Fun Boy, ne souris pas, inquiète-toi.
Jésus entre dans un hotel...
Il pose trois clous sur le comptoir
et il dit...
"Vous pouvez me clouer pour la nuit ?"
Un monument de la bande-dessinée underground réedité dans une version très complète avec de l'inédit qui nous replonge dans l'atmosphère déchirante et douloureuse d'Eric Draven.
Prisonnier entre deux mondes pour venger l'amour si fort et intense qu'il porte à sa bien-aimée, son voyage meurtrier va le conduire à découvrir un monde qu'il ne connaissait pas et qu'il est obligé de découvrir par la force des choses.
Funboy, Tin-Tin, Top Dollar, autant de nom aussi folkloriques dans des scènes ultra violentes et désespérées.
James O'Barr aura mis plusieurs années pour réussir à boucler cette oeuvre qui pour lui est plus un exhutoire, un exorcisme, tant il a mis d'éléments personnels dans ce livre. On ressent sa souffrance, sa colère, on compatit, et on est triste.
On ne sort pas indemne de cette lecture qui nous affecte au plus profond de nous.
Tout est si tranquille, ce soir, les douze coups de minuit s'égrènent doucement, quand tout ce qui est bon s'enfuit gémissant, les ombres, plus noires que la nuit, s'animent d'une poésie morte à la langue détournée, la chair et le sang et les regards fixes.
Triste et gris, du comme l'acier mais le coeur brisé, le corbeau s'esclaffe sous la lumière électrique, avec sur le visage le sourire vaudou de celui qui a vécu, qui est mort et qui vit encore...
Il rentre chez lui pour s'effacer dans l'ombre et teindre son visage aux couleurs de la joie...
Cette nuit, l'enfer nous donné un ange, des cadeaux plein les mains...
CHAUFFé A BLANC
La nuit descend sur la ville. On dirait une prostituée qui se met à genoux. Les immeubles ressemblent à des seringues usagées. Le mal emporte tout sur son passage et les seuls survivants sont des âmes perdues.
Je connais le mal jusqu'au seuil moléculaire. Le moindre de mes atomes peut réciter l'alphabet de la peur.