Jame`s Prunier

C'est l'histoire d'une vielle, passée de mode, abandonnée de tous, sauf d'un vieux luthier. Avec elle s'en sont allés les moments de joie, de fête, de partage, réunissant jeunes et vieux, riches et pauvres. Jusqu'au jour où le vieil homme reçoit la visite d'une mystérieuse dame, un "fantôme aux cheveux soyeux", qui demande au luthier de jouer. Alors toutes les histoires nées du chant de la vielle vont ressurgir dans le secret de ce lieu. Le lendemain le luthier sort sur la place de la ville avec l'instrument, tourne la roue de la vielle à la voix un peu grinçante, hésitante, enrouée. D'abord étonnés, curieux, chacun se met à tourbillonner et danser. "Personne ne refermera plus ses volets au passant qui passe".

C'est surtout l'illustration qui a retenu mon attention. Et ce dès la couverture, avec cette vielle comme échouée sur une plage telle une épave. Jame's Prunier alterne avec bonheur des peintures très différentes dans leur inspiration et leur atmosphère. Ainsi cet escalier en spirale vu en plongée dont la rambarde très ouvragée se transforme pour devenir un labyrinthe végétal sur la page contigüe. Ou bien cette chambre austère à la manière de Georges de La Tour tout en ombre et lumière. Ou encore cette place éclairée de nuit par une nuit blafarde, révélant l'architecture d'une toile d'araignée sur les entrelacs d'une grille en fer forgé. Ou encore...

Bref un travail magnifique. L'ensemble est porteur de poésie, d'onirisme, dans une ambiance 17-18e siècle bien rendue.

Un récit très sobre pour aborder le thème délicat du cancer d'un enfant.

Je l'avais lu ado dans "Je Bouquine", je viens de le relire en le trouvant en livre relié à la bibliothèque, c'est vraiment un bon livre, court et pudique.

Avec des mots simples, l'auteur raconte tout en fluidité la découverte de la maladie et de la séparation prématurée par Joanna, la narratrice, jumelle de Max: les parents qui commencent à s'inquiéter à la suite d'une radio passée à cause d'une entorse de Max, la fatigue de plus en plus présente du garçon, les médicaments, l'ambiance qui s'alourdit et les parents qui essaient d'expliquer à tout le monde ce qu'est le cancer, la rémission puis l'issue fatale, et les jours qui suivent la mort de Max...

C'est grave et léger à la fois, sans pathos ni surdramatisation même si Max meurt et qu'on sent la douleur de Joanna de perdre celui qui était son frère jumeau, celui que malgré ses taquineries elle aimait beaucoup... On sent aussi que la vie continue et que le disparu ne le sera jamais tout à fait, grâce aux souvenirs.

Gardez un mouchoir à proximité tout de même quand vous le lirez, on ne sait jamais.

Très bon Gallimard Jeunesse. Le train fait rêver petits et grands et on a ici un très bon survol des progrès effectués en 190 ans. Du train à vapeur chevauchant les plaines du Far-West au Shinkansen... on a un tour d'horizon fort bien fait; qui n'oublie pas le train péruvien ou le tram de San Francisco. Cela reste superficiel, bien sûr, mais le format ne permet pas davantage. Et on termine par un tour en ... train fantôme... que demander de plus au rayon sensations !

magnifiques illustrations

J'ai du lire ce livre pour l'école et je n'ai même pas su arriver au bout tellement c'étais triste. Sens vous mentir j'ai pleurer. Je vous le conseil vivement. :-)