Le cristal de lithium
Extrait 4
Un brouillard poisseux éclipsant les sens “Je ne vois rien
Sans mes lunettes” “effectivement tu ne peux pas voir
quand elles sont embuées
Ainsi. Déboîte, gare-toi, essuie-les.” Le tonnerre d’un jour
d’été
Déboule sur l’asphalte noir scintillant et un jus d’herbe
coupée épaissit l’air
Façon “Remue jusqu’à ce qu’il nappe la cuiller, enlève du
feu, laisse refroidir et congèle”
Tout à fait, à grisailler vers davantage de neige peut-être,
dans laquelle une petite bande
De – moineaux ? – petits oiseaux en tout cas couleur de matou
poussiéreux s’envole
En diagonale ponctuée, et ah voici la réponse :
Des étourneaux, lourdauds du pays des oiseaux, se disputant
La hiérarchie du picorage, respectueux d’aucun droit (coutumier
d’oiseau) mal-aimés (oh?)
Pas aussi aimables que certains : et c’est tempéré, en plus la
température
Dévisse pour atteindre une neigeosité d’un tel moelleux au
parfum de rose
Faite d’un incolore onguent givrant : Bonne Fête Patronymique,
Geai Bleu, chancelant
Sur des ailes ralenties vers un soi recroquevillé depuis un froid
enchevêtrement de forsythias
Et par-dessus ces pensées s’agite un autre imbroglio cramé,
plutôt par une ardeur
Que par le froid, quoiqu’on va se faire griller avec ce froid qui
envahit
Tout, comme si nageant sous l’eau dans une eau clairement
poissonneuse tu
Inspirais et découvrais que c’était possible, même vivre, mais
trouvais aussi qu’en fait
Tu n’aimais pas ça, janvier, étendu sur un lit de glace, le dégorgeant
Février en forme de flet, et mars avec son livre de poche à bille d’acier,
Avril dingo mal habillé au grand rire, et mai
…
//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.