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Critiques de James Thurber (15)
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La dernière fleur

« La dernière fleur » est un bijou qui est à nouveau offert à notre génération d’adultes pour qu’elle puisse sensibiliser les enfants, dès l’âge de 7 ans - dit souvent l’âge de la raison - à la perte d’humanité vers laquelle le Monde s’empresse de courir s’il ne prend pas garde à relire son passé et à s’interroger sur les mutations de son temps.

Cette réédition a été rendue possible grâce aux Nouvelles Editions Wombat et aux autorisations octroyées par les ayants droits de James THURBER et Albert CAMUS. Qu’ils soient remerciés pour ce cadeau de première nécessité dans un monde où l’urgence de réfléchir devrait être décrétée !

Cette histoire a tout de la parabole. Le corps même de ce texte illustré se compose d’un récit gentil, doux, non-agressif qui se tient par lui-même à partir de notions simples et quotidiennes, tant dans le choix des mots que dans le graphisme des dessins. Chacun, au premier degré, peut suivre et apprécier cette histoire.

Mais, le lecteur ne s’y trompera pas. Au-delà du corps, se révèle l’âme du message. Par suite d’idées parallèles au texte et dessins contés, une conviction de l’auteur, dans un plan supérieur, propose une élévation de l’âme du texte et du lecteur et confie une vérité qui interpelle, se montre susceptible de mobiliser l’homme, la femme que nous sommes pour construire, reconstruire des relations humaines qui épanouissent les vivants.

N’oublions pas que James THURBER a écrit et dessiné ce « The last flower » à l’intention de sa fille, Rosemary, en novembre 1939, deux mois après le déclenchement officiel de la seconde guerre mondiale. Sa dédicace était : « Pour Rosemary, avec l’espoir ardent que son monde sera meilleur que le mien ! »

En 1952, alors éditorialiste chez Gallimard, quelque peu en panne d’écriture après la polémique fratricide qui l’opposa à Jean-Paul Sartre (par suite de la parution de ‘L’homme révolté’), Albert CAMUS se saisit de ce texte signé THURBER et en propose une traduction française tout en gardant les dessins d’origine, tracés simples et pourtant chargés de symboles qui porte à réfléchir.

L’homme, bâtisseur et destructeur du Monde engrange tant d’effort pour stabiliser une civilisation dans la joie, la sérénité, le partage des biens et la douceur d’une vie commune puis, avec la même rage, avec une force parfois décuplée, il ignore tous ces bienfaits, les banalise, ne les voit même plus et il s’insurge contre la vie, la détruit au nom de son insatisfaction, des ses envies, de ses ambitions et de sa soif de pouvoir. La grandeur de ce qui était est détruite, rasée, ruinée, rien ne subsiste ! Rien peut-être, sauf une toute petite fleur qui pourrait devenir celle de l’espoir si tant est qu’il y aura au moins un homme, une femme pour la remarquer et se laisser habiter par le besoin de la faire vivre.

J’ai reçu comme un cadeau « La dernière fleur », cette parabole illustrée qui m’a été proposée par Babelio et les éditions Wombat. Mille mercis à eux ! La lecture en a été agréable, l’observation des dessins qui, pour simplistes qu’ils apparaissent, n’en sont pas moins gorgés de messages dans l’expression des visages, la position des corps, les mouvements des protagonistes ou leur absence, la disparition progressive du soleil ou sa réintégration dans la vie, le cœur des gens… tout est à observer et à mettre en relation avec nos quotidiens dans un monde de réchauffement climatique et de refroidissement des relations humaines.

En s’attelant à ce travail de traduction de « The last Flower », Albert CAMUS ne s’était pas trompé. A la suite de Jame THURBER, comme lui lanceur d’alerte, c’est en parfaite congruence avec son époque et la nôtre qu’il déclarait dans le journal le Soir Républicain à propos de cette déclaration de seconde guerre : « Nous savons qu’à une certaine extrémité du désespoir, l’indifférence surgit et avec elle le goût de la fatalité. […] Tant d’efforts pour la paix, tant d’espoirs mis sur l’homme, tant d’années de lutte ont abouti à cet effondrement, ce nouveau carnage ! […] C’est bien là peut-être l’extrémité de la révolte que de perdre sa foi dans l’humanité des hommes. Peut-être après cette guerre les arbres refleuriront encore, puisque le monde finit toujours par vaincre l’histoire. Mais ce jour-là, je ne sais combien d’hommes seront là pour les voir. » (Le Soir républicain, 17 septembre 1939).

« La dernière fleur » pourrait-elle être notre dernière lecture ? Peut-être si nous ne prenons garde à préserver la fleur d’amour qui ne demande qu’à s’épanouir au cœur du Monde.

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L'Homme qui en savait trop peu et autres hi..

James Thurber a fait les grandes heures du New Yorker magazine en tant qu'écrivain et dessinateur. Comme son collègue Wolcott Gibbs, dont j'ai critiqué le très drôle Tous au pôle ! en début d'année, Thurber écrivait des textes pleins d'humour. Son œuvre la plus connue est La Vie secrète de Walter Mitty, qui a connu plusieurs adaptations au cinéma (celle de Ben Stiller en 2014 est excellente, soit dit en passant).

L'Homme qui en savait trop peu et autres histoires criminelles est un recueil de 13 nouvelles parues entre 1929 et 1962, agrémentés de dessins de l'auteur.



Thurber pratique l'humour absurde et le non sens, qui a ceci de particulier qu'il faut réussir à se faire embarquer par l'auteur pour passer un bon moment. Dans le cas contraire, on reste sur le quai avec une moue dubitative. C'est ce qui m'est arrivé pour plusieurs textes. J'avoue ne rien avoir compris à Little Joe, un braquage qui tourne mal, mais sans conséquences, ni à L'Enfer ne se déchaine qu'une fois, une histoire d'amour où la passion se règle à coup de poing. Il est possible qu'il faille avoir lu Le Facteur sonne toujours deux fois, de James M. Cain, pour pleinement apprécier cette dernière, mais ce n'était pas mon cas.



Quelques faux départs, donc. Mais quand on parvient à monter dans le train, c'est un régal. Parmi mes nouvelles préférées, je citerais, sans ordre particulier :



- Tutoyer les sommets :

Un employé modèle ne supporte pas les manières d'une nouvelle recrue et décide de l'assassiner. Il a imaginé le plan parfait, mais rien ne se déroule comme prévu !

Même si on la voit venir, la chute est très bien amenée.



- L'Affaire Macbeth :

Deux amateurs de romans policiers propose une relecture de la célèbre pièce de Shakespeare, selon les codes de leur genre littéraire favori.

J'aurais sans doute encore plus apprécié cette nouvelle si j'avais lu Macbeth mais, en tant qu'amateur de policiers à l'ancienne, je l'ai tout de même trouvée très drôle. C'est étonnant de voir comment les raisonnements qu'on a tous quand on lit un Agatha Christie, par exemple, se transposent très bien dans une pièce de théâtre qui n'a, a priori, rien à voir.



- Le Dossier Lapin blanc :

Et si une histoire pour enfant était écrite par les gars qui conçoivent les émissions policières radiophoniques ? Et bien cela donnerait une enquête de Fred Fox, chargé de retrouver Daphné Lapinot. Principal suspect : Franz Grenouille, le propriétaire du night club Le Nénuphar.

Une géniale opposition de style entre deux genres qu'on pourrait croire incompatible. Thurber prouve que non seulement c'est faux, mais en plus c'est bon !



- Un ami pour Alexander :

Dans ses rêves, Andrews se lie d'amitié avec Alexander Hamilton, un homme politique du XIXème siècle. Problême, Aaron Burr, adversaire historique d'Hamilton, transforme les rêves en cauchemars, au point d'en affecter la vie d'Andrews.

Un point de départ improbable pour un récit qui fonce doucement mais sûrement en plein dans le mur du surréalisme.



- M. Peeble se débarrasse de sa femme :

Un petit bijou d'humour domestique. Il s'agit essentiellement d'un dialogue entre un mari et une femme, qui tourne rapidement à l'absurde. Cette histoire m'a provoqué mon plus gros fou rire, mais aussi ma plus grande frustration. En effet, elle serait parfaite si elle ne manquait pas d'une chute !



C'est en effet une particularité étonnante de ce recueil. Beaucoup de textes que je n'ai pas cités sont très drôles, mais se terminent en queue de poisson. Comme si l'auteur, ne sachant comment conclure, a laissé tomber pour passer à autre chose. C'est assez déroutant et m'a empêché d'apprécier pleinement certaines histoires. C'est dommage, car James Thurber est très plaisant à lire et son humour fait souvent mouche.



Un recueil inégal, mais qui contient quelques bonnes pépites.
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Ma chienne de vie

Vu le titre on pourrait penser à une autobiographie cradingue, poisseuse à souhait. Sauf que pas du tout. James Thurber, pilier du New Yorker, a publié ces nouvelles accompagnées de quelques illustrations dans les pages du magazine américain au milieu des années 30. Et loin de donner dans la dramaturgie, il offre à voir avec légèreté et loufoquerie sa jeunesse au sein d’un foyer pour le moins atypique de l’Ohio. A l’évidence le trait est forcé pour faire rire le lecteur et l’autobiographie selon Thurber ne cherche pas l’exactitude la plus sincère. Chaque nouvelle du recueil se lit un peu comme un sketch et permet de découvrir la vie d’une famille américaine moyenne par le petit bout de la lorgnette.



L’effondrement du lit paternel, la voiture à bout de souffle, le grand-père se croyant encore en pleine guerre de sécession, le chien à l’agressivité incontrôlable, le cousin persuadé qu’il va cesser de respirer en s’endormant chaque nuit, les employées de maison excentriques, les années à la fac ou son statut de soldat réformé, Thurber profite de chaque anecdote pour en rajouter des tonnes . Un humour exubérant pour l’époque, sans doute un peu daté aujourd’hui et qui n’a pas toujours bien vieilli mais cette réédition d’un grand classique de l’entre deux guerres permet de découvrir un écrivain trop peu connu dans nos contrées et un illustrateur dont le style aussi naïf que minimaliste a fortement inspiré des dessinateurs tels que Charles Schultz ou Sempé.


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La vie secrète de Walter Mitty

James Thurber (1894-1961) est un écrivain et humoriste américain qui a travaillé durant des années pour la prestigieuse revue The New-Yorker, à laquelle il fournit inlassablement textes et dessins. En France, Thurber est hélas peu connu, il suffit de vérifier le nombre de ses livres traduits en français et disponibles...



Une raison de plus pour présenter ce recueil de nouvelles que les éditions Robert Laffont ont eu la bonne idée de sortir en format de poche.



Le recueil comporte 22 nouvelles et 6 fables.



A les lire, on a l'impression que ça part un peu dans tous les sens mais pas du tout. Ces textes ont tous un point commun : ils décortiquent notre petite vie quotidienne pour mieux en faire ressortir l'absurdité. Bien sûr que les personnages créés par Thurber sont, pour certains, un peu plus loufoques que la moyenne. Mais tant que ça...



Dans quelques unes, on décèle des liens de parenté avec l'univers de Dorothy Parker : des histoires de couples qui s'empoisonnent l'existence, qui dévoilent leur insatisfaction et leur mesquinerie pour un détail, un fait sans importance : ainsi en est-il du choix d'un hamburger (les deux hamburgers), d'un désaccord à propos de Donald le canard (la séparation des Winship) ou de la manie fort contrariante d'une épouse de terminer les histoires de son mari (le trottoir dans le ciel).



Certains personnages développent des particularités bien ennuyeuses pour eux ou leur entourage, comme ce pauvre type qui a le malheur de ressembler à un gangster (le cas très remarquable de Mr Bruhl) ou encore ce brave Walter Mitty qui s'invente d'autres vies, pour s'évader de son quotidien et échapper à l'emprise de sa femme, ou bien L'amiral sur sa bicyclette qui réinvente un monde plus poétique après avoir cassé ses lunettes...



Et que dire d'Emma Inch (le départ d'Emma Inch), prisonnière de ses rituels et de sa petite vie bien réglée ou du détestable aviateur Jack Smuch (le plus grand homme du monde) qui paiera bien cher son orgueil démesuré...



J'ai particulièrement aimé, outre La vie secrète de Walte Mitty, Dialogue avec un lemming qui fut une bonne surprise car je n'imaginais pas une conscience écologique à Thurber, bien trop ancré à mes yeux dans son cynisme, et Imprudents voyageurs qui m'a fait rire aux éclats.



Je ne dis pas que toutes les nouvelles sont parfaites, comme dans tout recueil, une certaine inégalité domine, mais chacun pourra y trouver son compte, pas de doute. Et c'est franchement une excellente occasion de faire connaissance avec cet écrivain.



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La dernière fleur

Merci à Babelio et aux Editions Wombat qui, à l'occasion de la dernière Masse critique, m'ont permis de renouer avec l'auteur américain James Thurber dont je n'avais plus rien lu depuis mes études universitaires d'anglais. J'ignorais d'ailleurs qu'il était également dessinateur, ce qui apparaît dans « La dernière fleur », parabole en images publiée en 1939, deux mois après le début de la guerre, et traduite par Albert Camus en 1952.

L'auteur a dédié cette fable à sa fille unique, Rosemary, alors âgée de sept ans avec, je le cite, « le désir ardent que son monde sera meilleur que le mien ». A la lecture de cette dédicace, je me suis immédiatement posé la question suivante : le monde d'aujourd'hui est-il meilleur que celui de 1939 ? Bien sûr, l'Europe n'a pas connu d'autres guerres depuis celle-là, mais l'Europe n'est pas le monde….

Le texte est simple, bref, les illustrations dépouillées, au crayon, parfois à la limite du dessin d'enfant, mais expressives. Bien qu'écrit en 1939, il ne s'agit pas de la seconde guerre mondiale, mais de la douzième ! J'imagine votre étonnement en lisant cela. Peut-être l'objectif de J. Thurber était-il de protéger sa fille alors très jeune, puisque ce 12ème conflit a conduit à l'anéantissement total de la civilisation sur la planète, en sous-entendant que cela n'arriverait pas avec la seconde ? ou alors, s'adressant à tous les lecteurs et non à Rosemary en particulier, a-t-il voulu nous faire comprendre que d'autres guerres suivraient. Pourquoi ? parce que c'est le propre de l'homme !

Lors de ce conflit mondial fictif donc, tout a été détruit : les villes, la nature, l'art. Les humains ont certes survécu (étonnament) mais ils ont été déchus de leur rôle de race « supérieure », se retrouvant dominés par les animaux, même les plus inoffensifs tels que les lapins (l'une des rares touches d'humour de cette parabole), et réduits à l'inactivité et l'absence d'amour.

Sur cette toile de fond plutôt sombre et pessimiste, le lecteur voit poindre une lueur d'espoir: une jeune fille découvre la dernière fleur au monde, pas bien épanouie certes , ce dont d'ailleurs tout le monde se moque, à l'exception d'un jeune homme qui aide la jeune fille à en prendre soin. Ce sentiment de compassion ou d'amour permet à la fleur de renaître à la vie. En effet, grâce à leurs soins et aux insectes, elle se multiplie et la terre se couvre à nouveau de végétation.

L'attention que les deux jeunes gens ont porté à la fleur s'est mué en amour réciproque entre cette nouvelle Eve et ce nouvel Adam. Il est communicatif car les humains reprennent goût à la vie et la civilisation se reconstruit peu à peu. Mais…… telle la roue qui tourne, l'Histoire reprend son cours et reproduit les mêmes désastres. C'est l'éternel recommencement, un cycle sans fin de destruction et de renaissance, car, à chaque fois, il reste une fleur, symbole de vie, de renouveau, de beauté, de cycle perpétuel.

Je n'ai trouvé cette fable ni cynique, ni humoristique, ni absurde, mais plutôt grave et sérieuse. A la fois désespérante (l'Homme n'apprendra-t-il donc jamais ?) et pleine d'espoir (la vie est indestructible et reprendra toujours le dessus). La nature et l'amour seront toujours les sauveurs de l'humanité. Je veux y croire, pas vous ?

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La vie secrète de Walter Mitty

Dès 1926, James Thurber devient un auteur et dessinateur phare du fameux journal américain le New Yorker. Considéré comme un des plus grand humoriste dans son pays, il reste assez méconnu en France. En 2008, la maison d'édition Robert Laffont réédite l'ouvrage de 1963 parût chez Julliard.



Le titre du livre La vie secrète de Walter Mitty fait référence à un film dernière sortie au cinéma de Ben Stiller. Cette nouvelle de 11 pages a bercé la jeunesse de l'auteur et réalisateur. Une accroche qui m'a inciter à découvrir l'histoire. Mais voilà, le plaisir n'était pas vraiment au rendez-vous. Après avoir lu la très longue et dithyrambique préface de Jacques Sternberg de 1963 me vantant la qualité d'écriture et surtout cet humour incontournable, j'avais une mise en bouche alléchante. Je passe au dessus de la désagréable mise en page du livre. Je lis la première nouvelle et là le drame. Mais qu'est-ce que M. Sternberg à consommer pour rédiger une telle éloge.



Me revient en mémoire la lecture d'un autre chroniqueur ami de l'auteur, Robert Benchley avec L'expédition polaire en bicyclette qui était aussi selon l'auteur de la préface un incontournable à lire. Un doute m'assaille. La lecture avance et la certitude que ce n'est pas drôle me conquière. Cela devait soit correspondre à un humour d'une autre époque ou d'un autre pays ou les deux.



J'ai apprécié quelques nouvelles pour leur absurdité notamment celle nommée Dialogue avec un lemming où un chercheur sur les lemmings (rongeur) discute avec un lemming chercheur sur l'Homme.

Et j'ai trouvé assez cocasse la nouvelle Le mystère du meurtre de Macbeth où une passionnée de roman policier se retrouve à devoir lire La Tragédie de Macbeth de Shakespeare. Le lendemain de sa lecture, elle souhaite partagé son ressenti avec un autre pensionnaire de l'hôtel. Elle sait qui est le meurtrier. Cette déclaration va amener une discussion assez surprenante entre les deux personnages.



Une lecture en demi-teinte qui va m'inciter à faire très attention au prochain choix de lecture d'auteurs comiques américains des années 30. A moins bien entendu, de faire un comparatif avec les incontournables auteurs comiques français de la même époque. Je vais me contenter de continuer, pour l'instant, ma lecture hasardeuse. Le livre ne va rester dans ma mémoire et c'est avec une grande satisfaction que je vais aller le rendre à la médiathèque.
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Le sexe, pour quoi faire ?

Un livre plus ou moins décalé sur le rapport entre les femmes et les hommes.

Un peu trop décalé pour moi…J’ai peu apprécié.

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L'Homme qui en savait trop peu et autres hi..

Voila un recueil de récits publié dans un périodique états-uniens don le trait commun est l’absurde, le non-sens. James Thurber a bien plu à quelques membres de mon club de lecture et je me suis lancé, sans trop savoir. L’Homme qui en savait trop peu est ce genre de récits sans conséquence. L’absurde va cependant chercher dans la société, ses travers pour les détourner, les retourner. Mais je ne crois pas qu’il y ait plus de sens à chercher.



L’époque a changé. Les codes ont changé. Les moeurs ont changé. Et James Thurber m’a laissé indifférent, la plupart du temps. Parfois, un léger sourire pour la cocasserie, guère plus. Je suis probablement passé à côté de l’univers de l’auteur. Une génération plus ancienne serait peut-être plus réceptive. En tout cas, je me pose la question.



L’exercice éditorial de mise en recueil induit le risque de voir les similitudes entres les textes et là, c’est le cas. Les histoires sont trop proches l’une de l’autre pour donner l’impression de se renouveler.

la suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-homme..
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La vie secrète de Walter Mitty

Walter Mitty est un distrait. Il se voit bien en super héros et part dans des délires au beau milieu d'une conversation avec sa femme, en conduisant ou en se promenant dans la rue. Au détour de chaque coin de rue, une affiche publicitaire, un objet courant quelconque, le bruit d'un moteur de voiture le plonge dans une rêverie délirante où il se voit capitaine d'un navire en perdition, chirurgien de génie, aviateur intrépide...



La vie secrète de Walter Mitty est une très courte nouvelle écrite par James Thurber, un humoriste américain qui a été l'un des pionniers de la revue littéraire The New Yorker.



Ces recueils sont célèbres, mais c'est particulièrement cette histoire qui a fait son succès et on peut la trouver dans de nombreuses éditions illustrées. Cependant la meilleure version que vous trouverez (en français) est celle lue par Jean Rochefort dans l'émission "La Grande Librairie".



Poketa - poketa - poketa - poketa...



23 juin 2010
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L'Homme qui en savait trop peu et autres hi..

La quatrième de couverture nous promet "Des criminels à mourir de rire!". Malheureusement, pour moi, ça a plutôt été des criminels à mourir d'ennui.



Habitué aux recueils de nouvelles, je sais que l'ensemble des histoires que l'on peut retrouver peuvent être inégales. Mais ici, très peu ont réussi à me faire esquisser un sourire. Parmi les 13 nouvelles présentes dans ce livre, je n'en note que 2 qui m'ont attiré plus que les autres. "Tutoyer les sommets" et "Un ami pour Alexander" sont effectivement assez cocasse. Je pourrai ajouter "M. Preble se débarrasse de sa femme" si l'auteur avait poursuivi son histoire un peu plus loin. En effet, cette nouvelle de seulement 7 pages nous laisse en suspens alors que ça commençait tout juste à devenir intéressant.



Nous retrouvons également dans ce livre quelques illustrations dessinées par l'écrivain mais qui n'apporte rien et donc très dispensable.



Je reste donc assez déçu par cette lecture. Je remercie tout de même chaleureusement Babelio pour l’organisation de cette Masse critique et les éditions Wombat pour leur participation.
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L'Homme qui en savait trop peu et autres hi..

Voici 13 courtes histoires écrites dans un style "policier", chacune surprenante - à sa façon. Mais malgré le soin apporté au style, elles m'ont pour la plupart laissée sur ma faim.

En effet, chaque intrigue est très bien racontée, dans un style agréable où l'on sent que manifestement l'auteur s'est amusé. La tension monte et on se demande quelle va être la chute. Mais, c'est au niveau de la chute que la déception arrive et du coup, toute l'intrigue retombe comme un soufflet...dommage!



Ce recueil de nouvelles présente quand même -à mes yeux- deux histoires qui sortent du lot : "Tutoyer les sommets" qui présente un plan machiavélique d'un petit employé pour éviter la réorganisation de son service - et "Un ami pour Alexander" dont la fin est assez surprenante et pour le moins très drôle...



J'avoue que les autres histoires m'ont ennuyées et déçues même si les procédés narratifs sont intéressants et que l'humour omniprésent donne un côté jubilatoire à chaque récit.

Écrits d'une autre époque qui m'ont laissée insensible? Peut-être...mais reste malgré tout une sensation d'inabouti pour la plupart de ces nouvelles...



Merci à Babelio qui m'a permis de découvrir cet auteur américain que je ne connaissais pas ainsi qu'aux éditions Wombat qui m'ont fait parvenir ce recueil dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Le tigre qui voulait être roi

Vert, orange, noir et blanc. 4 couleurs utilisées pour l'album entier. C'est un parti pris de l'auteur et malheureusement ça n'a pas pris avec moi.. Illustrations brouillons. Histoire avec trop peu d'intérêt. Un beau matin, le tigre décide d'être le roi des animaux et ainsi va relever le défi de vaincre le lion. S'ensuit une baston avec toute la faune de la jungle..
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La dernière fleur

La profondeur du propos passe par la simplicité du graphisme et de l’écriture, qui est tout aussi sobre. Une seule phrase par page évoque l’état des lieux, la chute du monde et sa reconstruction.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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Fables for Our Time and Famous Poems Illust..

Les fables que James Thurber nous propose sont courtes, franches au point d’être brutales et toujours pleines d’humour. On a parfois un petit air de déjà vu (le Petit Chaperon Rouge, le Lièvre et la Tortue, le Rat des Villes et le Rat des Champs,…) mais ces fables-là sont résolument inscrites dans le XX° siècle et la morale de chacune est parfois un peu inattendue.

Les illustrations sont faussement simplistes mais tout aussi amusantes que les textes qu’elles accompagnent, qu’ils soient de l’auteur ou qu’ils les aient empruntés à d’autres.



Le résultat est un petit livre délicieux, que j’ai eu plaisir à dévorer. Bon, il n’existe pas de traduction en français, mais ce recueil se laisse lire facilement et vaut le détour.
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La vie secrète de Walter Mitty

James Thurber (1894-1961) est peu connu en France, il était chroniqueur, illustrateur, humoriste et était l'un des piliers de la célèbre revue “The New Yorker”. Je dois la découverte de cet auteur à l'émission de France 5 “La grande librairie” qui a fait lire à l'inénarrable Jean Rochefort la nouvelle éponyme de ce recueil. L'originalité et la drôlerie de celle-ci m'ont immédiatement séduite.



Le livre, publié par les éditions Laffont, est constitué de 22 nouvelles et de 6 fables. Le point commun de ses histoires est l'humour, l'absurde parfois et des situations très souvent loufoques. Les personnages de James Thurber sont très fréquemment confrontés à un quotidien qui les dépasse ou qui les ennuie. Certains décident alors de transcender leur vie. C'est le cas dans l'hilarante “Vie secrète de Walter Mitty”. Celui-ci fait des courses avec sa femme mais l'ordinaire de la situation ne lui suffit pas. Il devient alors successivement commandant d'un navire, chirurgien, accusé d'un meurtre et capitaine. L'imagination débordante de Walter Mitty le sauve de la monotonie du quotidien. C'est la même chose avec le héros de “L'amiral sur la bicyclette”. Il voit la réalité de manière très décalée suite à l'accident survenu à ses lunettes et il prend goût à sa nouvelle vision du monde qui l'entoure : “Celui dont la vue est parfaite est enfermé dans le monde de tous les jours, il est prisonnier de la réalité, il est aussi perdu dans l'Amérique de 1962 que Robinson sur son île déserte. Celui qui a un oeil de lynx ne voit pas la vie avec les contours estompés qui me la rendent si attrayante.”



Un autre grand thème traité par les nouvelles de Thurber est la vie de couple et ses affres. Différentes sortes de couple s'offrent à nous. Nous avons à faire à un couple fusionnel dans “Le trottoir dans le ciel” puisque Dorothy Deshter finit systématiquement toutes les phrases de son mari ! Elle ira jusqu'à le corriger lorsqu'il raconte ses rêves… Un autre couple se met en péril dans “La séparation des Winship” car ils ne peuvent se mettre d'accord sur le talent d'actrice de Greta Garbo. En effet, le mari trouve que Donald Duck a beaucoup plus de talent que Greta… Le summum des problèmes de couple est atteint dans “Mr Preble se débarrasse de sa femme”. Le mari veut ici tout simplement enterrer son épouse dans leur cave afin de profiter de sa maîtresse. Mrs Preble est au courant et réagit de manière assez incongrue. Son mari lui ouvre la porte de la cave et elle répond : “- Brr ! dit Mrs Preble, en commençant à descendre les marches. Il fait rudement froid là-dedans. C'est bien de toi d'avoir une idée pareille à cette époque de l'année ! Un autre mari que toi aurait enterré sa femme en été.”



Je ne peux malheureusement pas détailler toutes les nouvelles de ce recueil mais j'aimerais encore en citer trois parmi mes préférées. “Le plus grand homme du monde” nous parle de la vanité, de l'orgueil et du ridicule de la célébrité et des honneurs. Le plus grand homme du monde est ici le type le plus insupportable qui soit ! “Imprudents voyageurs” tourne en ridicule les guides de voyage qui, si on les suit à la lettre, ne nous font pas passer de si bonnes vacances que cela. Enfin, ma nouvelle préférée est “Le mystère du meurtre de Macbeth” qui est une relecture de la pièce de Shakespeare à la manière d'un roman policier. “(…) D'abord, je ne crois pas une seconde que ce soit Macbeth qui a fait le coup.” Une nouvelle digne de Pierre Bayard !



Je vous recommande chaudement la lecture de ce recueil de nouvelles du malheureusement méconnu James Thurber. Après l'avoir lu, le quotidien vous apparaîtra sous un autre angle !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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