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Citations de James Welch (47)


- Va te faire scalper !
- Va te faire scalper toi-même !
Ils s'esclaffèrent. C'était une plaisanterie indienne.
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Les choses n'ont guère changé sur la réserve de Pine Ridge, ni d'ailleurs sur les autres, et c'est cela qui devrait nous préoccuper. Mais qui s'en soucie ? Une fois l'occupation de Wounded Knee terminée, le gouvernement reprit ses activités habituelles, qui ne prévoyaient pas de s'occuper des problèmes des Indiens, à savoir la pauvreté, la vétusté de l'habitat, le chômage, les soins médicaux, et les problèmes sociaux que constituent l'alcoolisme et la toxicomanie. De tout cela, la nation américaine se détourna.

p. 84
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- C'est quoi, ça ?
- Du rhum. 50 degrés. Ça vous réchauffe les couilles d'une statue de singe. A propos, vos connaissez la définition d'un Esquimau qui bande ? Un nain frigorifié avec un petit doigt rigidifié.
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Il oubliait rarement un homme de cette étoffe, alors que les petits voyous, les minus et les perdants qui défilaient devant eux, tous interchangeables, lui sortaient aussitôt de l'esprit, de la même façon qu'on se désintéresse des produits d'épicerie qui ne figurent pas sur la liste des courses.
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L’affaire de la brasserie lui donnait à réfléchir. Il savait qu’il avait eu de la chance, que son chant de mort avait désorienté les marins, si bien qu’il avait pu s’échapper avant qu’ils n’aient repris leurs esprits. Il pensait aussi que son chant avait eu un effet magique. Il n’était pas devenu invisible comme il l’avait espéré, mais le chant avait paralysé les marins, les privant du pouvoir de lui faire mal. Il le prenait un peu pour une arme surnaturelle plutôt que pour un moyen de le rendre fort et brave en face d’une mort certaine. Il n’ignorait pas que le but du chant avait été détourné, de sorte que, sans qu’il sache bien pourquoi, il était devenu un instrument de défense qui, cette fois, avait fonctionné, alors que tel n’avait pas été le cas dans la maison de fer. Peut-être que son destin était de vivre, de vivre ici, au bord de la grande eau qui le séparait de chez lui. A moins que chez lui, ce ne soit désormais ici.
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Au début de la lune-des-chevaux-qui-muent, moins d’une année après la bataille contre les Longs Couteaux sur l’Herbe Grasse, les Indiens arrivèrent en vue du fort de l’homme blanc au fond de la vallée. Plusieurs femmes se mirent alors à pleurer. Les chefs, revêtus de leurs plus beaux atours, chevauchaient en tête des braves. Les femmes, les enfants et les vieillards suivaient, certains à pied, d’autres installés sur les travois au milieu des ballots, des tipis, des ustensiles divers. He Dog, Big Road, Little Big Man et Little Hawk portaient leurs coiffes en plumes d’aigles, leurs vêtements de daim à franges, leurs gants ornés de perles et leurs mocassins décorés de piquants de porc-épic. Leurs visages émaciés étaient peints comme pour la guerre, mais ils n’avaient plus le cœur au combat.
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- Construisons une cabane. On pourrait abattre ces petits arbres déjà vieux. On habiterait une cabane de rondins et tu chasserais. Comme tes ancêtres. Et tu me vêtirais de fourrure. Il y a des hermines dans le coin ?
- Des belettes. Elles deviennent hermines en hiver.
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Quand je suis rentrée du Zaïre, je me disais que l'Amérique, au moins, était un pays civilisé. Là-bas, la situation politique était épouvantable, et ici, c'est la situation sociale qui est épouvantable. Qu'est-ce qui est mieux ? Et est-ce que l'un et l'autre s'amélioreront un jour ?
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- Tu veux un peu d’eau ? demanda-t-il.
- Non, merci. ? Bon Dieu, maintenant ça va mieux.
Russel éclata de rire. Il n’aimait pas Loney et, sans bien savoir pourquoi, ne l’avait jamais aimé. Déjà à l’époque où ils se saoulaient ensemble, il ne l’aimait pas, ce qui le rendait perplexe. Si ç’avait été à cause d’une femme, si on avait été rivaux, pensait-il, je pourrais le comprendre. Mais ce n’était pas ça. Quand ils buvaient ensemble, ils le faisaient comme des hommes qui ne s’apprécient guère. Ils buvaient calmement mais dans une atmosphère tendue. Ils ne se voulaient ni du bien ni du mal, ils ne cherchaient qu’à survivre jusqu’à la prochaine occasion.
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Les événements qui lui valaient son nom avaient été déformés en dépit de ses protestations initiales, au point que beaucoup s’imaginaient qu’il avait trompé le village des Corbeaux tout entier et que sa médecine contenait une magie provoquant des illusions. On avait enjolivé le récit de la manière dont il avait tué et scalpé l’homme ayant mutilé Rein Jaune. À en croire tout ce qu’on disait, Trompe-le-Corbeau aurait fait pleurer Bouclier Taureau, se serait moqué de lui et aurait craché sur lui, puis il aurait fait l’amour à sa femme et l’aurait tué avant de lui fourrer ses parties génitales dans la bouche. Les hommes des sociétés de guerriers avaient ri et plaisanté Trompe-le-Corbeau, mais à leurs yeux, il était devenu un homme de grande médecine.
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Il comprenait que ces wasichus (hommes blancs) faisaient pleurer sa sœur, son frère et sa mère. Il comprenait que son père et les autres hommes me combattraient plus. Il comprenait que son peuple ne serait plus autorisé à retourner sur les prairies à bisons. Ils étaient prisonniers. Ce qu'il ignorait. Par contre, c'est ce qu'ils allaient devenir.
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Chien de l’Homme Blanc regarda ses mains. Au cours des hivers de son enfance, son grand-père lui avait dit que si l’on s’endormait les paumes ouvertes, levées vers le ciel, les étoiles venaient s’y poser, signe qu’on deviendrait un homme puissant. Quantité de nuits d’été, Chien de l’Homme Blanc avait essayé de s’endormir ainsi, mais ses muscles finissaient par se fatiguer avant que les étoiles apparaissent. Il abaissa les bras et roula sur le côté. Les braises du feu rougeoyaient dans la nuit sans lune.
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Oeil-de-Renard se souvenait de s'être assis pratiquement à l'endroit où il se trouvait aujourd'hui pour écouter le chef Napikwan (ndr : blanc) énumérer les clauses du traité, l'une d'entre elles étant qu'ils cessent de faire la guerre à leurs ennemis. Mais comment auraient-ils pu s'y résoudre alors que ceux-ci continuaient à insulter les Pikunis ? Se verraient-ils privés du droit de gagner de temps en temps le respect de l'ennemi ?
De plus, les Napikwans n'avaient pas honoré les termes du traité. Ils s'exprimaient avec de grands mots, mais ce n'était que des hypocrites.
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Il était fier de montrer les traditions de son peuple à ces Français qui appréciaient les Indiens et semblaient éprouver pour eux une sympathie sincère.
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Mais ici, c’est le pays des Pikunis. C’est là que le peuple du lointain passé est né, a vécu et est mort. Il serait en colère contre nous si nous l’abandonnions ainsi. Il dirait que les Pikunis sont devenus lâches et incapables de se battre pour ce pays qu’il nous a légué
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Il était fatigué et son esprit s'emplissait d'images vacillantes surgies tant du passé récent que lointain. Les paupières closes, il tâcha de les chasser, mais elles revenaient comme autant d'oiseaux noirs, l'une à la suite de l'autre, et voletaient tout autour, simples souvenirs de jours dérisoires.
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Ces gens n'ont pas changé. [...] Seulement le monde dans lequel ils vivent a changé, lui. On peut considérer les choses de deux façons: soit c'est leur univers qui s'est rétréci, soit c'est celui que l'homme blanc a amené avec lui qui s'est étendu. Dans un cas comme dans l'autre, les Pikunis sont perdants. (p. 258)
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« Tu n'es pas un étranger. Tu es un Lakota, où que tu ailles. Tu es l'un des nôtres pour toujours. »
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Les Pikunis avaient toujours vécu en harmonie avec leurs personnes sacrées. Ils avaient toujours accompli les cérémonies de leur mieux. Ils avaient souvent offert des sacrifices, et sans compter. Néanmoins, on les punissait.
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Mais le jour viendra où notre peuple décidera de fréquenter les Napikwans plutôt que de vivre comme nos pères du lointain passé le jugeaient convenable. Mais moi, Trois Ours, je ne verrai pas ce jour-là. Je mourrai d'abord.
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