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Critiques de Jami Attenberg (113)
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La Famille Middlestein

La famille Middlestein ressemble beaucoup à celles des romans de Jonathan Tropper : américaine, juive, en proie à des conflits (entre conjoints, frères et soeurs, parents et enfants - mères et filles en particulier). Les femmes ont du caractère, les hommes sont un peu dépassés par les situations. Bref, il s'en passe !



Mais Jami Attenberg n'a ni le talent de conteur ni l'humour de Jonathan Tropper, dont j'apprécie le sens de la repartie et le don pour imaginer des situations cocasses.

Ce récit part dans tous les sens, de retours vers le futur en avancées dans le passé. On s'ennuie, on s'y perd, d'autant que les prénoms se ressemblent, et que ceux des personnages principaux féminins sont masculins en français (Edie et Robin).



Ce roman m'a églement rappelé l'excellent 'Big Brother' de Lionel Shriver puisqu'il évoque le problème du surpoids et des comportements alimentaires compulsifs et suicidaires. Là encore, la comparaison se fait au détriment de cette famille Middlestein dont les membres sont pour la plupart pathétiques sans susciter d'empathie.



Lu avec modération, sans appétit et par petites doses de trente pages insipides. J'ai survolé les vingt dernières...
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La Famille Middlestein

Lorsque on fait la connaissance de la famille Middlestein, habitant à Chicago, elle est au bord du gouffre. La mère, Edie, avocate, a été poussée à la retraite par son cabinet pour cause d'obésité morbide ( ça leur gâchait la vue de la croiser dans les couloirs... ) , son mari à la bonne idée de demander le divorce. Du coup les enfants en veulent à leur père, la belle-fille ne veut plus qu'il voit ses petits-enfants, et tout ce petit monde culpabilise, comment Edie en est-elle arrivée à peser 160 kilos? La belle-fille la suit en cachette pour comprendre, et pour comprendre , ça va lui crever les yeux ... après le petit déjeuner, halte au drive du petit clown jaune , puis halte à un autre drive, puis resto chinois. Edie se suicide à petit feu, Edie a deux opérations prévues, des stents posés sur ses jambes. Opérations de la dernière chance...



Le New York Times ( où l'auteure est journaliste...) déclare : " Un roman , brillant, plein d'humour et d'esprit"...



Oui, peut- être , sauf que l'histoire racontée n'est pas universelle, elle est très particulière de par les thèmes traités. La famille se réveille un peu tard concernant l'obésité de la grand- mère, tout le monde aurait pu s'inquiéter avant, lui faire faire du sport. Tout ce petit monde vit au final de façon égoîste, et sans communiquer ; chacun ne se souciant de l'autre qu'une fois le problème apparu.



La mise à l'écart du père qui de façon tout à fait légitime demande le divorce, ce qui est perçu comme une trahison, alors que ce brave homme a le droit de vouloir connaître l'amour, avant de mourir, il n'a pas à "s' enterrer" avec sa femme qui est dans une obésité morbide (on ne parle pas de gourmandise, de bonne vivante, elle "engouffre" vraiment la nourriture de façon maladive et névrotique ).



La religion avec ses fêtes et des dates à honorer apparaît alors comme vécue de façon assez superficielle. Tous ces gens sont seuls mais en famille ... .



Bref, je ne me suis pas sentie concernée, je les ai observés de loin, bouder, se disputer , passer les uns à côté des autres . Une sacrée brochette de névrosés !



J'ai mis du temps à rentrer dans la famille, mais au fil du temps, j'ai fini par les comprendre et donc à les apprécier (un peu ).



Je n'ai pas trouvé ce roman drôle, sauf une fois : le père étant à la recherche de l'amour, passé soixante ans, il découvre les joies (et les limites) d'internet.



Un "roman plein d'esprit", si on est patient, si les thèmes évoqués vous touchent, vous interpellent, ou vous rendent curieux, pourquoi pas ? Pour ma part, je suis au regret de d'avouer que j'oublierai la famille Middlestein, assez vite.



Mais je réessaierai avec cette auteure, à l'occasion, un de ses titres évoquant un peu Bridget Jones ..
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La Famille Middlestein

Le ton est donné dès le titre du premier chapitre, qui présente Edie, 28 kg. A cinq ans, c'est beaucoup. Ce n'est qu'un début. A chaque fois que l'auteur lui consacrera quelques pages, elles seront annoncées par le verdict de la balance. Pas de yoyo, une surcharge exponentielle, un suicide lent et adipeux. Et lorsque les autres membres de la famille s'expriment, c'est pour faire part de leur impuissance à lui venir en aide

Originale dans sa banalité, banale dans son originalité, la famille Middlestein est issue de l'immigration (ceux qui ne le sont pas aux USA ont presque tous disparu). Quelques générations plus tôt la fuite des pogroms les a conduit sur cette terre d'asile, (l'itinéraire a laissé un souvenir récurrent : le grand-père a fait la traversée avec pour toute nourriture une patate : l'épigénétique, hérédité des caractères acquis, serait-elle responsable de l'addiction de notre héroïne ? C'est un autre débat ).

Tous traînent des casseroles (!), et personne n'est heureux. Les couples sont bancals, les amitiés fondées sur les origines communes se délitent avec l'affaiblissement des traditions religieuses, les pièces rapportées sèment la zizanie ... Et pourtant le climat général n'est pas déprimant, car les personnages sont touchants dans leur fragilité et leur sincérité.

C'est un état des lieux de l'Amérique moyenne, qui met bien en évidence le fossé qui isole les générations, et l'incapacité générale pour combattre les nouveaux maux de la société, dont l'obésité.

Lecture agréable, pas inoubliable.




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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Juste un petit mot en passant pour exprimer mon désarroi.

Y a-t-il des gens qui sont payés, dans les maisons d'édition pour choisir les titres des ouvrages ?

Il y a maintenant des titres si longs qu'ils couvrent toute la première de couverture.

On a aussi ceux qui n'ont absolument rien à voir avec le contenu mais qui sonnent bien.

Et voici maintenant des titres qui donnent autant envie de plonger dans la lecture que de déguster un potage aux poireaux tiède dans une cafétéria de Guéret, le lundi soir à 21h00, en compagnie d’Édouard Balladur.

Franchement, « »Mazie, Sainte Patronne des fauchés et des déshérités », c'est sexy hein ?

Le titre original (de l'américain) est « Saint Mazie »... Va comprendre l'éditeur français...

Si ma bibliothécaire préférée n'avait pas affiché un coup de cœur sur ce roman, je pense que je n’aurais même pas eu la curiosité de lire la 4eme de couv. Et tout à fait franchement, ça aurait été dommage...

Mêlant faux journal intime et faux témoignages de proches, Jami Attenberg nous conte de façon romancée la vie de ce personnage haut en couleurs du New York des années 30. Mazie Phillips Gordon a réellement existé et a marqué les cœurs et les esprits des petites gens de son époque.

En compagnie de cette femme hors du commun, faites une virée dans le Manhattan populaire des années folles et partagez trente ans de vie d'une femme pas comme les autres...
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La Famille Middlestein

Oui Eddie est obèse, et alors ? Elle se sent bien, n’a pas honte de son corps, a de la personnalité, du caractère et vit sa vie à fond, elle est insatiable c’est tout. C’est quand les médecins s’en mêlent en programmant une deuxième opération et mettant sa famille à contribution pour qu’elle devienne raisonnable que tout bascule. Son mari la quitte pour avoir des rapports sexuels normaux avec des femmes normales, la femme de son fils décide de la suivre pour la surveiller, et tellement horrifiée par ce qu’elle voit, met mari et enfants à la cure légumes à l’eau, et sa fille, avec une culpabilité normale, en veut à la terre entière du malheur de sa famille. Son fils fume un joint tous les soirs, jusqu’ici avec sa femme, mais puisqu’on parle de normalité à Eddie, autant arrêter. Les enfants doivent être parfaits surtout pour leur bar-mitsvah. La fin de l’histoire est la vision de la communauté juive, invitée pour la grande fête. Facile de donner des leçons de morale aux autres sans regarder ses propres travers.
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

« Il devrait y avoir des saints pour tout. Le saint patron de l’Esprit libre. Le saint patron des gens qui dansent comme des idiots. Un saint pour l’océan. Un saint pour le ciel. Un saint pour la lune. Et un saint pour les amants. J’aimerais me sentir et observée, mais de loin. J’aime l’idée que les saints me regardent. Ils sont en haut et moi en bas. Je sais bien qu’ils n’existent pas. Je ne suis pas stupide. J’ai juste besoin de rêver un peu au fond de ma cage, c’est tout. »



Cette « cage », c’est la caisse du cinéma Venice, dans le sud de Manhattan. Mazie Phillips y aura passé de très nombreuses heures, avec ses clients mais aussi à observer ce qui se passe dans la rue. Elle est l’associée du propriétaire (son beau-frère). Elle s’y tient du milieu de la matinée à tard dans la soirée. Elle qui a tant la bougeotte, et un grand faible pour la boisson, arpente le reste du temps les rues de ce quartier, attentive à tous et à toutes, y compris les miséreux.



Sa sœur aînée, Rosie, lorsqu’elle a fui leur père violent, a emmené avec elle Mazie et Jeanie, ses petites sœurs. Mariée à Louis, un entrepreneur un peu louche, elle est trop stricte avec elles, pour leur bien se dit-elle… Mais comme on l’a vu Mazie est très indépendante et incontrôlable. Et Jeanie, la petite dernière, sera, elle aussi, la cause de bien des soucis.



Mazie Phillips-Gordon, née en 1897, nous la suivrons de 1920 à 1940 en grande partie grâce à son journal intime, et pour le reste par des entretiens avec des interlocuteurs variés qui ont connu ou ont entendu parler de cette vraie figure locale. Une certaine Nadine, cinéaste sans projet, mène ces interviews dans le but d’écrire une biographie de Mazie.



Sa vie sentimentale et amicale sera marquée par bien des cahots. Mais rien qui puisse l’abattre définitivement dans sa volonté d’aider ceux qui croisent son chemin et sont dans la débine.



Existe-t-il des saints laïques ? On serait tenté de le croire avec cette lecture. Mazie, d’origine juive mais pas pratiquante, sera amie avec une religieuse catholique, Sœur Ti, qui la première l’aura poussée à s’engager pour tenter de faire reculer la misère.



Ce roman, marquant mais peu plaisant, souffre tout de même de nombreuses redites. Il ne faudrait pas imaginer toutefois un fond « édifiant », Mazie est entière : généreuse mais soupe-au-lait. Une écorchée vive. Comme ses sœurs.

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La Famille Middlestein

Bienvenue dans la famille Middlestein!

Avec cette famille sympathique nous plongeons dans le quotidien d'une famille juive américaine d'origine russe, venue s'installer dans les environs de Chicago.

Tout le monde a l'air tendu dans cette famille et il y a de quoi!

D'abord le patriarche, Richard, pharmacien de son état, sexagénaire et sur le point de quitter sa femme Edie (diminutif d'Edith) qui s'éloigne de son époux au fur et à mesure que les kilos qu'elle prend deviennent dangereux pour sa santé!

Cent cinquante kilos et deux opérations en vue, pontage coronarien et stent dans la cuisse, voilà le tribut qu'Edie, brillante avocate, devra payer sur l'autel de l'obésité, véritable fléau aux Etats-Unis.

Il y a aussi les deux enfants Benny et Robin. Benny est marié à Rachelle, du genre plutôt coincée. Robin est enseignante et semble en froid avec la religion de ses aïeux.

Tout ce petit monde se déchire, mais au final s'adore.

Les moments de rencontres sur internet que vit le patriarche qui essaie de refaire sa vie sont vraiment désopilants.

Roman divertissant qui fait office de reportage sur les classes moyennes aux Etats-Unis, c'est un livre qui se dévore!
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La Famille Middlestein

Bienvenue chez les Middlestein, une famille juive d’une banlieue de Chicago dont le personnage central est (comme dans toute bonne famille juive) Edie, la mère qui est vraiment très grosse (ce qu’on appelle de l’obésité morbide) et qui se fout comme d’une guigne (ou presque) des conseils des médecins, des recommandations de sa fille Robin et de sa belle-fllle Rachelle, « une pudibonde obsessionnelle et coincée » (du moins sous le regard de son beau-père Richard Middlestein), et des anxiétés de ses petits-enfants. Mais quand son mari Richard la quitte, entre deux opérations chirurgicales, toute la famille éclate et même Edie, qui s’est toujours bien cachée et caparaçonnée sous sa couche de graisse, vacille.



Jami Attenberg passe d’un personnage à l’autre et d’une époque à l’autre (elle joue pas mal de l’effet de prolepse) dans l’histoire de cette famille née de l’exil pour en comprendre tous les membres, leurs ambitions, leurs rêves, leurs angoisses, leur rapport au corps et au désir et bien sûr, à la nourriture. Une famille pas ultra-religieuse mais qui célèbre les grandes fêtes juives qui marquent aussi son identité (et qui sont aussi de fameuses occasions de célébrer la nourriture).



C’est un chouette roman sur l’amour et la bouffe, un roman tout en contrastes, comme ses personnages bien typés, racontés – comme le dit la quatrième de couverture – avec tendresse et humour par Jami Attenberg. Un roman qui trouve son apogée dans le final, où l’amant d’Edie lui cuisine amoureusement des nouilles et un plat de canard chinois qui contraste avec toutes les nourritures industrielles qu’Edie a consommées pendant longtemps pour combler le manque d’amour dont elle souffrait. Je pense que je me souviendrai de cette femme forte dans tous les sens du terme.
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La Famille Middlestein

Dans la famille Middlestein, il y a Edie la mère, brillante avocate mais qui a un problème avec la nourriture et est obèse. Sa santé est menacée par le diabète. Il y a Richard le mari pharmacien qui ne peut plus rien pour elle et la quitte après 40 ans de mariage. Il y a aussi les enfants : Benny le fils aîné marié à la si parfaite Rachelle et leurs jumeaux Josh et Emily qui viennent de fêter leur bar smitva. Il y a aussi Robin la fille rebelle et célibataire.

Tous ces personnages se battent pour aider Edie et pour être heureux.

C'est pas mal mais il manque un petit quelque chose pour que l'on s'attache vraiment à eux. On assiste à de belles scènes, des rencontres, des fêtes racontée au présent puis l'auteur en quelques mots résume le futur des personnages. Pour moi c'est un roman plaisant mais rapidement oubliable.
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, un vieux cinéma situé dans un quartier de Manhattan. Ce roman est écrit sous la forme d'un journal, de témoignages de personnes ayant connu Mazie et de commentaires de l'auteur.

Mazie commence son journal en 1907 pour le terminer vers 1934. De façon très irrégulière elle y consigne ses journées, ses rencontres et son histoire personnelle. A travers ces lignes, on découvre la vie à New-York au début du 20 e siècle.

Au départ, Mazie est plutôt spectatrice du monde qui l'entoure puis elle rencontre Sœur Ti avec qui elle lit une amitié très forte. C'est à ce moment qu'elle commence à s'ouvrir et à s'occuper des autres. Elle dépense sans compter pour aider les sans abris et tous les déshérités de son quartier.

Un superbe roman, un vrai coup de cœur.
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Acheté sur un coup de tête, j’ai été sous le charme de l’héroïne et par ce titre accrocheur : Mazie, Sainte Patronne des fauchés et des assoiffés. Je ne regrette pas mon choix même si je l’espérais un rien plus drôle mais Mazie m’a conquise par sa prestance et son sens du devoir. Une belle découverte littéraire qui se dévore vite à défaut d’étancher sa soif.
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La Famille Middlestein

Ce roman ne m'a pas touchée. Les personnages sont cependant bien campés, mais sans âmes... on y retrouve trop souvent les mêmes caractéristiques, conjuguées à tous les temps: les yeux noirs "en colère" des femmes de la famille, le côté mollasson des hommes. La famille juive est décrite comme pétrie de religion mais sans trop y croire. le portrait de la famille américaine est sans pitié. Edie a de très sérieux problèmes d'addiction à la nourriture, mais son fils est accro au canabis, et sa fille aurait grand besoin d'une psychanalyse. Bref, en effet, une nouvelle aurait suffi.
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La Famille Middlestein

Je ne suis pas emballée par cette lecture, pourtant le début sonnait bien. La petite Edie avait des parents hauts-en-couleur : une lionne rugissante comme mère et un père Ukrainien affamé. Mais après ces quelques pages sympathiques, j’arrive (50 ans plus tard) dans la vie familiale d’Edie, la vie affreusement banale d’une obèse qui a beaucoup de mal à m’attendrir. L’on passe du coq à l’âne avec de nombreuses lourdeurs sur les fêtes juives, les personnages sont sans grand intérêt avec cependant une petite mention pour le monsieur asiatique. La lecture est rapide, alerte, l’on ne s’y ennuie pas mais je n’ai pas ressenti d’émotions.
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La Famille Middlestein

Ce portrait de famille commence avec la petite Edie, cinq ans et déjà quelques kilos de trop… la scène dans l’escalier avec sa mère qui refuse de la porter donne le ton, tragi-comique, tendance comique, de ce roman. On retrouve Edie bien plus tard, mère et même grand-mère, incapable de réfréner un appétit toujours insatiable. Sa santé s’en ressent évidemment, et toute la famille tente de se mobiliser pour lui venir en aide. Mais chacun a aussi d’autres soucis, de Richard, le mari d’Edie, qui songe à recommencer une nouvelle vie, à son fils qui se fait du souci pour ses cheveux, de sa fille, éternelle célibataire, à sa belle-fille, reine de l’organisation de bar-mitsvah… Car la famille Middlestein représente la communauté juive de Chicago, ils furent même parmi les premiers à s’installer en banlieue, où Richard a monté une pharmacie, puis deux, puis trois. Mais si la famille a bien réussi dans la vie, leur principales difficultés viennent de ce que leur culture familiale ne met pas au premier plan la communication, et que trop de non-dits s’accumulent, et cela donne un aspect vraiment universel à l’histoire.

Avec un parfait sens de la dérision, Jami Attenberg ne se contente pas d’aligner des scènes cocasses ou plus touchantes, elle excelle à construire son roman en alternant le présent avec les retours dans le passé. Elle s’est même amusée à imaginer l’avenir de ses personnages, et inclut quelques paragraphes qui permettent de savoir, avant même la fin du roman, ce qu’untel ou tel autre sera devenu dix ans plus tard, et cela fonctionne fort bien. On se prend de sympathie pour la famille dans son ensemble, chacun a ses faiblesses, mais chacun est capable de faire quelques efforts pour le bien commun et surtout pour celui d’Edie. Mais Edie veut-elle être aidée ? Le thème de la nourriture est aussi au cœur du roman, il n’y a pas que Edie qui ait des rapports compliqués avec la nourriture !

Bref, vous l’aurez compris, j’ai passé un excellent moment, trop court même, avec cette famille attachante.
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Voilà une nouvelle pépite pour un roman qui nous emporte dans la vie d’une femme, et quelle femme ! Dévouée aux autres et non conformiste, excentrique et sensible, fataliste et conquérante, courageuse et amoureuse. Un très beau livre touchant, émouvant qu’on finit à regret.
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La Famille Middlestein

Moment de lecture agréable, mais plus triste, beaucoup plus triste que ce qui était annoncé sur la quatrième de couverture...

On découvre le quotidien d'une famille juive de l'Illinois qui doit faire face à l'obésité de la mère. Mère qui au passage a de gros problèmes de personnalités qui ont fortement pesé sur toute la famille...
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Avec un titre aussi original on ne pouvait que s'attendre à une lecture unique autour d'un personnage fort et atypique : Mazie a été pour moi une très belle découverte !



En alternant les extraits du journal intime de la célèbre Mazie et les confessions des personnes qui ont croisé sa route, Jami Attenberg écrit un roman efficace et très agréable à lire. Les pages défilent, le lecteur se régale et savoure l'histoire de cette femme à la fois si ordinaire et si extraordinaire à la fois. En commençant par son arrivée à New York, on suit les aventures d'une enfant puis d'une adolescente et enfin d'une femme jusqu'à l'aboutissement absolu : la Sainte Patronne, la reine du quartier.



Ce récit met en lumière de nombreuses thématiques : les mœurs strictes de la société envers les femmes, la description d'une époque fascinante et perturbée de la Grosse Pomme, les relations familiales conflictuelles et compliquées, la volonté d'émancipation et de liberté, la foi ou encore le destin. Mazie est une femme qui souhaite vivre, se balader dans les rues, être maitresse de soi sans dépendre de personne mais elle n'en reste pas moins un être humain en quête d'amour. J'ai adoré ce personnage principal car elle a un sens incroyable du sacrifice, de l'altruisme et du courage.



A côté d'elle vous ferrez la connaissance de ses sœurs : Rosie l'aînée qui espère tellement avoir un enfant au point de s'en rendre folle, Jeanie la plus jeune qui aura le destin le plus étonnant et égoïste du lot; Louis le mari de Rosie qui deviendra le père par adoption de l'héroïne; le capitaine qui sera l'amour principal de Mazie, la bonne sœur Ti qui sera sa meilleure amie... Tant de personnages différents qui croiseront la route de Mazie alors que cette dernière est enfermée dans sa "cage" au cinéma en voyant la vie des autres défiler derrière sa vitre...



J'ai dévoré ce livre à la vitesse de la lumière, me régalant des anecdotes, des différentes voix qui content cette existence unique... Une belle découverte et ma première rencontre avec Jami Attenberg dont je lirai assurément ses autres romans !



En définitive, je vous conseille de faire plus ample connaissance avec la reine Mazie !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Mazie : Sainte patronne des fauchés et des as..

Merci à Les Escales !

Le jazz est à son apogée, la prohibition fait rage tout comme la consommation d'alcool, et les fêtes s'enchainent. Mazie Phillips, suite à la prière de sa famille, est ouvreuse au Venice, le célèbre cinéma New-Yorkais. Son travail l'occupe de longues heures, tout comme le fait de prendre du bon temps. Avec l'arrivée de la Grande Dépression, la vie de chacun bascule... Mazie et sa famille réussissent à rester à flots, contrairement à tant d'autres personnes qui finissent à la rue. Pour ces sans-abri, la seule personne qui reste est Mazie, bien déterminée à les aider. Que ce soit avec un eu d'argent, d'alcool, ou d'espoir. Rapidement, Mazie devient l'ange de son quartier.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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La Famille Middlestein

Un livre étonnant, une comédie de mœurs qui peut être abordée sous différents angles: la tragédie de l'obésité qui peut mèner à la mort, l'amour de la nourriture qui sauve du manque d'affection, les conflits d'une famille qui se déchire mais s'aime toujours, le poids des rites juifs dans les décisions et les relations d'une famille...

Chaque personnage est complexe et attachant, tantôt victime, tantôt égoïste.

Le mélange des époques et des narrateurs donne plus d'intérêt à l'ouvrage, soulignant que tout ne peut pas être blanc ou noir ; on n'a pas tord ou raison. Chacun essaie seulement de mener sa vie du mieux possible, d'être heureux avant tout et sans faire mal aux autres...mais cela n'est pas toujours possible.

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La Famille Middlestein

Ah, la famille... Toujours une relation compliquée, certaines ayant plus ou moins de conflits ou de non-dits (ir)résolus, mais aucune n'en étant exemptée.

Les Middelstein n'y coupent pas. Au contraire. Ils ont tous un sacré bagage émotionnel qu'ils trainent difficilement et celui d'Edie est entrain de lui enlever sa vie. Parce qu'Edie mange, beaucoup, tout le temps. Et tout son entourage se retrouve désemparé face à la situation, silencieux, appréhendant la réaction d'Edie, une femme forte, qui sait ce qu'elle veut et n'hésite pas à le dire.

Seule Rachelle, sa belle-fille, tente d'agir de manière un peu trop radicale et en devient totalement obsédée.

Ce roman suit donc les membres de cette famille qui tentent de gérer leurs propres problèmes et d'agir avec Edie. Ils sont très touchants.

Une mention particulière pour Kenneth, le chef cuistot, qui m'a particulièrement émue.

Beaucoup d'avis déçus par ici, je pense que c'est dû à une 4e de couv assez trompeuse qui laisse entendre qu'il s'agit d'un roman qui utilise beaucoup l'humour. Ce n'est pas le cas et personnellement, je l'ai trouvé particulièrement triste ! Ce roman n'est certainement pas parfait, mais je l'ai vraiment apprécié.
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