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Critiques de Jamie McGuire (1099)
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Bel-Ami

Bel-Ami... Quelle belle découverte ! J’ai franchement beaucoup aimé cette lecture. C’est fluide et prenant, vraiment, et Maupassant nous offre une bonne palette de personnages de l’époque, tous plus ou moins intéressants mais avec un rôle certain dans l'intrigue, ce que j'apprécie fortement; j’ai particulièrement bien aimé le pessimisme (néanmoins réaliste) du poète Norbert de Varenne - je crois d’ailleurs que Maupassant a mis un peu de lui dans ce personnage (ils sont tous les deux obsédés et dévorés par l’idée de la mort, notamment).

C’est, en tout cas, radicalement différent d’Une vie qui est beaucoup plus descriptif et qui nous embarque dans une atmosphère beaucoup plus pesante (ce qui est le but voulu d’ailleurs), et ça ne m’a pas étonné de lire dans la postface que Bel-Ami a été écrit d’une traite, et sous forme de feuilleton – d’où la permanente sensation d’être tenue en haleine -, alors qu’Une Vie a été écrit en 7 ans ! Je trouve aussi un côté très « zolien » à Bel-Ami, ce qui m’a beaucoup plu !

Et puis George Duroy… J’adore les personnages passionnés, donc j’adore George Duroy envers et contre tout ! Un Valmont plus moderne et un tout petit peu moins vil, un homme à femme comme je les aime (littérairement parlant, évidemment !), qui use de ses charmes pour s’élever dans la société, mais qui malgré toutes ses conquêtes éphémères et intéressées, reste attaché à Madame de Marelle, sa première amante, vers qui il reste irrésistiblement attiré et peut être la seule qu'il - et qui l' - aime vraiment.



Bref, j’ai vraiment passé un excellent moment avec ce roman, et je le recommande à quiconque aurait envie de s’évader dans une époque lointaine et pourtant très peu différente de la nôtre pour ce qui est des aspirations et ambitions humaines…

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Bel-Ami

« Bel-Ami »... ? Un bel ami, je n’en voudrais pas un pareil, en tout cas ! Personnage tout en façade, en rondeurs, en joliesse, en déclarations passionnées mais creux à l’intérieur, cynique, vide, de temps à autre se posant des questions sur la vie et la mort, mais finissant par déclarer : « C’est bête, tout ça ».



Oui, Maupassant m’a bien dupée avec son Georges Duroy surnommé « Bel-Ami » par des femmes désoeuvrées et contentes qu’un bel homme s’occupe d’elles. Car en ce 19e siècle finissant, la société bourgeoise et aristocratique ne pense qu’à l’argent, qu’au pouvoir, le tout agrémenté d’un batifolage de bon aloi. Georges Duroy se sert des femmes pour grimper dans l’échelle sociale, lui qui est fils de paysans de Rouen, qui n’a même pas de diplôme, qui est allé servir l’armée 2 ans en Afrique. Il se retrouve journaliste grâce à la rencontre d’un vieil ami, puis monte en grade grâce à la femme de cet ami. Et c’est l’engrenage, rien ne peut l’arrêter...D’intrigues amoureuses en guet-apens politiques, ce jeune homme encore pardonnable au début devient LE parvenu par excellence, et là, je l’ai détesté.



Et les femmes, me direz-vous ? Eh bien, les femmes, Maupassant n’est pas tendre avec elles ! Ce sont soit des vénales, soit des oies blanches... Il y en a une, quand même, qui attire l’attention, par son intelligence, son caractère posé et qui ne s’en laisse pas conter, et finalement, qui tombe dans le piège de notre « héros ». Même celle fidèle à son mari, « vierge de cœur », dégringole aussi, et de plus haut vu qu’elle semblait inattaquable.

Maupassant d’ailleurs excelle dans ses descriptions ! En voici une, je n’y résiste pas : « Elle était un peu trop grasse, belle encore, à l’âge dangereux où la débâcle est proche. Elle se maintenait à force de soins, de précautions, d’hygiène et de pâtes pour la peau. Elle semblait sage en tout, modérée et raisonnable, une de ces femmes dont l’esprit est aligné comme un jardin français. On y circule sans surprise, tout en y trouvant un certain charme. » Et encore une autre, allez, puis je me tais : « La sœur aînée, Rose, était laide, plate, insignifiante, une de ces filles qu’on ne voit pas, à qui on ne parle pas, et dont on ne dit rien ».

C’est tout dire...



Maupassant, je le connaissais, surtout dans ses nouvelles, et j’ai donc circulé dans « Bel-Ami » en terrain connu, avec un peu d’ennui par moments (oui, c’est vrai, il aurait pu expliquer cette ascension sociale sans scrupules en une nouvelle) mais aussi avec beaucoup de plaisir face à cette description sans fards de cette riche société. Ce n’est pas pour rien qu’il est devenu un « classique ».

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Bel-Ami

Bel-Ami est indémodable ! Sur fond de journalisme et de dîners mondains, cette fable (sans en avoir la forme, mais déjà le fond) nous persuade que tout est possible (j'ai failli dire qu' "ensemble, tout devient possible" *humour*) ! Dans la France de la fin du XIXe, Duroy part de rien, mais arrive à tout ! Il choisit le journalisme presque par défaut, il conquiert le coeur des femmes presque sans le vouloir, il cherche au fond l'impossible sans vraiment le savoir. Avec un cynisme aux abois, Maupassant peint la société qui l'entoure au vitriol. Comment ne pas y voir à chaque nouvelle génération de lecteurs une vision calquable sur les réalités de notre époque ? Où se situe le vrai bonheur ? La réussite doit-elle se faire à tout prix ? Bel-Ami ou comment répondre à des questionnements cruciaux, au plus près de la société, tout en évitant les longues descriptions lassantes de certains auteurs réalistes du XIXe. À méditer toujours une fois de plus !
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Bel-Ami

"Bel-Ami" ou comment partir d’un Georges Duroy pour devenir un Georges Du Roy de Cantel : Voilà toute l’histoire de ce roman.



Maupassant en pleine possession de son talent de conteur-né et maître de son métier d’écrivain (comme le décrit si bien Roger Martin du Gard) a cette facilité à maîtriser le rythme de la narration, à incruster une description malicieuse, une pensée fugitive d’un personnage, à varier les points de vue, et à introduire un dialogue avec à propos.



L’histoire de Georges est assez singulière. Cet homme médiocre par sa condition, pantouflard, menant un train de vie ordinaire ; comme tout fonctionnaire de bas étage, quelques jours heureux aux débuts du mois et le reste dans l’indigence. Il n’avait ni ambition, sauf, peut-être, une envie vague de changer de situation. Il n’avait jamais pensé à mettre en œuvre ses moyens (son air de beau garçon) qu’il ignorait peut-être même. Et le voilà soudain devant l’occasion de sa vie ; son ami l’introduit dans une société intéressante et le pousse dans le monde du journalisme. Certes Georges a été opportuniste, il faut l’admettre, voilà l’une de ses bonnes qualités. A partir de là, il commence à s’accrocher, mais sans grands résultats d’abord, ensuite, son ascension se fait grâce aux femmes séduites. Chacune d’elles aura une influence différente sur son parcours. Au fur et à mesure, apparaissait le vrai caractère de Georges ; homme pusillanime (notez son comportement dans l’affaire du duel), égoïste, ingrat (envers son ami Forestier), sans scrupules ; en bref, un homme machiavélique qui apprend vite et voit juste lorsqu’il le faut. Mais, ne le fait-il que pour se venger de cette société de riches ? n’est-il après tout qu’une version réussie d’un Julien Sorel ? Regardez son comportement exemplaire envers ses parents.



Par ailleurs, ce roman nous présente les bas-fonds du métier de journaliste. Mais surtout ce type de journaliste sans principe, qui vend sa plume au plus payant, qui travaille au profit des grands, qui manipule les lecteurs et publie de fausses nouvelles pour des fins maléfiques. De plus, la plume impassible de Maupassant a mentionné quelques épisodes de l’Histoire de la France et ses relations avec l’Afrique du Nord.



Comparons maintenant la fin et le début du roman et le changement de situation de Georges : Sorti, au début, d’un restaurant de classe inférieure, avec quelques sous en poche vers la fin d’un mois, suscitant l’intérêt de quelques simples ouvrières, il sort, à la fin du roman, de l’église, glorieux et acclamé attirant les regards de tout Paris (comme le roi à la fin du "Seigneur des Anneaux").

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Bel-Ami

Que c'est bon !

Encore une fois Monsieur de Maupassant réussit à nous éblouir.

De l'obscur Georges Duroy au Bel-Ami du beau monde parisien, ce récit nous enseigne que vouloir c'est pouvoir.

Il faut dire que ce cher Duroy n'est pas très regardant sur les principes pour gravir l'échelle sociale et faire oublier ses origines.

Ce personnage est une véritable enflure mais c'est justement ce qu'il est qui lui donne toute sa force. Bel-Ami, c'est l'opportuniste avec un grand O. Comme quoi, il faut toujours se méfier des petits, dans le panier de crabes c'est toujours les plus dangereux.

Ce livre est super, Maupassant n'a pas son pareil pour décrire avec acidité son semblable. C'est écrit avec classe et finesse, on en redemande. A lire!
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Bel-Ami

Maupassant dira du personnage central de « Bel-Ami », Duroy, un arriviste bel homme : " Bel-Ami, c'est moi ! " ; Duroy, journaliste un peu par hasard, mais qui ne négligera aucun des avantages que lui confère son emploi de reporter dans « La Vie Française », ajoutés à sa belle allure pour gravir les marches de l’ascension sociale en utilisant les femmes…



Publié en feuilleton dans « Gil Blas » en 1885, voilà un roman contemporain du « Mathias Sandorf » de Jules Verne, du « A rebours » de Huysmans et du « Germinal » de Zola (quelle époque !) avec qui Maupassant s’était lié d’amitié depuis 1880 et sa participation aux « Soirées de Médan ».



Non Maupassant n’est pas du sous-Zola, même si bien des thèmes consubstantiels de l’époque sont communs aux deux auteurs ; ils sont développés « à la Normande » par Maupassant…



Maupassant, surtout connu pour ses nouvelles, mais on aurait tort de négliger les romans ; et parmi eux ce « Bel-Ami » que pour ma part, je considère comme un des chef-d’œuvres de la littérature de cette fin XIX ème siècle, si riche…

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Bel-Ami

Bel-Ami n’est pas ce que l’on croit, l’histoire d’un gigolo cynique, soulevant les femmes par sa verve, (remplacez vous-mêmes le v par un g) et sa moustache frisée. Maupassant lui-même a rendu l’équivoque possible, en parodiant avec humour Flaubert : « Bel-Ami, c’est moi. »

Car le roman, en plus du rapport, indubitable, de Georges Duroy avec les femmes, présente un long discours d’un poète sur la mort, digne de Schopenhauer : «  La mort, à votre âge, cela ne signifie rien. Au mien, c’est terrible … Il arrive un jour, et il arrive de bonne heure pour beaucoup, où derrière tout ce qu’on regarde c’est la mort qu’on aperçoit… Moi, maintenant, je la vois de si près que j’ai souvent envie d’étendre les bras pour la repousser. Elle couvre la terre et emplit l’espace, Je la découvre partout… Elle me gâte tout ce que je fais, tout ce que je vois, ce que je mange et ce que je bois, tout ce que j’aime. Les clairs de lune, les levers de soleil, la grande mer, les belles rivières, et l’air des soirs d’été, si doux à respirer ».



La mort, avec ces pages admirables et très connues, menace notre comédien quand il doit se battre en duel, et l’approche quand il assiste à celle de son « meilleur » ami, dont il épousera la femme, d’ailleurs.

Georges Duroy a passé deux années en Algérie, et Maupassant nous le présente, cruel et gai, occupé à rançonner les habitants, à les tuer impunément « l’Arabe étant un peu considéré comme la proie des soldats ». La mort, toujours, et la prise de position de l’auteur. Pour la justice sociale, contre les invasions coloniales.

Au retour à Paris, Georges n’a pas de quoi manger, il  ouvre une fenêtre « pour avaler un bon bol d’air ». En petit Rastignac, il s’intègre dans le monde du journalisme, de la politique et de l’argent, où de plus grandes crapules que lui font fortune.

Maupassant, sans aucune illusion, dresse une critique de ce monde parisien : «  des ministres, des concierges, des généraux, des agents de police, des princes, des souteneurs, des courtisanes, des ambassadeurs, des évêques, des proxénètes, des rastaquouères, des hommes du monde, des grecs, des cochers de fiacre, des garçons de café et bien d’autres »tous magouillent. Les journalistes jouent du bilboquet, spéculent, utilisent leurs informations pour s’enrichir. Pas un pour rattraper l’autre.

Ceci dit, passons aux femmes, car je sens parmi vous une certaine impatience. Lorsqu’il arrive, rusé, sans aucun scrupule, à séduire sans grand effort une femme mariée, il sent que toutes les autres femmes vont se précipiter dans ses bras.

Et il n’a pas tort.

Les femmes sont pour Duroy interchangeables et doivent lui servir : l’une parce qu’elle écrit ses chroniques, l’autre parce qu’elle loue l’appartement pour héberger leurs amours, et lui glisse des pièces mine de rien, je veux dire que même lui ne s’en aperçoit pas ( ??), enfin la troisième, la femme de son chef, parce qu’elle lui donne des tuyaux financiers et l’aide à être décoré et nommé baron.

En bon gigolo, il refuse une fois, deux fois, qu’on le paye, mais n’hésite pas à forcer sa femme (oui, celle de celui qui est mort et dont il est affreusement jaloux, puisqu’il vit dans le lit de « l’autre ») à partager un héritage. Un fois la chose faite, il obtient le divorce, puisqu’il y a adultère (dont il a profité ).

Les femmes sont toutes des filles, dit-il, les tromper, leur mentir, elles ne méritent que cela. Et lorsque «  l’âge dangereux où la débâcle est proche » menace une de ses conquêtes, il est impitoyable, et ne supporte plus qu’elle le touche, car les baisers dépendent de la bouche qui les donnent, pas de la personne dont les rêves et les espoirs ne correspondent pas à la réalité.

Freud avouait sa même incompréhension des femmes.

« Il sentait seulement en lui fermenter cette rancune de tous les mâles devant les caprices du désir féminin ». Et puis, il se moque de ces «  n’abusez pas de moi, en plein milieu de l’église : «  comment aurait-il abusé d’elle en ce lieu ? »

Et reste insensible aux supplications autant qu’aux affirmations de vierge effarouchée de la part d’une femme mariée (encore une autre), alors qu’il s’émeut devant une pauvre femme qui prie, « se demandant quel chagrin, quelle douleur, quel désespoir pouvaient broyer ce cœur infime. Elle crevait de misère ; c’était visible. Elle avait peut-être encore un mari qui la tuait de coups ou bien un enfant mourant ». 

Miroir (le miroir, là où on aperçoit son fantôme) du surmâle insensible et rendant sensible, et pourtant jaloux d’un mort qui lui a laissé la place, ainsi que de la société pourrie du milieu d’affaires et du journalisme, enfin la mort, la méditation dont je n’ai donné que de petits extraits : voilà ma lecture, partielle et partiale, bien entendu.

Maupassant se surpasse, et nous dessine le roman complet d’un monde qu’il exècre, à l’évidence, ce monde où les riches dépensent tant d’argent pour s’accoupler, où la corruption parait presque naturelle, sauf pour lui. Roman qui n’a pas pourtant pas donné lieu à un procès.

Prenons l’émotion de Bel-Ami devant la pauvresse qui prie comme l’émotion réelle de l’auteur, pas un panégyrique du gigolo cynique. Et surtout, surtout, avec des envolées lyriques sur la mort, sur la solitude, inoubliables.

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Bel-Ami

"Bel-Ami" et "Une Vie" sont des romans que j'ai souvent relus.

Le style De Maupassant est incroyablement fluide : aucune lourdeur chez lui, pas de descriptions ou de commentaires qui ralentissent le récit.

Le "héros", Georges Duroy, est un séducteur : il séduira toutes les femmes qui lui seront utiles pour son ascension fulgurante, de petit fonctionnaire besogneux à futur ministre.

La femme d'un ami, qui deviendra sa propre femme, lui apprendra à écrire des articles de journaux, notamment pour manipuler l'opinion publique.

Manipulations, collusions entre les journalistes et les hommes politiques, trafics d'influence, boursicotages... Ce roman est terriblement actuel.

Georges Duroy est un personnage sensuel, cupide, rusé, sans aucun scrupule, prêt à tous les chantages... Pourtant il fascine.

Le personnage n'est pas totalement négatif, car il est quand même capable d'aimer . J'apprécie tout particulièrement les passages qui concernent Mme de Marelle : un peu de douceur dans ce monde de brutes...
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Bel-Ami

Bel Ami est un jeune homme sans ressources et sans connaissances qui erre dans ce Paris du XIXè siècle.

Il est envieux et rêve de gloire et de fortune.

Reconnu pour être un homme malin et roublard, ce débrouillard saura se tirer d'affaire.

Retors, audacieux, manipulateur, charmeur avec les femmes, il saura tirer le meilleur parti de toutes les opportunités. Il faut jouer grand pour parvenir au sommet le plus vite possible. C'est une crapule, utilisant finalement les mêmes procédés que tous ces bourgeois parisiens. Ces tas d'hypocrites.

Devenir un des leurs, c'est leur ressembler. Et il n'a aucuns scrupules à le faire.



Attiré par le pouvoir et l'argent, les hommes de cette trempe n'ont que faire de la morale. Dans ce monde corrompu, le monde appartient aux audacieux qui savent s'imposer. C'est chacun pour soi, on ne survit pas dans ce monde d'hypocrites si on n'est pas égoïste. Vive l'ambition et la fortune, tant pis pour les femmes et l'amour.



C'est peut-être ce qui m'a gêné dans ce roman ; la naïveté et la faiblesse des femmes, leur manque de réactivité. Bel Ami se joue d'elles comme de vulgaires pantins .Seule la femme de Forestier joue elle aussi à ce jeu. C'est une satire des gentilhommes de l'époque opportunistes et peu scrupuleux, désirant devenir des" hommes du monde".





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Bel-Ami

J'ai kiffé grââve, comme diraient les ados !

Guy de Maupassant s'est surpassé, là, et ce livre vaut, à mon avis, un bon Emile Zola !

Que penser de Georges Duroy, notre héros ?

Ahhhh, "monter à Paris", quand on est fils de bistrotiers normands, c'est le rêve, en cette période d'essor industriel ( 1885 ) !



"Ils quittent un à un le pays

Pour s'en aller gagner leur vie

Loin de la terre où ils sont nés

Depuis longtemps ils en rêvaient

De la ville et de ses secrets..." ( Ferrat )



Georges Duroy a fini son temps de soldat aux colonies, où il a peut-être tiré des Maghrébins comme des lapins ! Il a de l'ambition ; il porte beau, il a fière allure... Mais à Paris, il ne connaît personne. Il tombe sur un ancien des colonies, Charles Forestier, qui est journaliste politique dans une feuille de chou de seconde zone, "La Vie Française"...

.

Bel-Ami a gagné sa quatrième étoile pendant le duel, puis sa cinquième étoile aux magouilles de l'emprunt marocain !

Maupassant met le lecteur dans la peau d'un provincial maladroit à Paris, mais qui, à force d'adaptation, de ruse, d'entregent, de finesse, de psychologie, utilise toutes les armes disponibles, y compris la manipulation des femmes ( Madeleine n'est pas en reste ! ) et d'une jeune fille ; y compris aussi le chantage, pour égoïstement réussir à se faire un nom dans la place et à gagner beaucoup d'argent !

.

Mais c'est un beau salaud, ce Georges ! En même temps, dans un panier de crabes, celui qui "bouffe" les autres a les plus grosses pinces !

Cette sorte de biographie-fiction n'est pas morale, mais je ne doute pas une seconde de sa réalité très possible, sûrement très possible !

.

Vous m'avez compris, je ne serais jamais Georges du Roy de Cantel dans ce livre, mais plutôt Varenne, l'observateur des requins ... mais avec de l'optimisme en plus !



RACINES :

Oui, je suis Normand, et oui j'ai grimpé la côte de Canteleu comme Duroy et Madeleine, mais pas en fiacre ; à vélo, avec les élèves ! Et ça fait du bien de "lire l'air du pays" !

.

Tout comme avec les Rougon-Macquart, je me régale, et ce livre est une superbe analyse socio-psychologique du "Tout Paris" sous la Troisième République !



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Bel-Ami

Georges Duroy vivote comme fonctionnaire depuis son retour d’Algérie, où il était officier. Il pensait pourtant faire fortune à Paris.



Dans un coin de rue, il croise un copain de régiment, Forestier, journaliste à « La Vie Française », et celui-ci le fait entrer par la petite porte au journal.



Ce roman est l’histoire d’une ambition, d’un bel homme qui plaît aux femmes et qui adore séduire ; il comprend très vite que grâce à ces dames, il pourra avoir un destin.



Quatre femmes vont se succéder, quand elles ne sont pas en même temps ses maîtresses : Clothilde, Madeleine, Virginie et Suzanne et il va les utiliser sans vergogne, chacune va lui faire gravir un échelon pour atteindre la gloire et la richesse. Il épouse l’une, brise le cœur d’une autre, séduit une mère pour ensuite enlever sa fille car c’est plus bénéfique pour sa carrière.



Il n’est jamais question d’amour dans ce roman, et ce n’est pas surprenant car on sait ce que Maupassant pensait des femmes. Seuls comptent ici la séduction, le charme pour parvenir à ses fins, le plaisir de la conquête et l’opportunisme.



J’ai beaucoup aimé ce roman car l’écriture est belle, fluide, les style pétillant; l’époque est bien décrite, avec ses scandales financiers, le rôle de la presse et de l’argent dans la politique et j’ai adoré détester « Bel-Ami », personnage haut en couleurs, mais odieux, cynique qui fait penser à la fois à Rastignac et son fameux « A nous deux Paris », ou à Eugène Rougon et sa conquête du pouvoir, mais avec beaucoup plus de légèreté et, tel Narcisse, il va jusqu’à admirer son propre reflet dans le miroir dans une scène particulièrement significative…



Je suis une grande admiratrice de Maupassant, dont je connais surtout ses nouvelles, lues et même relues. Je n’avais lu que « Une vie » qui m’avait beaucoup plu, il y a fort longtemps mais qui était beaucoup plus dense, plus travaillé.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Bel-Ami

Bel-ami, une belle histoire, plutôt une belle écriture, d'un gentleman cambrioleur, le grand voleur des cœurs, celui là qui s'empare des valeurs de femmes, celui là qui gagne leurs cœurs, . C'est aussi l'histoire d'un parvenu qui ne badine pas avec des opportunités de réussite, il sait les flairer, les saisir, et piéger quand il le peut, retourner les choses d'une manière irrémédiable en sa faveur...







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Bel-Ami

Soldat récemment démobilisé, Georges Duroy arpente les rues de Paris, dépensant dans les bars et restaurants les quelques sous gagnés dans son emploi au bureau du chemin de fer du Nord. Une vie qui ne saurait satisfaire ses ambitions.

Lorsqu'il rencontre Forestier, un ancien camarade de régiment devenu journaliste politique à "La vie Française", une fenêtre d'opportunités s'ouvre. Duroy est engagé au journal pour un travail subalterne dont il ne peut se contenter.

Commence alors une inlassable quête de puissance et de richesse, qui passera par son pouvoir de séduction auprès des femmes.



Une fois n'est pas coutume, je commencerai cette chronique par l'écriture. Une écriture limpide, ciselée, qui n'a pas besoin de beaucoup de mots pour nous faire vivre une scène. Du grand art ! On comprend pourquoi Flaubert poussait l'auteur à travailler davantage, à moins se livrer au dilettantisme et à la débauche qui provoqueront sa mort prématurée.

Car si l'écriture est brillante, l'intrigue et les personnages paraissent cousus de fil blanc. Certes, la critique sociale, antibourgeoise, est féroce. Mais elle n'a pas la crédibilité, portée par les nuances, des romans de Balzac.

Duroy, le personnage central, vole de succès en succès, un peu comme un Bernard Tapie qui n'aurait pas connu la faillite et la prison. Ses réussites auprès des femmes sont prévisibles ; il n'y a guère de place pour le doute. Et que dire des maris, cocus et/ou complaisants, ou du père, richissime et retors, mais pourtant berné ?

Une intrigue un peu trop manichéenne ; des personnages qui, pour la plupart, n'ont guère de qualités ou de nuances à faire valoir. Voilà les gros points faibles de ce roman.

Heureusement, restent les qualités de l'écriture ! Un peu comme si Victor Hugo s'était lancé dans les romans de gare...
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Bel-Ami

Un emploi minable et mal payé, une chambre meublée dans un immeuble vétuste, des vêtements et des souliers usés mais un appétit de vivre et de réussir chevillé au corps, de belles manières et un esprit rusé. Tel est Georges Duroy lorsqu'il rencontre par hasard un ancien camarade de régiment dans une rue de Paris. Charles Forestier est arrivé, lui. Chef de la rubrique politique à La vie française, il a ses entrées dans le beau monde, est marié à la voluptueuse et futé Madeleine et se propose de trouver un emploi à son vieil ami. C'est ainsi que Duroy entame une carrière de journaliste, épaulé par Madeleine qui l'aide à rédiger ses articles. Mais le jeune homme est ambitieux, il veut se faire une place au soleil, et c'est grâce à sa belle gueule et son bagout qu'il va s'élever dans la société. Georges Duroy plaît aux femmes, à toutes les femmes, les fillettes, les dames patronnesses, les épouses fidèles, les amantes frivoles, les jeunes filles en fleurs. Et toutes sont prêtes à se damner pour un regard, un mot d'amour, une caresse de celui que dans les salons on surnomme Bel-Ami.



L'ascension fulgurante d'un provincial, fils de cabaretiers normands, qui va gravir l'échelle sociale en se servant des femmes. De celle qui l'aide dans ses chroniques journalistiques à celle qui l'introduit dans la bonne société jusqu'à celle qui lui permet de s'enrichir, il prend, il se sert, il jette, sans faire de sentiments. Car le beau Georges Duroy ne s'embarrasse pas de scrupules. Cynique, égocentrique, ambitieux, il en veut toujours plus, il vise toujours plus haut et tant pis pour celle qui croit à ses déclarations d'amour. Pour Bel-ami, toutes les femmes sont des filles et il faut les traiter comme telles. D'ailleurs Maupassant ne les épargne pas. Naïves, bêtement romantiques, elles se laissent aisément manipuler par le bellâtre aux dents longues. Même Madeleine, la plus maline, paie le prix fort son association avec cet homme sans vergogne. Elles ne sont pas les seules à subir la pointe acérée de l'écrivain. Toute la société française de la fin du XIXè siècle est la cible de ses sarcasmes. La classe politique, les journalistes et les financiers sont l'objet de ses critiques acerbes. Corruption, magouilles, collusions contre-nature entre la presse et la classe politique...en fin observateur, Maupassant décrit les vices de la Troisième République où les réputations se faisaient et se défaisaient, les gouvernement tombaient, d'un simple trait de plume. Et si on aime détester ce héros sans foi ni loi, on en vient aussi à se questionner sur l'ambition, le bonheur, la réussite à tout prix et à ''s'amuser'' des similitudes entre la société française décrite ans Bel-Ami et la France telle qu'on la connaît aujourd'hui. Jubilatoire te instructif !
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Bel-Ami

Soir d'été étouffant en plein Paris. Quelques sous en poche, Georges Duroy hésite entre le dîner du lendemain ou un bock rafraîchissant pour égayer sa soirée.

Hasard, chance, il rencontre un ancien camarade de régiment, devenu journaliste, qui va lui ouvrir les portes du beau monde derrière lesquelles il entrevoit rapidement les charmes de la richesse.

Dans les premières pages, Georges est presque attendrissant. Rougissant, hésitant, intimidé, sa gène tend à être touchante…



Mais dès sa première entrée chez son ami, les grandes glaces lui révèlent son reflet de bel homme, son irrésistible moustache frisottante, son maintien de séducteur. Son physique fera sa force.

Oui, il veut fuir les murs tachés de son misérable logis, ses odeurs douteuses, la saleté des escaliers. Et il désire de l'amour, mais un amour riche de femme du monde.

Et c'est justement vers ces femmes souvent oisives, si vite passionnées, si facilement séduites, qu'il se tournera pour gravir les marches vers cette richesse tant convoitée. Le « je vous aime » sera sa principale arme. Ces femmes ne seront d'ailleurs pas entièrement victimes de son jeu car elles sont aussi instigatrices en lui donnant de judicieux conseils.

Rusé, il en prend vite de la graine et en devient un odieux manipulateur. Mais être envieux ne cesse jamais, il existe toujours une fortune plus belle que la sienne.

L'impatience grandissant au fil des pages, on se demande jusqu'où Maupassant va-t-il pousser la muflerie de ce Bel-Ami !



Univers de dîners, de causeries, d'opportunités financières, de charmes, d'adultères. L'approche de l'auteur est fine et incisive.

Ce n'est pas sous le charme de Georges que je suis tombée mais plutôt sous celui de la plume De Maupassant. Après Une vie, j'y ai retrouvé avec un réel plaisir toute la beauté de cette écriture qui embellit chaque personnage, chaque décor et chaque scène sans jamais alourdir la progression de l'intrigue.

La lumière, les lieux, les bruits, le souffle de divers effluves, tout cet environnement qui habille les manipulations séductrices de ce Bel-Ami est éblouissant. Même la fumée de cigarette s'envole poétiquement !



L'auteur sait aussi jouer avec les émotions en passant de l'effroi de la mort aux senteurs enivrantes de la vie.

L'appétit de cette lecture s'aiguise proportionnellement à celle, insatiable, de ce beau dandy en pleine ascension sociale.

Maupassant m'a définitivement séduite et je vais continuer la découverte de ses romans.



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Bel-Ami

Pour faire court ce roman est vraiment à lire. Georges Duroy alias Bel-ami est le parfait exemple du fils de paysan essayant à tout prix et par tous les moyens de se faire une belle place dans la société parisienne du XIXème siècle. Au fil de la lecture on aime ou on déteste ce personnage mais il ne laisse pas indifférent. On se surprend à sourire de ses succès, de ses conquêtes et ressentir son ambition et sa colère contre le monde. Une parfaite illustration d'une société du XIXème pleine de principes et valeurs qui sont vite oubliés une fois les portes closes.
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Bel-Ami

N'en déplaise aux puristes, je classe ce merveilleux "Bel-Ami" parmi les romans naturalistes et non pas réalistes car il y a du Zola dans ce roman à chaque page, dans chaque phrase. C'est un condensé de "Pot-Bouille" et surtout de "La Curée", parus quelques années plus tôt, et Georges Duroy n'est autre qu'un Aristide Saccard associé à un Octave Mouret.



Maupassant a écrit peu de romans comparativement à ses contes et nouvelles mais quel plaisir à la lecture des uns comme des autres ! Après "Pierre et Jean" l'an dernier, j'ai enfin mis mon nez dans son plus célèbre opus romanesque et la peinture que l'auteur brosse de l'arrivisme acharné et sans scrupules de Georges Duroy, ce provincial aux dents longues, est captivant de véracité, d'acuité et de génie.



Comme chez Zola, les ressorts de la réussite dans le milieu d'affaires font mouche : l'ascension par les femmes, la politique, l'argent, les magouilles. Georges Duroy est l'archétype du séducteur habile qui saura mettre de son côté hommes et femmes, tremplins vers la position sociale convoitée. Un processus crédible du point de vue narratif avec des personnages superbement travaillés, notamment les femmes - et la figure marquante de Madeleine, femme libérée avant l'heure - et convaincant du point de vue de la critique sociétale.



Bel-Ami m'a moi aussi pris dans ses filets et j'ai subi sa séduction jusqu'au bout, entre exaltation et répulsion. Un chef-d'oeuvre. Zola a bien eu raison de célébrer le génie de son confrère écrivain lors de ses funérailles, il ne pouvait que rendre hommage à son émule, dramatiquement mort fou dans la fleur de l'âge ; qu'aurait été son oeuvre s'il avait vécu plus longtemps !





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Challenge Cœur d'artichaut 2020

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Bel-Ami

Comment est-il possible que, jusqu'à ces jours-ci, je n'aie pas lu un livre aussi fameux que Bel-Ami ? Car ce roman a de quoi plaire à tous les publics, à commencer par les adolescents rétifs à la littérature classique. A cet âge-là, j'étais passé par une période d'addiction aux polars machos et aux best-sellers estivaux. J'aurais été enthousiasmé par Bel-Ami, autant par le roman que par le personnage ainsi surnommé ; sa réussite financière fulgurante et ses conquêtes féminines m'auraient carrément fasciné. Cerise sur le gâteau, le jeune homme que j'étais, pas trop fier de ses lectures d'alors, se serait senti valorisé par la place de l'auteur dans le panthéon des grands romanciers classiques.



A l'époque, je n'aurais probablement pas relevé le pessimisme de l'auteur ni sa vision critique de la société parisienne de la fin du dix-neuvième siècle. Dans Bel-Ami, Guy de Maupassant plonge son lecteur dans un microcosme social amalgamant politique, finance et journalisme, autour d'une même frénésie d'argent, de pouvoir et de défoulement sexuel... Certains diront que rien n'a changé depuis.



Toujours est-il que l'intrigue générale du roman est passionnante, les personnages bien campés, les péripéties virevoltantes comme des épisodes de feuilleton. Et leur développement dans des rues de Paris tout récemment transformées par Haussmann conforte le lecteur d'aujourd'hui dans sa conviction que non, rien n'a changé depuis. S'il est parisien – c'est mon cas –, il aura l'impression d'être le témoin vivant des aventures de Georges, de Madeleine, de Clotilde et de la famille Walter.



Qui est-il, ce Georges Duroi, qui prétendra se faire appeler Georges du Roy de Cantel ? Ce petit employé, fils de paysans très modestes, aura su se créer les opportunités d'accéder, marche après marche, à la direction d'un journal influent, devenant de ce fait riche et puissant. Doté d'un physique de séducteur irrésistible – à l'époque, une moustache mousseuse et une démarche de cavalier s'imposent –, totalement dépourvu de scrupules et de sens moral, il se sera servi à point nommé de son succès auprès des femmes.



En même temps, cet homme n'est pas Superman. Il est malin, mais ses capacités d'analyse sont limitées. Il le sait et s'en agace. Sa confiance en lui est fragile. Les obstacles le mettent en rage. Une femme manipulatrice peut le rendre fou de jalousie. Son désir d'accumuler toujours plus de conquêtes féminines, son besoin d'écraser et d'humilier les hommes, tous vus comme des rivaux, pourraient le conduire à l'échec. Mais il a pour lui l'audace de ceux qui réussissent. Et afin d'afficher son mépris pour la société, Maupassant, que ses frasques de jeunesse ont rendu malade et acrimonieux, lui alloue une bonne étoile persistante. Comme un pied de nez à la morale.



Un mot sur les femmes, qui font sa bonne fortune et qui auraient pu précipiter sa perte. Elles n'ont à l'époque aucun droit institutionnel, leurs moyens d'action sont bridés et elles sont dépendantes d'un mari ou d'un protecteur. Si la plupart se soumettent à ce statut passif, l'une d'elles parvient à exercer une influence invisible mais incontournable ; ses stratégies froidement élaborées peuvent s'avérer redoutables.



Toutes sans exception sont sensibles au charme de Georges, dont le mode d'abordage un peu mouillé paraîtrait toutefois ridicule de nos jours et aurait peu de chances de marcher… C'est en tout cas ce que je pense, mais j'avoue que je n'ai pas essayé.



La prose De Maupassant est limpide. Les phrases coulent de source. La construction est transparente, linéaire, sans artifice. Les péripéties sont excitantes, je le répète. Un excellent moment de lecture, même pour ceux – comme c'est mon cas – dont l'adolescence est lointaine.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Bel-Ami

Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de faire une nouvelle critique de ce « Bel-Ami » que j’ai aimé a 16 ans, que j’aime encore cinquante ans plus tard.

Si j’en ai repris une nouvelle fois la lecture, c’est pour l’avoir bien en mémoire avant de découvrir « Belle-Amie », la suite imaginée par Harold Cobert, un auteur aussi talentueux que courageux, mais j’y reviendrai dans une autre chronique.



J’ai retrouvé le héros de Maupassant avec tous ses défauts, et il n’en manque pas ! Mais après tout, n’est-ce pas ce qui lui donne un tel intérêt en lui faisant traverser les époques pour le plus grand bonheur des lecteurs ?

Alors oui, définitivement « Bel-Ami », je vous aime.





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Bel-Ami

Après en avoir suivi récemment l'adaptation télévisée (plutôt réussie mais succincte), je tenais à relire ce grand classique de notre patrimoine littéraire.

Déjà plus de 150 critiques émises ; je serai donc brève.

Une belle écriture classique pour raconter l'ascension sociale d'un homme sans scrupule, ambitieux, audacieux et grand séducteur qui se fraie son chemin vers la gloire (telle qu'il la conçoit) via le journalisme, acoquiné avec la politique et la haute finance.

Georges Duroy, alias Bel Ami ou le chéri de ces dames est grandiose de muflerie, de cynisme, d'opportunisme. Cette redoutable étude de moeurs fut pour moi un régal de lecture.
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