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Critiques de Jane Gardam (12)
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Le maître des apparences

Parcours d'une vie, celle d'un homme aux multiples facettes, ce roman nous entraîne de la Malaisie au Dorset, en passant par Hong Kong dans un rythme sans répit.



Jouant entre présent et passé, le récit construit pierre après pierre le portrait du Vieux Filth, son enfance en tant qu'orphelin du Raj, ses bégaiements, la violence, l'amitié, les premiers émois, l'amour véritable, l'apprentissage d'une autre culture, les tensions.



« L'Histoire fait l'homme » ai-je lu un jour. En voilà une belle illustration. L'auteure dépeint parfaitement des pans entiers de l'Histoire de l'Empire britannique, de sa gloire à son déclin en faisant un détour par la Seconde Guerre mondiale, autant de moments qui vont forger le caractère de Filth, jusqu'à même lui faire perdre son identité première. Qui est-il derrière cette apparence austère, cette courtoise toute asiatique qui l'a imprégné pendant sa vie à Hong Kong ?



Cet homme, sous des dehors sans faille, a appris a dissimuler ses faiblesses, et le roman, page après page, flash-back après flash-back travaille à reconstruire celui qu'il est, au-delà des apparences, au-delà de ses multiples vies.



J'étais très perplexe en me plongeant dans les premières pages. Comment allais-je apprécier ce vieil homme bougon, acariâtre, qui frise la folie ? Mais la plume de l'auteur a fait son œuvre et les pages ont défilé sans que je m'en rende compte, me réservant bon nombre de surprises auxquelles je ne m'attendais pas du tout.



Un très bon roman sur le fil de la vie, très bien documenté et servi par une écriture habile qui oscille entre gravité et légèreté.


Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Le maître des apparences

Une vie foisonnante que celle de Sir Edward Feathers sur laquelle il revient lors de la mort de sa femme , un besoin de renouer avec les personnes qui ont partagé ses jeunes années alors qu'il a quatre vingt ans et se retrouve seul dans son cottage de la campagne anglaise .



A travers de nombreux flash-back , ce vieux Filth nous raconte ses premières années en Malaisie, son arrivée en Angleterre comme "orphelin du Raj", puis sa scolarité dans de bonnes institutions anglaises , il se livre à une introspection sans complaisance : son bégaiement, ses amitiés et ses amours, ses rapports quasi inexistants avec son père , ses déceptions et ses erreurs pour en arriver à livrer en toute fin du roman un lourd secret dont on ne saura pas vraiment si cela a influencé sa vie et sa carrière , même s'il était fort jeune au moment des faits .



Peu de choses en effet nous sont révélées sur sa vie d'avocat et de juge à Hong Kong, sur ses motivations ou ses interrogations d'homme de loi .



C'est un homme bougon mais qui laisse entrevoir parfois sa sensibilité , une carapace forgée depuis longtemps et que l'âge et la solitude finissent par fissurer .



On ne s'ennuie pas même si les fils de l'histoire ne mènent pas là où pense le lecteur .

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Le maître des apparences

Un roman Anglais intéressant certes mais très décousu si l'on veut se fier à la chronologie des faits.

Une alternance passé et présent au fil des chapitres qui fait que j'ai trouvé une lourdeur à l'histoire de Filth notre personnage principal.

Un personnage en effet aux multiples facettes mais les chapitres se suivant et s'enchaînant tellement rapidement ont vite fait de nous embrouiller et nous laissent un goût indigeste à la lecture... ça m'a paru assez fouillis avec une accumulation de faits et gestes qui n'auraient aucun but final.

Bref, un rendu assez mitigé qui me laisse assez sur ma faim.

Je me dis bof, bof...
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Le maître des apparences

Je vous le dit tout de suite, je suis passée à côté de ce roman. Je l’ai ouvert avec empressement et enthousiasme, j’en suis ressortie avec déception.



Dans ce roman, nous faisons la rencontre de Filth (Sir Edward Feathers), un juge à la retraite. Au fur et à mesure des pages, découlent les épisodes les plus marquants de sa vie, de son enfance en Malaisie à sa carrière à Hong Kong, en passant par ses études en Angleterre.



Je suis déçue par ce récit. Je me sens un peu « trompée » par le résumé qui me semble vraiment racoleur par rapport au contenu véritable du livre. Ce roman a été encensé par la critique anglaise et j’avoue que je me faisais une joie de le lire, j’en attendais beaucoup –en vain.



Tout d’abord, je m’attendais réellement à ce qu’il soit question de justice, de droit, de procès. Eddie a été avocat et juge, n’est-il pas normal de penser qu’il s’agit donc d’un récit d’expérience de ce corps de métier ? En réalité, le rapport au fait qu’il exerce cette profession est pour ainsi dire inexistant.



Je suis troublée car j’ai aimé le personnage de Filth qui m’a bouleversée à certains moments, sa vie étant franchement peu banale et parsemées d’épreuves difficiles à surmonter. Malheureusement, j’ai ressenti durant toute ma lecture un ennui très prononcé car la narration ne m’a pas du tout séduite. J’ai eu le sentiment que le récit était lisse, un peu « vieillot ». L’émotion vient du personnage et de sa psychologie, que je trouve très bien construits. En revanche, la plume de l’auteur concernant la narration d’événements (et je ne parle pas des descriptions…), m’a vraiment endormie, lissant des passages importants qui devraient pourtant être exaltants.



En effet, ce ne sont pas les actions qui manquent. La vie d’Eddie est profusément riche en rebondissements, en incidents graves, en voyages, en décès même, tout y passe. Tout le fil conducteur est censé nous maintenir en haleine, de secrets en révélations, de coups d’éclat en soulagement. Je dis bien « censé » car, et j’en suis vraiment désolée, la manière qu’a l’auteur de relater tout ceci est presque soporifique. Aucun sentiment ne transpire des pages, rien ne va de travers, tout est propre, tout est parfaitement mesuré, -trop.



J’ai été séduite durant toutes les parties où nous sommes en compagnie du vieux Filth, homme d’expérience, traumatisé par on ne sait quoi jusqu’au dénouement final. Son vécu m’a touché, sa personnalité m’a émue. En revanche, toutes les parties relatant sa jeunesse n’ont pas réussi à me convaincre (et elles sont, à mon grand dam, bien plus nombreuses).



Les changements temporels sont difficiles à suivre, on passe du vieillard, à l’enfant, à l’adolescent sans vraiment comprendre. Cela rajoute une difficulté de compréhension. Je n’ai pas non plus été emballée par ce fameux « humour typiquement anglais » : je ne l’ai que brièvement aperçu par petites touches.



Seule la fin m’a véritablement tenue en haleine puisqu’il s’agit de toutes les révélations concernant les secrets enfouis de Filth. J’ai été soulagée d’enfin comprendre de quoi s’agissait le problème de la fameuse « Ma Didds », évoqué à moult reprises dans le texte depuis le début. Ses confessions au père Tansy sont émouvantes et l’on sent la libération d’un poids énorme dans le cœur du vieux Filth.



En bref, je n’ai pas vraiment été séduite par ce roman que j’ai trouvé un peu ennuyeux en raison de la narration trop plate, trop lisse et sans défaut, presque sans charme pour le coup. Ma déception est très certainement due également au résumé trompeur et aux éloges offertes à ce roman qui d’instinct, augmentent les exigences, immédiatement écrasées de désillusion à la lecture.
Lien : http://www.casscrouton.fr/la..
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Le maître des apparences

Un livre d’une grand qualité, car il sait transmettre une forte émotion, tout en respectant les codes de bienséance britanniques. Un homme au sommet de la gloire dans le système juridique anglais, « le vieux Filth » : Failed in London try in Hong-Kong (acronyme qui veut dire « si tu échoues à Londres essaie à Hong-Kong » mais le mot veut aussi dire sale ou saleté), est respectable et très respecté, connu et admiré pour son savoir juridique. Après une brillante carrière à Hon-Kong, il revient dans le Dorset.



Le roman commence, lorsqu’il se retrouve veuf et très âgé. Ce veuvage auquel il ne s’attendait pas va l’entrainer dans une pérégrination vers son passé. Il est un enfant des colonies britanniques, ce qui veut dire qu’à six ans, il est brutalement séparé de la femme qui l’élevait pour partir au pays de Galle ou de vagues tantes lui ont trouvé une famille d’accueil. Rudyard Kipling parlera, lui aussi de cette incroyable violence faite à des enfants : les colons britanniques avaient si peur que leurs enfants se lient aux indigènes qu’ils préféraient s’en séparer pendant les longues années de 5 ou 6 ans à 18 ans.



Ce vieux Monsieur digne, qui ne peut pas exprimer ses sentiments et qui est, pour tout son entourage, la respectabilité même va peu à peu par toutes petites touches nous livrer ses souffrances, celles de son enfance sont énormes et il est soudain incapable de finir sa vie sans s’y confronter de nouveau. Au passage nous connaitrons ses amitiés, ses amours et son couple beaucoup moins simple qu’il n’y paraît.



Le roman est traversé par des personnalités pour le moins étranges. Les deux tantes qui devaient s’occuper de leur neveu sont complètement dérangées, typiquement anglaises peut être? Essentiellement intéressées par le golf et pas du tout par le bien être d’un enfant dont elles n’avaient pas demandé à s’occuper. C’est très émouvant de voir le regard des autres vis à vis de ce vieux Filth, regard qui s’arrête à son allure, à sa respectabilité, à son élégance, à sa dignité, et le long et douloureux cheminement de cet homme vers une autre vérité , celle qui a bien failli l’anéantir.



PS : Ce roman a déçu deux lectrices du club et n’a donc pas reçu de coup de cœur, je le regrette . Elles ont trouvé cet homme peu sympathique et le roman bavard, je donne leurs arguments par honnêteté, mais je ne suis pas du tout d’accord. J’aimerais bien lire d’autre avis sur ce roman.
Lien : http://luocine.fr/?p=5109
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Le maître des apparences

Un bon roman, typiquement anglais, qui nous raconte l'histoire du Vieux Filth, ancien avocat et ancien juge, qui a passé sa carrière en Asie, et qui revient en Angleterre passer sa retraite.

Ce livre a été l'occasion pour moi de découvrir les orphelins du Raj, ces enfants nés dans les colonies anglaises en Asie et qui étaient envoyés seuls en Angleterre pour les protéger des maladies tropicales et leur faire poursuivre leur enseignement dans de bonnes écoles. Une immersion dans l'histoire de l'Angleterre, racontée avec causticité et tendresse par Jane Gardam. On s'attache vite aux personnages et l'on a envie de poursuivre cette histoire en lisant les deux autres tomes qui présentent le point de vue de Betty son épouse, et de Veneering, son rival.

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La dame aux cymbales

C'est le 2ème livre de Jane Gardam que je lis. Sa description d'une certaine bourgeoisie anglaise est drôle et féroce.

Ici elle traite en plus de la folie, un sujet difficile qu'elle aborde avec brio.

J'ai beaucoup aimé ce livre.
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Le maître des apparences

Angleterre, de nos jours. Un juge à la Cour Suprême, qui a surtout exercé en Asie, est revenu y passer sa retraite. Entre souvenirs d’enfance (orphelin de mère, père affectivement et physiquement absent), veuf sans enfant, on se promène d’Asie en Angleterre, où il reprend contact avec ses cousines, des années après.

A la fois Dickens et Kipling, c’est une belle écriture, très « british ». J’ai trouvé cela un peu long, et un peu complexe. Ces relations familiales, pratiquement inexistantes, sont assez étranges. J’ai l’impression d’être passée à côté de quelque chose, mais quoi ?

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Les orphelins du Raj - Intégrale

Ce livre dense recense une trilogie : Le maître des apparences, Le choix de Betty, L'éternel rival.

Pas simple, la vie d'un triangle amoureux au coeur de la société britannique.



L'écriture est fine avec beaucoup de descriptions, de nombreux personnages s'enchaînent dans ce long livre.

3 personnages principaux se distinguent Filth, sa femme Betty et Terry Veneering qui forment un trio sympathique d'exception.



Une belle découverte mais quelques longueurs notamment par la chronologie souvent bousculée et cette myriade de personnages.

J'ai cependant apprécié l'humour à vif qui caractérise l'écriture de cette auteure reconnue.
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Le maître des apparences

Roman intéressant aux nombreux rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine. Récit bien écrit à ‘humour « so British ». La psychologie des principaux protagonistes est fine et précise, les personnages attachants : peu à peu, la carapace du vieux Filth se fissure et laisse découvrir, au-delà des apparences, un homme de failles et de blessures. Avec Filth, l’auteur nous raconte la destinée dramatique des enfants du RAJ et nous emmène sur les pas d’un homme aux mille facettes…

Premier tome d’une trilogie dont on aimerait connaître la suite.



Caroline (Gargenville)
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Le maître des apparences

Un roman intéressant qui laisse un sentiment de manque ; sentiment normal pour le premier tome d'une trilogie.

L'écriture est inégale et parfois déroutante.

J'ai envie de connaître la suite de la vie de ce vieux Filth que l'on devine passionnante et surprenante.
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Le choix de Betty

Après une lecture au trois quarts du roman de Jane Gardam un roman qui semblait si prometteur avec cette orpheline qui cassait les codes à Bletchley Park pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais après cette alléchante entrée en matière l'auteure est oublié de rendre son récit aussi intéressant. Je me suis endormie malgré des courts chapitres et des informations inusitées le roman ne semblait pas lever.
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