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Citation de fbalestas


Jack l’aida à regagner la chambre et son lit. Il apporta les oreillers, remonta les couvertures sur elle et l’embrassa. Ils se prirent dans les bras l’un de l’autre, échangèrent des baisers et pleurèrent tous les deux en songeant à la vie qu’ils avaient passée ensemble, à John Henry, à la fois où chacun avait été infidèle à l’autre, au roman qui, après les avoir autrefois violemment séparés, les réunissaient à présent par ses trente ans d’existence fantomatique, par la vie qu’il avait eue dans la non-écriture, par les années que tous deux lui avaient consacrées. Ils étaient conscients l’un et l’autre du grand fond de tristesse chez Jake. On s’était moqué de lui. Son incapacité à produire un deuxième roman avait fait l’objet de remarques dans les colonnes littéraires de journaux, mais les explications avancées n’avaient aucun lien avec la vérité telle que Jake la percevait. Un jour, dans la maison d’édition, Mattina avait entendu un agent littéraire en visite demander à un des éditeurs : « Est-ce que vous avez des nouvelles du nouveau roman de Jake Brecon, celui qu’il écrit depuis trente ans ? »Elle avait entendu les éclats de rire.
« C’est un monde brutal, en effet » dit Mattina
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