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Citations de Janet Skeslien Charles (96)


Janet Skeslien Charles
À lui seul, son regard était capable de transformer le cerveau d’un homme adulte en fumier.
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Les malfrats ne se soucient pas de ceux auxquels ils font du mal. Ils racontent de belles histoires et on cherche toujours à se convaincre qu'ils avaient une bonne raison de faire ce qu'ils ont fait .
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—- La meilleure chose à savoir sur Paris ? C’est une ville où les gens lisent, déclara notre voisine.
Elle nous apprit que chez ses amis, les livres étaient aussi importants que le mobilier.
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Si j'étais sceptique quant aux âmes sœurs, je pouvais tout à fait accepter la notion de " sœurs de livres", deux êtres reliés l'un à
l'autre - à l'image des livres eux-mêmes- par la passion de la lecture.
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La Bibliothèque était bien plus que des briques et des livres, son mortier était les gens de coeur qui s'y impliquaient.
P 16
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Boris était célèbre pour ses talents de bibliothérapeute. Il savait quels livres répareraient un coeur brisé, ce qu'il fallait lire par un jour d'été et quel roman choisir pour s'évader dans de belles aventures.
P 65
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[...] Boba disait toujours que les gens intelligents préféraient mettre les autres à l'aise plutôt que de souligner leur déplorable ignorance [...] (p. 320)
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Toutes les femmes d'Odessa le savaient : les hommes s'en allaient. Ils partaient en mer ou à l'aventure, à la guerre ou chercher fortune, ils sortaient boire avec leurs compagnons de débauche. Mais les femmes, elles, restaient. Elles attendaient ; elles s'inquiétaient. Pénélope était la parfaite 'Odessitka'. Les femmes ne partaient pas. Les femmes ne demandaient pas le divorce. Les femmes subissaient. Elles apprenaient à l'école qu'elles vieillissaient plus vite, qu'elles étaient plus fortes, qu'elles vivaient plus longtemps, qu'elles portaient des enfants, qu'elles enduraient tout, point final. Il suffisait d'interroger n'importe quelle femme d'Odessa. Toutes disaient que les maris partaient à la guerre les uns après les autres, que Staline avait tué nos hommes et que maintenant, il y avait trop de femmes. Et qu'il n'y avait pas besoin d'être capitaliste pour comprendre la loi de l'offre et de la demande. (p. 281-282)
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Janet Skeslien Charles
Les hommes importants ont des maîtresses, poursuivit-il. C’est un symbole de statut social, comme une montre en or.
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La culpabilité et la honte : deux arguments très efficaces dans la vie. (p. 94)
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A Odessa, selon l'usage, l'hôtesse offrait poliment et l'invité déclinait poliment. Après la Grande Guerre patriotique, comme les denrées étaient rares, l'hôtesse avait souvent peu de réserves et les invités ne voulaient pas lui retirer le pain de la bouche. Un système avait alors été mis en place. L'hôtesse offrait, l'invité refusait. Ainsi, personne ne perdait la face. Si elle était décidée, l'hôtesse proposait autant de fois que nécessaire. Alors seulement, l'invité cédait. Aujourd'hui, j'avais appris une leçon importante. En Amérique, les gens ne proposaient jamais deux fois. Quand on désirait quelque chose, il fallait se servir tout de suite. (p. 261)
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C'était le refrain courant du temps de la perestroïka. Les chanteurs, artistes et scientifiques avaient beau avoir du talent et des compétences, ils n'avaient pas de travail. Et ils n'étaient pas les seuls. Odessa regorgeait de vétérans de l'Armée rouge, de grands personnages qui s'étaient sentis invincibles et qui se retrouvaient démunis. Beaucoup se suicidaient, à coup de revolver ou de vodka. Les usines avaient fermé, laissant les employés - des milliers d'hommes et de femmes dont beaucoup avaient sué pendant trente ans sur la même machine - fauchés et déboussolés. Il n'y avait pas le moindre filet de sécurité, pas le moindre recours, pour aucun de nous. (p. 50-51)
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En tant que végétarienne, l'image de ses doigts en forme de saucisses posées sur moi me donnait des frissons. (p. 18)
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[Les prostituées à Odessa] appartenaient à la mafia, comme une Mercedes ou une Rolex, mais recevaient deux fois moins d'attention qu'un de ces accessoires. Je ne leur en voulais pas, je les plaignais. Elles n'étaient pas comme les poules du bureau qui couchaient avec leur patron et essayaient d'écraser les autres. Elles luttaient pour leur survie. J'imaginais qu'elles avaient d'abord vendu leurs objets précieux : une toque en fourrure et une louche en argent posées sur une serviette de toilette par terre au marché, puis elles avaient dû se séparer d'objets moins précieux : livres, souvenirs de l'époque soviétique, jouets d'enfance usés. Quand il n'était plus rien resté, elles avaient vendu le seul bien qu'elles possédaient encore : leur corps. (p. 116)
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J'atterris sur un forum où les hommes racontaient leurs mariages avec des femmes d'Europe de l'Est. "Salut, mec ! T'en as marre des sales Américaines exigeantes qui passent leur temps à t'engueuler, qui ne foutent rien à la maison, et qui veulent que tu t'occupes de tout à leur place ? Les femmes russes sont tout le contraire de ces radines. Elles te préparent des petits plats avec amour, elles lavent tes affaires à la main et même elles font le repassage (t'as déjà essayé de convaincre une Américaine de repasser ta chemise ?) et le mieux c'est qu'elles ne réclament jamais d'argent. Pour elles, un centime, c'est une vraie mine d'or. Elles sont splendides sans avoir besoin de passer des heures chez le coiffeur ou à la salle de sport. Elles savent rester bien sagement à leur place, à la maison à s'occuper du ménage et des enfants. Normal, elles sont reconnaissantes d'avoir un toit au-dessus de leur tête et de ne pas avoir à le partager avec leurs parents. Fais-toi plaisir, prends une femme russe, tu seras adulé et dorloté."
C'était ignoble. Nous [agence de rencontres] exhibions les filles comme des éleveurs présentent leurs pur-sang. Comme des maquerelles montrant leurs prostituées. Comme des propriétaires comptant leurs serfs.
(p. 180)
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[Odessa, 2010]
J'étais sortie avec eux parce que le monde exigeait qu'une fille ait un petit copain et se marie avant d'avoir vingt ans, vingt-deux au plus tard. La date de péremption arrivait tôt en Ukraine. Combien de fois avais-je entendu dire que j'étais un fruit mûr prêt à devenir blet ! (p. 78)
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La mafia italienne est certainement célèbre, mais la plupart des gens ignorent que notre mafia est bien plus dangereuse, et bien plus riche. La mafia italienne repose sur une hiérarchie, une tradition et des valeurs familiales. En Ukraine et en Russie où les fortunes et les opportunités sont nouvelles, il n'y a ni hiérarchie, ni tradition, ni guère de valeurs familiales. Nos mafieux achètent des manoirs partout dans le monde, collectionnent des oeufs Fabergé ou des bombardiers et tirent une étrange fierté de la rapidité avec laquelle ils sont capables de jeter l'argent par les fenêtres. En lisant des articles sur Internet, j'avais cru comprendre que dans d'autres pays, la mafia contrôlait les réseaux de prostitution, les jeux clandestins et la drogue. Alors qu'à Odessa, elle contrôlait tout le commerce, pas seulement le trafic illégal. (p. 122)
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J’avais prévu de dire au Bibliotheksschutz qu’une bibliothèque sans membres est un cimetière de livres. Que les livres sont comme les gens, qu’ils cessent d’exister sans contact.
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A présent je déambulais dans la maison comme un fantôme sans personne à hanter. Je mangeais seule, je dormais seule, j'étais malade d'un trop-plein de solitude. Dans le placard, je contemplais la boîte à lettres que je n'avais jamais pu me résoudre à brûler. J'avais commis des erreurs, j'avais appris mais pas assez rapidement. Si ma vie avait été un roman - où se succédaient des chapitres tour à tour ennuyeux et excitants, douloureux et drôles, tragiques et romantiques-, l'heure était venue de réfléchir à la dernière page. J'étais seule. Si seulement mon histoire voulait bien se terminer. Si seulement j'étais suffisamment courageuse pour refermer une fois pour toute ce livre.
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Bien sûr, je m'étais fait un point d'honneur d'expliquer aux filles [inscrites dans notre agence] qu'elles avaient le choix et je leur conseillais toujours d'attendre de sentir qu'il se passait vraiment quelque chose entre elles et leurs prétendants, mais la plupart tombaient amoureuses de l'idée qu'elles se faisaient de l'Amérique et non de celui qui leur offrait le billet. Après la lune de miel, elles comprenaient soudain qu'elles avaient fait une grave erreur, mais elles avaient trop de fierté et trop peu d'argent pour la réparer. (p. 183)
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