Un jour, Claudio devait avoir huit ans, l'âge où on fait encore des rédactions, on lui avait demandé à l'école de définir "optimisme" et pessimisme". Dans son devoir, il avait répondu naïvement : "L'optimisme, c'est papa, le pessimisme, c'est maman."
Dieu son père allait toujours de l'avant : les projets, les excursions, les voyages... le patin à glace sur le lac de Central Park. La mère de Claudio freinait des quatre fers : trop hasardeux, trop loin, trop dangereux... quand ce n'était pas déraisonnable ou ridicule. Comme si rêver, entreprendre, ou tout simplement s'amuser, lui paraissaient vains, voire méprisables.