Icare, mon amour
Poésie étonnante, moderne et parfois déroutante, avec une mise en page originale, même si j’aurais préféré de la couleur au noir et blanc, comme la couverture…
Des mots dansent, parfois en petits groupes haïkusiens, parfois en familles nombreuses, mais tous évoquent l’amour, avec ses joies, ses doutes et ses souffrances.
Une déclinaison au fil des émotions. Un petit recueil qui se lit vite, si vite qu’à peine terminé, l’envie du retour au début vient.
On note l’humour au détour d’un vers qui n’est pas à pieds. L’auteure est libre, sa prose se promène au gré du blanc. Les chapitres rythment l’ensemble, subtilement articulés.
Une jolie découverte grâce à Babelio et sa Masse Critique. Je remercie également les éditions Chèvre-feuille étoilée
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Ce court roman fait le récit de la rencontre de deux jeunes gens dans un cinéma. Au fil des séances hebdomadaires, on suit leurs hésitations et leur approche. De film en film, les anecdotes et les échanges permettent de connaître leur passé. On ne se rendra compte qu'a la fin du point commun de Marine et Mathieu, qui sont plus proche que ce qu'ils croyaient. Le récit est parsemé d'indices sur le dénouement, comme le vocabulaire qui n'utilise pas le sens de la vision, tout passe par d'autres sens.
Un petit livre qui se lit bien, très émouvant.
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Comment « Renaître » lorsque l’on a tout perdu ?
La vie de Janine Teisson s’est dissoute dans les flammes. Plus de souvenirs, plus de photos, tout a disparu, brulé, noirci.
Des visages anciens, dont la mémoire se souvient à peine, ensevelis à jamais.
Des textes, des personnages de fiction, une œuvre littéraire disparue avec l’ordinateur qui a fondu sous la chaleur impitoyable du brasier.
Janine Teisson transforme cette douleur en poème, c’est sobre, c’est beau.
Les mots choisis avec soins racontent la perte, la sidération, l’incompréhension.
J’ai été très émue par cette lecture en me demandant comment trouver la force de « Renaître » lorsqu’il ne reste rien.
La mise en page est élégante, des dessins noirs accompagnent les mots tels des taches de suif.
Je remercie Babelio et les Editions Chèvre-feuille étoilée pour cette découverte.
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Bien écrit, j'ai été portée par l'histoire sur plusieurs générations de cet amour impossible entre un soldat allemand et cette jeune française sous l'occupation. Mais cela va bien plus loin, l'auteur expose les horreurs de la libération, l'après pour cette "gosse de boche". L'intrigue tient la route et il y a une vraie fin.
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Un très beau roman sur la surdité et la découverte de ce que recouvre ce handicap pour des personnes extérieures. Une famille s'installe dans la campagne camarguaise. Le père, la mère et le petit garçon sont sourds mais tout ce qu'il y a de plus sociables. C'est aussi l'histoire d'une rencontre et d'une amitié.
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Polar régional qui conte l'histoire, le destin et " l'itinéraire d'enfants gâtés mais pas pourris" par des adultes tous puissants, omnipotents et redoutables.
Un meurtre sordide dans une baignoire d'un centre de thalassothérapie est le début d'une enquête policière qui va chercher dans le passé des différents intervenants le pourquoi de ce déchaînement de violence.
un rythme d'écriture soutenu donne au récit un sentiment d'angoisse et d'urgence.
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Quelle surprise de voir que personne ou presque n'a lu ce chef d'oeuvre ! Posez-vous vingt minutes, dans le métro, le bus ou le tramway, et lisez d'une traite le roman de J. Teisson. Ce livre vous surprendra par la simplicité de son histoire, la profondeur de ses personnages et surtout par son étonnant dénouement qui vous poussera à le relire une seconde fois, tout de suite après, pour voir si l'histoire est cohérente. Et elle l'est.
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Reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique « mauvais genres », je remercie sincèrement Babelio et les Editions Chèvre-Feuille Étoilée pour le livre « Le douzième corps ».
L’histoire se compose de trois parties. La première débute lors des premières années au pouvoir d’Hitler et se poursuit durant la seconde guerre mondiale et un peu au-delà.
Marguerite est Française. Hans est un officier de la Wehrmacht à qui enfant, sa mère Frida, lui a conjuré de garder son âme et de ne pas la salir avec les dogmes nazis, ce qu’il s’est toujours efforcé de faire alors que la guerre l’a contraint aux pires turpitudes. De cette union-passion naitra Françoise, « fille de boche » et plus tard, elle-même enfantera Romane dont le père est un jazzman noir. Elle aussi appartient donc à deux camps et à aucun à la fois. Et Romane épousera un Juif…
Hilda, la sœur de Hans, a durant les années 50 tenté de retrouver son frère mystérieusement évaporé… Elle qui avait subi le lavage de cerveau des Jeunesses Hitlériennes, voit après la guerre l’horreur de cette idéologie nauséabonde. Elle aussi disparait sans laisser de trace.
J’ai beaucoup apprécié toute cette première partie dont j’ai trouvé le ton juste et, étant particulièrement intéressée par tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale, j’ai beaucoup aimé cette histoire où la guerre n’est pas qu’un simple décor, mais est un protagoniste à part entière.
Seules les parties concernant les résistants m’ont un peu perdue… Résistants qui n’ont pas à leur compte qu’une face glorieuse, mais aussi un côté obscur.
S’en suit une seconde partie où Marguerite, devenue âgée et délirante ne semble plus se souvenir que de son Hans et Romane, sa petite-fille funambule, s’improvise historienne et part à la conquête de ce grand-père disparu.
La troisième et dernière partie, très courte, a le mérite de mettre en scène, mais sans surprise, ce que l’on pressent déjà …
Je suis donc un peu mitigée par cette histoire, prenante au début et ensuite assez lassante, trop digressive à mes yeux puis trop convenue. Et puis je suis un peu décontenancée par le décalage avec l’annonce « mauvais genres », la couverture sanglante avec « Polar » inscrit en grand et l’histoire proprement dite, bien que, il est vrai, la seconde guerre mondiale est en soit un concentré d’hémoglobine et d’atrocités.
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"Deux mots et demi, une apostrophe" : tant de déclinaisons de "Je t'aime" dans ce recueil de poésie ! J'y ai découvert la plume de Janine Teisson et j'ai aimé. C'est simple et puissant à la fois. Doux comme un bonbon sucré et acidulé à la fois. L'amour, ce sentiment si fort et fragile à la fois. Un mélange savoureux de mots délicatement posés sur quelques pages blanches. La mise en page est parfois originale, les mots se baladent et nous transportent, nous font naviguer à travers de nombreuses facettes de l'amour. Des petites touches de couleur auraient été bienvenues et le chemin se parcourt vite mais je finis sur une note positive en disant que ce petit recueil plein de liberté laisse une belle empreinte dans la mémoire (la mienne en tout cas). Merci à Babelio et aux éditions Chèvre-feuille étoilée pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une opération masse critique.
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Un véritable coup de coeur !! Au départ une histoire rocambolesque ou comment Patricia, une toute jeune fille , en rupture de société, poursuivie par trois malfrats, cuir noir et crâne rasé, rencontre Hortense une nonagénaire pas tout à fait comme les autres ! de cette rencontre un peu tirée par les cheveux nait sous la plume de Janine Teisson une histoire , une vraie histoire tour à tour drôle, succulente avec tous ses personnages haut en couleur puis touchante , pleine d'émotion retenue . En arrière fond l'Afrique, une enfant métisse , un père absent ,Janine Teisson m'avait déjà touchée avec Liens de sang, véritable chant d'amour pour l'Algérie, ici le ton est plus en retenue en demi teinte , pas de phrases sentencieuses ni de couplets moralisateurs juste une simple histoire comme il y en a beaucoup mais si bien racontée.....
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Un très beau recueil de poésie que nous livre, içi, Janine Teisson. Sa poésie sensible et personnelle est un cri du cœur et un hymne à la vie car malgré la destruction de sa maison, de ses textes...
Janine Teisson garde son envie d'écrire et c'est de là, que vient la renaissance.
C'est un livre que je transporte dans mon sac. depuis l'envoi.
Il se lit, et se relit toujours avec autant de plaisir.
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Une belle idée, cette rencontre entre deux blessés de la vie et cette immersion par touches dans le monde des aveugles. Un petit quelque chose m'a laissé sur ma faim... un petit manque de naturel dans les dialogues, ou un langage un peu dépassé qui enlève de la crédibilité, ou bien la brièveté de l'histoire jeunesse qui ne répond pas à mon désir de lectrice adulte...
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Passionnant !
Le titre du livre est : Promethée le révolté. Il est écrit par Janine Teisson. Elle a déjà écrit quatorze livres (romans, nouvelles, contes).
Le personnage principal est Promethée, un titan, fils de Japet et Thémis, le père de Deucalion.
Promethée est itelligent, prévoyant et indiscipliné.
Son aventure se déroule dans la région du Caucase.
Cette oeuvre est un roman mythologique et se situe chronologiquement avant la création du monde. Au début de l'histoire, c'est la guerre entre les titans et les dieux. Zeus arrive à renverser les titans grâce à l'aide de Prométhée, un ex-titan.
Ensuite, Prométhée se retrouve en opposition à Zeus à maintes reprises, concernant surtout la nouvelle race humaine apparue sur Terre.
Suite à une énième désobéissance (Prométhée a volé le feu pour le donner aux hommes), Zeux a décidé de punir Prométhée en l'accrochant à un rocher. Prométhée va-t-il réussir à être plus obéissant ?
J'ai aimé ce livre car l'histoire raconte comment la Terre s'est construite et comment les hommes ont évolué sur Terre. Ce livre parle de mythologie grecque, ce qui est passionnant. C'est un roman qui se dévore, captivant, animé, qui nous apprend plein de choses.
Je mets la note de 5, excellent !
Je recommande ce livre aux amoureux de la mythologie grecque.
"Chaque après-midi, sur le Caucase, le soleil se voile à la même heure et l'ombre qui étend ses ailes annonce le supplice de Prométhée. Les douleurs qui lui tordent le foie n'ont cessé qu'au matin, et la torture va recommencer".
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J'avais déjà lu et aimé deux romans de littérature jeunesse de Janine Teisson qui abordaient la question du handicap et un roman étrange, plus dur, pour adultes "La petite cinglée".
Ce monologue ressemble plus à ce dernier.
L'héroïne qui est la narratrice, dont on ne connaît pas le nom il me semble, est internée en hôpital psychiatrique pour anorexie mentale.
Le Non ! du titre est celui qu'elle aimerait avoir la force de lancer pour résister à son avenir tout tracé, aux pressions familiales et à un mariage précoce avec un fiancé qu'elle n'est pas sûre d'aimer.
On comprend au fil des pages toute cette rage enfermée, cette quête d'identité aussi mais surtout cette grande douleur face à une vie qui ne lui offre rien de brillant ni de doux en perspective.
Je serais curieuse de voir une représentation théâtrale de ce texte qui est fort et peut à mon avis trouver écho chez certains adolescents ou jeunes gens. Il y a des choix de mise en scène qui peuvent sans doute ajouter du sens à l'implicite, notamment la relation entre la lycéenne et le jeune interne qui la questionne.
La fin est très ouverte, laissant imaginer l'espoir pourquoi pas ?
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