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3.79/5 (sur 901 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , le 20/09/1951
Mort(e) à : Madrid , le 11/09/2022
Biographie :

Javier Marías est un écrivain, traducteur et éditeur espagnol.

Fils du philosophe et sociologue Julián Marías Aguilera (1914-2005) et du professeur et écrivain Dolores Franco Manera (1912-1977), il passe une partie de son enfance aux États-Unis où son père enseigne (Wesley et Yale) et reçoit une solide éducation libérale à l'école ainsi que chez lui. Ses parents donnent des cours à des étudiants étrangers et reçoivent de nombreux intellectuels.

Plus tard, il s'inscrit à l'Université de Madrid où il suit des cours de Philosophie et de Lettres. Trois œuvres, "Los dominios del lobo" (1971), "Travesía del horizonte" (1972) et "El monarca del tiempo" (1978) le font connaitre. Il a obtenu le prix Herralde du roman avec l'Homme sentimental (1986), qui relate une histoire passionnelle, décrite avec humour, dans le milieu de l'opéra.

Retenons de ses œuvres ultérieures "Le Roman d'Oxford" (1989), les récits "Ce que dit le Majordome" (1990), "Un cœur si blanc" (1992, prix de la critique), "Vies écrites" (1992), notices biographiques d'écrivains, "Littérature et fantômes" (1993), recueil d'essais littéraires "Demain dans la bataille pense à moi" (1994), roman, et, en 1996, le récit "Quand j'étais mortel".

En 1997, Javier Marías devient roi d’un îlot des Caraïbes ; le monarque du Royaume de Redonda. Javier Marías accepte de perpétuer la légende et prend le nom de Xavier I. Il a nommé des ducs à tout va (Umberto Eco, Pedro Almodovar, etc).

En 2006, il est choisi par plus des deux tiers des académiciens pour entrer à l'Académie Royale de la langue espagnole.

En 2012, Marías reçoit le Prix national de Narration, mais ne l'accepte pas, refusant par principe tout prix à caractère officiel ou institutionnel remis par l'État espagnol.

Depuis 1999, il possède sa propre maison d'édition, Reino de Redonda (Royaume de Redonda).

L'auteur alimente régulièrement son blog :
https://javiermariasblog.wordpress.com
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Source : pagesperso-orange.fr
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Javier Marias parle de son livre 'Comme les amours' au festival Passa Porta en 2012.

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Il n'y a de pire ennemi que celui qui est aussi un ami.
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Son père qui ne s’était pas fait remarquer pendant la Guerre civile et qui, en principe, n’était pas poursuivi par les franquistes (même si, dans les années trente ou quarante, et jusque dans les années cinquante, n’importe qui pouvait être inquiété du jour au lendemain, il suffisait d’une inimitié entre voisins, d’un mépris bien enraciné, d’un préjudice porté à un vainqueur ou d’une dénonciation bidon, les gens s’efforçant de se faire bien voir des autorités)......
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La justice ça n’existe pas. Ou à titre d’exception, de rares leçons par-ci par-là pour sauver les apparences, et juste dans le cas de crimes individuels. Et malheur à ceux à qui elle s’en prend. Toutefois, dans le cas de crimes collectifs ou nationaux, non, elle n’existe pas, ni ne prétend même exister. La justice est terrorisée par la magnitude des crimes, elle est dépassée par leur surabondance, inhibée par leur quantité. Ainsi paralysée, ainsi effrayée, il est illusoire d’avoir recours à elle après une dictature ou après une guerre, y compris après un simple lynchage dans un bled pourri, vu le nombre de ceux qui sont impliqués.
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C'est ainsi que dorment ou croient dormir la plupart des couples, tous deux tournés dans le même sens quand ils se souhaitent une bonne nuit, de sorte que l'un tourne le dos à l'autre tout au long de la nuit et se sait protégé par lui, par cet autre, et au milieu de la nuit, lorsqu'un cauchemar le réveille en sursaut ou qu'il ne peut trouver le sommeil, parce qu'il est fiévreux ou se croit seul, abandonné et dans le noir, il n'a qu'à se retourner et voir, juste en face de lui, le visage de celui qui le protège et qui se laissera embrasser partout où l'on peut l'embrasser (le nez, les yeux et la bouche ; le menton, le front et les joues, c'est tout le visage) ou qui peut-être, dans un demi-sommeil, lui mettra la main sur l'épaule pour l'apaiser, pour le tenir, ou s'agripper peut-être.
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La panique attire malheur et catastrophes. Parfois nous faisons en sorte qu’advienne ce que nous redoutons le plus, car la seule façon de nous libérer de l’angoisse est de savoir le mal derrière nous. De savoir qu’il appartient au passé, et non à l’avenir, qu’il ne relève plus du domaine du possible.
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Pour peu que nous soyons des inconditionnels d’un amour, d’un ami ou d’un maître, nous avons tendance à accueillir tous ceux qui gravitent autour d’eux, à plus forte raison ceux qui leur sont essentiels : leurs idiots de fils, leurs épouses exigeantes ou fielleuses, leurs époux pénibles, voire tyranniques, leurs amitiés louches ou déplaisantes, leurs collègues sans scrupule dont ils dépendent, ceux chez qui nous ne voyons rien de bon et auxquels nous ne trouvons aucune qualité, qui nous amènent à nous demander d’où provient l’estime que leur vouent ces êtres dont nous désirons tant nous assurer l’approbation : quel passé les rapproche, quelle souffrance ils partagent, quel vécu, quelles connaissances secrètes ou quel sujet de honte ils ont en commun.
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Au cas où il est absolument impossible de connaître la vérité, je suppose que nous avons alors la liberté de décider de ce qu’elle est.
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Parfois, j'ai le sentiment que rien de ce qui arrive n'arrive vraiment, parce que rien n'arrive sans interruption, rien ne perdure, ne persiste, ne se rappelle constamment, et même la plus monotone et routinière des existence s'annule et se nie elle-même dans son apparente répétition, au point que rien ni personne n'a jamais été le même auparavant, et la faible roue du monde est mue par des sans-mémoire qui entendent, voient et savent ce qui n'est pas dit et n'a pas lieu, est inconnaissable et invérifiable.
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J’avais entendu pendant mes cours citer l’un ou l’autre de ces noms, mais j’en ignorais la plupart. Je restai admiratif de ses connaissances, il avait tout d’un dictionnaire des noms propres ambulant, même s’il me vint à l’esprit qu’il pouvait s’agir de personnages de sa propre invention : face à l’ignorance, on invente parfois.
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- Tu es un imbécile, me dit Clare Bayes. Heureusement que tu n'es pas mon mari. Tu es un imbécile à l'esprit de détective, et avec ce genre d'imbécile on ne peut pas être mariée. C'est pour ça que tu ne te marieras jamais. Un imbécile détective est un imbécile intelligent, un imbécile logique, les pires, parce que la logique des hommes, au lieu de compenser leur imbécilité, la double et la triple et la rend agressive. [...].
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