Chaque État en guerre fut confronté à plusieurs problèmes : capacité à maintenir l’unité du pays, stabilité politique et rapports entre pouvoirs civils et pouvoirs militaires. Le réflexe habituel des pouvoirs militaires dans les différents pays fut de considérer que le seul rôle des pouvoirs civils était de leur fournir les moyens dont ils avaient besoin, tout le reste étant de leur ressort.
En France, l’instabilité politique était une sorte de règle. En un peu plus de quatre années de guerre, elle connut sept gouvernements. Néanmoins, un seul de ces gouvernements fut renversé, celui de Paul Painlevé en 1917 ; les six autres démissionnèrent.
À la suite des élections de mai 1914, la France avait été surprise par la guerre avec un gouvernement de gauche dont le symbole était son président du Conseil, René Viviani. Dans un premier temps, Raymond Poincaré, qui se pensait tout à fait capable de conduire le pays, n’estima pas nécessaire de modifier la composition du gouvernement, mais la proclamation qu’il avait faite lui-même de l’« Union sacrée » rendait indispensable, dans un pays comme la France, d’avoir un gouvernement qui la reflète. D’où la constitution d’un deuxième gouvernement, toujours présidé par Viviani, le 26 août 1914.
Ceux qui sont trop âgées pour combattre avaient crée une guerre imaginaire, remplie de chevaliers médiévaux, de nobles guerriers et de moments sacrés de sacrifices. De tels écrits (...) étaient pire que banals ; ils étaient obscènes.