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Citations de Jean Anouilh (927)


Il faudrait ne jamais devenir grand.
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ANTIGONE : Ah ! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d'un coup ! C'est le même air d'impuissance (...). La vie t'a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi.
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ISMÈNE : Ils nous hueront. Ils nous prendront avec leurs mille bras, leurs mille visages et leur unique regard. Ils nous cracheront à la figure. Et il faudra avancer dans leur haine sur la charrette avec leur odeur et leurs rires jusqu'au supplice. Et là il y aura les gardes avec leurs têtes d'imbéciles, congestionnées sur leurs cols raides, leurs grosses mains lavées, leur regard de bœuf — qu'on sent qu'on pourra toujours crier, essayer de leur faire comprendre, qu'ils vont comme des nègres et qu'ils feront tout ce qu'on leur a dit scrupuleusement, sans savoir si c'est bien ou mal...
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ANTIGONE : Pardon, Hémon, pour notre dispute d'hier soir et pour tout. C'est moi qui avais tort. Je te prie de me pardonner. (...) Oh ! mon chéri, comme j'ai été bête ! Tout un soir gaspillé. Un beau soir.
HÉMON : Nous aurons d'autres soirs. (...) Et d'autres disputes aussi. C'est plein de disputes un bonheur.
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ANTIGONE murmure, le regard perdu.
Le bonheur...

CREON, a un peu honte soudain.
Un pauvre mot, hein ?
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Antigone : Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, -et que ce soit entier- ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite –ou mourir.
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Eh bien, tant pis pour vous. Moi je n'ai pas dit "oui" ! Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? Moi, je peux dire "non" encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge. Et vous, avec vote couronne, avec vos gardes, avec votre attirail, vous pouvez seulement me faire mourir parce que vous avez dit "oui".
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La propagande est une chose sommaire, Seigneur Evêque, apprenez-le. L'essentiel est de dire quelque chose de très gros et de le répéter souvent, c'est comme cela qu'on fait une vérité. Je vous dis là une idée neuve, mais je suis persuadé qu'elle fera son chemin.
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C'est vrai, c'était encore la nuit. Et il n'y avait que moi dans toute la campagne à penser que c'était le matin. C'est merveilleux, nourrice. J'ai cru au jour la première aujourd'hui.
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LE GARDE : On aurait dit une petite bête qui grattait. Même qu'au premier coup d'œil, avec l'air chaud qui tremblait, le camarade dit : " Mais non, c'est une bête. " " Penses-tu, je lui dis, c'est trop fin pour une bête. C'est une fille. "
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On ne sait jamais pourquoi on meurt.
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Mourir, ce n'est rien. Commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long
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Jean Anouilh
Je sais ce que vous allez me dire



Je sais ce que vous allez me dire,
il faut rentrer en vous-même…
je suis rentré en moi-même plusieurs fois
Seulement voilà il n’y avait personne.
Alors au bout d’un moment,
j’ai eu peur et je suis sorti pour faire du bruit dehors
pour me rassurer…
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Il y aura toujours un chien perdu quelque part qui m'empêchera d'être heureuse.
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Foutriquet. Quand Albert est venu m'annoncer ce résultat inespéré, il m'a crié en entrant : " Tante, mon malade a dit un mot de son passé : c'est un juron ! " Je tremblais, mon cher. J'appréhendais une ordure. Un garçon qui a l'air si charmant, je serais désolée qu'il fût d'extraction basse. Cela serait bien la peine que mon petit Albert ait passé ses nuits - il en a maigri, le cher enfant - à l'interroger et à lui faire des abcès à la fesse, si le gaillard retrouve sa mémoire pour nous dire qu'avant la guerre il était ouvrier maçon ! Mais quelque chose me dit le contraire. Je suis une romanesque, mon cher Maître. Quelque chose me dit que le malade de mon neveu était un homme extrêmement connu. J'aimerais un auteur dramatique. Un grand auteur dramatique.
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Ma chère, j'ai horreur des romans policiers. Je trouve que c'est le genre le plus niais du monde. Se torturer à embrouiller artificiellement une histoire pour se donner la fausse élégance de la dénouer en trois pages à la fin, c'est une activité de plaisantin. Quand il m'arrive d'en ouvrir un, un soir de découragement, dans mon lit, je m'endors toujours avant la découverte du coupable. Et je n'ai jamais eu la curiosité de rouvrir le livre le lendemain. Il y a comme cela une quantité de crimes ténébreux dont je ne saurai jamais les auteurs. Et je m'en porte fort bien. Dans la vie non plus il ne faut pas trop chercher les coupables. C'est le jeu le plus vain du monde. Tout le monde est coupable, ou personne ne l'est. 
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La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu'on grignote, assis au soleil. Ils te diront tous le contraire parce qu'ils ont besoin de ta force et de ton élan. Ne les écoute pas.
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Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont faits aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine.
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Chacun de nous a un jour, plus ou moins lointain, où il doit enfin accepter d'être un homme.
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La vie n’est pas ce que tu crois. C’est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu’on grignote, assis au soleil.
(Créon à Antigone)
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