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Citations de Jean-Baptiste Thoret (19)


Des obliques, des lignes droites, des carrefours, des freeways à perte de vue, un damier infiniment ouvert, et puis l’océan Pacifique, L.A. deadline. Frontière d’un désir, celui de l’Ancien Monde bien sûr, dont l’Amérique fut le plus beau rêve. «Notre divinité », dit du lac Michigan Frank, le cambrioleur fatigué du Solitaire. Los Angeles, mégapole réticulaire amoureuse de son horizontalité infinie, ville-désert somnambulique, enfer cristallin et paradis artificiel « où tout communique sans que jamais deux regards se croisent », où les phares des voitures et les enseignes lumineuses se mêlent aux yeux perçants des coyotes (Collateral).
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" Si le propre d'un acteur est d'être vu, le plus grand paradoxe de Johnny Depp est peut-être de vouloir sans cesse de soustraire à l'objectif de la caméra, par le truchement de prothèses, de maquillages et de costumes, mais aussi de rôles rarement prétentieux ou académiques."
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" Tous ses films ont mis en scène la stupéfaction de ceux, qui devant les temps qui changent réalisent brutalement qu’ils n’ont plus leur place ».
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p.78.
Le changement auquel les gens de ma génération et moi-même avons cru ne s'est pas produit. Subitement sont arrivés les Bee Gees et un état d'esprit différent : ce n'était plus «  Je veux faire la révolution » mais « Regardez, j'ai une paire de Nike ! »
(George Romero)
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[Anecdote rapportée par Michael Stevenson, tournage de Mission Impossible] Pendant une pause, Brian s'assit sur une chaise et parla de cinéma en général avec son équipe. Soudain, le nom de Michael Cimino arriva. [...] Les gens de l'équipe se demandaient pourquoi Michael Cimino ne tournait plus. Qu'est-il arrivé? L'un d'entre eux dit alors: "Mais est-il vraiment un si bon réalisateur?" De Palma le fusilla du regard et lui répondit droit dans les yeux, avec un calme glaçant: "Quiconque a réalisé Voyage au bout de l'enfer est un immense cinéaste." Ce fut la fin de la conversation.

(p. 273)
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Le cinéma de Leone s'inscrit bien sur dans la grande tradition de la comedia dell' arte et ses personnages - Arlequin et polichinelle pour ne citer qu'eux- symbolisant chacun avec humour et férocité, un trait de caractère humain.
p.40
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Leone persuade Vincenzoni d'écrire le film en pensant à des jeux d'enfants. Chose faite dès la première rencontre explosive entre le Colonel Mortimer et le Manchot qui, au milieu d'une rue déserte, se prêtent à une série de rituels enfantins (se marcher sur les pieds, tirer sur le chapeau de l'autre, etc.)
pp.38,40.
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p.68.

DEATH WISH, Michael Winner, 1974
- Tu songes toujours à foutre le camp ? Tu oublies le vieux réflexe de nos ancêtres, le réflexe de légitime défense ! Puisque la police n'est plus capable de nous défendre, il faut le faire soi-même.
- On 'est plus à l'âge héroïque des pionniers !
- Nous sommes quoi, alors ? Si nous avons cessé d'être des pionniers, que sommes-nous devenus ? Comment peut-on qualifier des êtres humains confrontés à la violence et qui ne sont capables de réagir qu'en prenant la fuite ?
- Ils sont civilisés.
- NON.

Death Wish constitue sans doute la version radicale d'une fêlure apparue dans le film policier urbain des années soixante et soixante-dix. Paul Kersey, libéré des entraves de la loi (il s'agit d'un simple citoyen rendant sa propre justice), n'en demeure pas moins celui qui réalise les désirs de la plupart des policiers de l'époque. Les anti-Frank Serpico.
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p.41.
Harold incarne une innocence pure qui doit affronter la douloureuse épreuve du réel (trouver un boulot, s'engager dans l'armée, se marier, etc.).
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p.34.
C'est exactement le sentiment que l'on voulait faire passer dans Easy Rider, et dans la bande-son. Aucun espoir. Nous étions si énervés que l'on ne voulait pas que les gens qui voient le film pensent qu'il y avait un espoir si on continuait à laisser l'establishment agir comme cela.
On voulait que les gens réfléchissent à tout ce que montrait le film : la racisme, la bigoterie, le puritanisme, la bêtise, l'intolérance, l'ignorance. Or nous devions le montrer et non pas le dire avec des mots.
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p.32.

1969. L'AN 01 DE LA RÉVOLUTION : EASY RIDER
(Wyatt à Billy)
- Tu sais, ce pays est agréable. Je n'arrive pas à comprendre ce qui a mal tourné...
- Tout le monde a la trouille... Ils pensent qu'on va leur couper la gorge. Ils ont peur.
- Ils n'ont pas peur de toi, ils ont peur de ce que tu représentes.
- Tout ce qu'on représente pour eux, c'est des cheveux trop longs.
- Ce que tu représentes pour eux, c'est la liberté.
- Mais la liberté, il n'y a que ça qui compte !
- C'est vrai, il n'y a que ça qui compte. Mais, en parler et être libre, ce n'est pas la même chose. C'est quoi être libre quand on est un produit acheté ou vendu sur le marché ? Ne leur dis jamais qu'ils ne sont pas libres ; ils se mettraient à tuer, à massacrer pour te prouver qu'ils le sont. Ils parlent sans arrêt de liberté individuelle. Mais, s'ils voient un individu libre, ils prennent peur.
- Pourtant, ils ne partent pas en courant !
- Non, mais ça les rend dangereux.
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p.24.
La Warner détestait le film et Warren Beatty s'est lui-même chargé de la distribution et de sa vente. La plupart des critiques détestaient le film. Puis Pauline Kael écrivit une critique élogieuse et là, les choses ont commencé à changer.
Ils trouvaient que le film était violent mais à l'époque, chaque soir, nous voyions aux nouvelles des gens tués au Vietnam !
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p.50.
Pour le héros Aldrichien, le monde est une arène, où il s'agit de survivre, et tous les coups sont permis. Ici, les idéalistes n'ont pas leur place, ils meurent broyés par le système, comme Jack Palance, acteur anéanti par l'industrie Hollywoodienne dans Le Grand Couteau ou Burt Reynolds, flic désabusé dans La Cité des Dangers.
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p.47.
On se démène, mais pour rien, on se fixe un but qu'on n'atteint pas, on s'invente un horizon mental qu'on est le seul à habiter (Taxi Driver). Remise en cause du modèle patriarcal, familial et viril. La famille n'est plus un lieu refuge, ce Home Sweet Home dont parlait Judy Garland dans Le Magicien d'Oz, mais un lieu anxiogène, qu'on cherche à fuir (Le Lauréat, Les Gens de la Pluie de Coppola), générateur de mal (De Palma, par exemple, et Carrie).
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p.43.
Pour Friedkin, l'autre, le pire, l'impensable, ne sont jamais que la partie de soi que l'on n'a pas encore osé regarder en face.
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p.39.
Tout le cinéma de Robert Altman tient dans cette image de retrait, comme s'il n'y avait que deux façons d'habiter l'Amérique et le monde : un pied dedans avec désinvolture et légèreté (tout ceci n'est que spectacle), ou les deux pieds dehors (le suicide de l'écrivain Sterling Hayden dans Le Privé).
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« Une parenthèse enchantée, qui dura treize années, de 1967 à 1980, soit une pluie de noms de cinéastes, d'acteurs, de scénaristes, de producteurs, un déluge de films devenus cultes qui ont réinventé tout le cinéma américain. »
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Le cinéma, comme tout art, se prête difficilement aux classements. Le choix de trente cinéastes censés incarner le cinéma dit "contemporain" relève à la fois d'un principe (ceux qui sont encore en activité), d'une subjectivité (prime est donnée aux créateurs de visions et de formes" et d'un regret.
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Les films du Nouvel Hollywood et des années 1970 représentent la dernière frontière romantique de la cinéphilie et des cinéastes d'aujourd'hui.
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