Le raisonnement n'est pas absent des discours non-scientifiques. Mais l'instrumentation manque toujours ! Or c'est celle-ci qui donne à la science sa puissance, son caractère spécifique, qui la distingue de tous les autres discours et qui est la "vérifiabilité". Les moyens d'acquisition du savoir prétendument mis en œuvre par la non-science - tradition, intuition et contacts spirituels - sont, par essence, invérifiables. Nous pouvons dire pour conclure - tenant compte du fait que la science peut parfois déboucher sur des erreurs - que la science est un discours vérifiable qui n’a pas réponse à tout, contrairement à de nombreux discours qui ont réponse à tout, mais qui ne sont pas vérifiables.
Il me semble que cet immense ensemble de théorèmes [de toutes les mathématiques], d'une extraordinaire richesse, d'une incomparable profondeur (et difficulté !), d'une étonnante cohérence (chaque théorème est dépendant de tous les autres !), d'une formidable fécondité (a science et la technologie), il me semble que tout cela représente un ensemble gigantesque et majestueux de savoirs, de propositions, de symboles, qui forme la plus solide et peut-être la plus belle de toutes les constructions de l'esprit humain. Il me semble que la mathématique constitue la base la plus ferme de ce que les hommes ont appelé Civilisation, et dont ils sont encore si éloignés. La mathématique, certes, ne nous donne pas de Vérités Absolues, et ne nous permet pas de distinguer le Bien du Mal. Mais elle nous apprend à raisonner, à utiliser cette raison dont certains croient qu'elle est présente chez tous les hommes.
La mathématique est le révélateur de la Raison humaine.
La mathématique est le fondement de la Civilisation.
(p. 269)
Avant le christianisme, le savoir est valorise, et reserve aux hommes. Quand le christianisme est devenue la pensee dominante, le savoir est devalorise, et reserves aux femmes.
La physique est devenue une des clés du monde contemporain, et nous pouvons ajouter que cette partie de la science est un des plus impressionnantes savoirs de l'Humanité.
Mais cette grave question du "retour de l'ignorance", rebaptise "retour du spirituel", depasse le propos de ce petit livre.
Il ne faut pas oublier que ces substances [pesticides] ont ete mises au point au XIXe siecle, a une epoque ou l'on ne disposait pas de toutes les connaissances aujourd'hui acquises sur l'influence de ces molecules sur les etres vivants (homme compris). Il ne faut pas oublier que ces substances furent inventees a une epoque ou l'Europe connaissait regulierement des disettes, voire des famines, et que celles-ci provenaient soit de la destruction partielle des plantes cultivees en cours de croissance par toutes sortes de "pestes", soit la destruction de parties parfois tres importantes des recoltes par ces pestes : insectes, acariens, petits mammiferes, oiseaux, nematodes, microorgansimes ...
La philosophie, dont le programme est de dépasser la science pour atteindre le savoir absolu, n'a pas de nouvelles armes par rapport à l'observation et au raisonnement qui étaient déjà les seules armes de cognition de Platon.
La science n’est pas vraie.
Elle est vérifiable.
La science n’est pas parfaite.
Elle est perfectible.
La science n’est pas définitive.
Elle est en constante construction.
L'histoire de la science est bien triste, quand on la plonge dans l'histoire de la non-science. Et il le faut bien, car les savants ne sont pas isolés de la société.
Pendants des siècles, les femmes ont ete ecartées du Haut Savoir sans que cela émeuve personne, pas meme les femmes.