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Citation de CapduBearn


J’étais en train de penser que mon voyage touchait à sa fin quand une force invisible que je n’ai pas sentie venir m’a retourné. L’eau froide m’a saisi alors que la chaleur faisait sécher le sel des embruns sur mon visage l’instant précédent. Tout a basculé, j’étais à l’endroit, je suis à l’envers. Je force pour esquimauter, pour redresser mon kayak, mais ma voile m’empêche de remettre mon embarcation à l’endroit, une fois, deux fois, trois fois, j’essaye sans succès. Ma meilleure alliée vient de me trahir. C’est fini je n’ai plus d’oxygène, je sors de mon bateau ma pagaie dans une main, l’autre agrippe le kayak. Le froid est trop intense pour espérer atteindre la côte à la nage, il ne faut pas le lâcher. Je viens de parcourir mille cent quatre-vingt huit kilomètres trois cents quarante deux mètres cinquante quatre centimètres et quelques millimètres et je vais mourir de froid à vingt kilomètres du but. Santiago de Compostela plus connu en France sous le nom de Saint Jacques de Compostelle ne me verra pas fouler le sol de sa cathédrale. Je suis hébété alors que je reprends ma respiration, je ne comprends absolument pas ce qui s’est passé. Le clapot ne m’aide pas, au contraire à chaque vague la coque heurte ma tête.
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