Jean Cathelin

FRANCE . 1804-1809 . L'EUROPE IMPERIALE
Le 11 mai 1803, le Premier Consul repousse avec rage l'ultimatum qui le contraint à rompre la paix. Sa déception était d'autant plus grande qu'il imaginait avoir réglé pour un siècle les querelles inter-européennes par un arbitrage franco-russe que la Diète d'Empire avait ratifié trois mois plus tôt : ces textes constituaient une première étape vers l'unification de l'Allemagne, où les états ecclésiastiques disparaissaient et faisaient de la rive gauche du Rhin, arraché à l'Electeur de Mayence, un bloc de département français. En même temps s'écroulent les rêves d'hégémonie pacifique qu'il formait depuis trois ans, édifiant la prospérité économique de la France et arbitrant à son gré et à son profit les questions européennes, de la Suisse à l'Allemagne. Malgré lui, le révolutionnaire que Joséphine avait converti au goût du faste en Italie, allait redevenir général. De même coup on vit la détente consulaire céder la place aux rêves guerriers de l'Empire. En quelques semaines, Bonaparte devient Napoléon.... (Extrait du chapitre : L'Europe de Vienne - Les rêves de l'Empereur)

Pour la période qui nous occupe, lors de ces tournois sans chevalerie qui se jouaient dans le champ clos de chaque ville française, Gestapo d'un côté, Résistance de l'autre, la trahison et la peur donnaient le ton aux combats de l'ombre où chacun n'était pas toujours assuré de reconnaître les siens.