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3.42/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mantes-la-Jolie , le 31/03/1965
Biographie :

Jean-Charles Massera vit et travaille entre Paris et Berlin.

Il est l’auteur de fictions, de drames sociopolitiques, agricoles ou urbains, de pièces radiophoniques, d’essais sur l’art et le cinéma et de projets d’affichages dans l’espace public.

Parmi ses œuvres : Amour, Gloire et CAC 40 (P.O.L, 1999) ; La leçon de Stains. Pour une esthétique de la reconstitution (Centre Georges Pompidou, 2000) ; United Emmerdements of New Order précédé de United Problems of Coût de la Main-d’œuvre (P.O.L, 2002) ; Jean de La Ciotat confirme (P.O.L, 2004) ; Another Way Now pourrait supprimer 2800 villages d’ici 5 ans (mise en scène Brigitte Mounier, 2006) ; All You Need Is Ressentir (France Culture, 2006); Jean de La Ciotat, la légende et A cauchemar is born (Verticales, 2007); Under The Résultats (Biennale de Rennes, 2008).

De son œuvre, il a tiré un spectacle-variation, We are la France, mis en scène par Benoît Lambert.

À paraître en octobre 2009 chez Verticales, We are l'Europe.
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Source : www.editions-verticales.com
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Jean-Charles Massera lit "United Emmerdements of New Order"


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Dérangé ? Agacé ? Alors n’hésitez plus : Trucidez-le. Une femme vous excite aux heures de pointe ? Vous l’avez dure ? Alors : astiquez-vous. À peine trois paragraphes qu’on est sorti, et déjà mauvaise haleine. Voix pâteuse et goût de bouchon en pleine zone sinistrée de la littérature. Visions trash qui n’avancent pas !… Pas près d’arriver ! Langue chargée… rien à faire pour l’instant… Fallait pas prendre un roman de boulevard périphérique… ces files de phrases qui tournent autour du centre que tout le monde cherche à éviter… L’essentiel ?… non, vraiment… pas aujourd’hui… faut que je parle de la banlieue… en quoi il s’agit là d’une photographie significative de notre fin de millénaire. La prochaine fois : penser aux itinéraires de délestage. En attendant, autant rester chez soi. Demi-tour. Code. Ascenseur. Clés. Porte claquée. Répondeur avant la douche froide. Ça clignote… : un message… : Oui… c’est Burroughs qui vous parle… écoutez, vous voulez dynamiter quoi au juste ? déchets d’allégories ? dépôts de sens ? Des endroits pareils ça devrait être interdit aux écrivains. C’est déjà ouvert au public… Vous n’allez pas refaire les poubelles du monde… Dans le fond de cette décharge, que reste-t-il ? des détritus non recyclables. Vous êtes sur la voix passive de la putréfaction… Déjà à Mexico, on lisait dans les journaux des faits divers de ce genre : un particulier demande du feu à un autre. Lequel n’avait justement pas d’allumettes sur lui. Du coup, le premier sort un pic à glace et le trucide. Voilà, vous êtes prévenu. Bonne nuit.
Sordide et vomissure ? : langue de bois garantie, celle des bûcherons cons : poètes du douzième degré roulant le lecteur dans la matière mal digérée avec des morceaux qu’on reconnaît dans la bouillabaisse. Une sauce qui n’aurait pas pris.
– Mais qu’est-ce que la bouillabaisse vient foutre ici ?
Voie sans issue. Impasse après le pont. Qu’on laisse le monde s’écouler dans le trou de l’évier littéraire et qu’on n’en parle plus. Vortex.
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« Gangue son est le récit programmatique d’un projet littéraire qui n’aura jamais eu lieu, ou plutôt celui d’une écriture qui n’aura été travaillée que dans ce récit même, celui de la construction de phrases qui tentent de se faire entendre dans un certain remix de la littérature francophone et nord-américaine des années cinquante, soixante, soixante-dix et quatre-vingt. Celui d’une certaine idée de la littérature, une idée que tout ce que j’ai ensuite exploré et cherché a mis en crise et très vite invalidé. »
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Le pont ? Passé. Voici la zone… qui, statistiquement tient à distance : 90 % ! de la ville. 100 000 zlotys ? tu peux : décharger sur Penthouse dans l’indifférence générale, poignarder un type qui veut vendre ? son autoradio, avoir un badge de Madonna… Uwaga Praga… rive droite de Varsovie… à gauche après le pont une femme pisse accroupie vous ne bandez pas derrière un homme qui remplit son sac de fourrure donne un coup de pied dans l’estomac de quelqu’un qui veut la lui voler se branle au nez et à la barbe de celle qui pisse. L’expression ? Non, je ne vois pas.
Le quartier de Praga : stimulus réaction enfin réunis. Plus d’espace pour la pensée. Court-circuit. Le fluide émotionnel ne circule plus : coagulation. La ponctuation fout le camp ! Où va-t-on ? Praga… l’autre rive de la Vistule… Là où l’on trucide avec naturel : Alors ça avance ? Minute… tu vois bien qu’je crève Monsieur… Là où situations et personnages rendent l’âme : Arrête de bourrer ta sœur tu vois bien qu’elle est en train de manger… ou bien : KUUUURRRVA ! T’est tellement bourré qu’t’as même pas vu qu’y t’ont tiré ton blouson ! Va l’chercher connard ! Fonce : Fonce un peu comme un poulet tout juste décapité cours encore un instant à la recherche de ta personnalité oubliée dans une poche de blouson, fais un écart : dégage du coude un passant, cours encore un instant, trébuche, finis ta course dans le mur.
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Et puis peut-être encore (paradoxalement) ceci : une forme n’a de sens – de justification – que dans le rapport de nécessité qu’elle entretient avec sa visée. Gangue son ne cherchait que la forme, la visée est venue plus tard, mais il était évident que sans forme, elle ne pouvait pas opérer.
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Les nanas comme moi, dont la durée du travail a été réduite à trente-cinq heures ou plus à compter de l’entrée en vigueur de la loi n° 98-461 du 13 juin 1998 d’orientation et d’incitation relative à la réduction du temps passé à engraisser des mecs qui te matent dans l’ascenseur, d’une part ne peuvent pas percevoir un salaire mensuel inférieur au produit du nombre d’heures correspondant à la durée collective qui leur était applicable, dans la limite de 169 heures, par le salaire minimum de croissance en vigueur à la date de la réduction ou celui en vigueur au 1er juillet 2002 pour les salariés dont les entreprises réduisent la durée collective de travail postérieurement à cette date – ce qui est la moindre des choses ; et d’autre part, ...
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Et le pompon, l’article L. 212-4 bis sur la période d’astreinte… Alors, « une période d’astreinte s’entend comme une période pendant laquelle le salarié » – genre mon mec – « sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur »– merci de nous rassurer… ! – a l’obligation de demeurer stressé à son domicile en flippant à chaquefois que le téléphone sonne ou à proximité en écoutant sa messagerie toutes les cinq minutes afin d’être en mesure d’intervenir pour « effectuer un travail au service de l’entreprise » qui est en train de foutre notre vie en l’air ; la durée de cette intervention étant considérée « comme un temps de travail effectif » que d’autres soit dit en passant, aimeraient bien avoir.
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Qu’on voit si le FMI peut pas débloquer des fonds pour les victimes du marché immobilier chamoniard ? Warren, ta cécité n’a d’égal que ton immaturité sociale… Est-ce qu’au moins tu réalises que si les bonus chutent, on risque d’avoir 5 000 salariés sur la paille ? Tu l’sais ça ? Et toi tu veux m’faire pleurer avec tes familles qui sont obligées d’louer leurs tas d’rondins en haute saison pour pouvoir continuer à payer leur loyer ?
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Ben si t’as plus rien à dire… Et du coup tu noies la pauvreté de ce que tu mets en jeu, la vacuité de contenus, dans une espèce d’enfumage formel… à la con !
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L’apprentissage pour s’adapter à l’entreprise et non l’inverse est une forme de renoncement au développement personnel. Il a pour but de donner à des jeunes nanas ayant satisfait à l’obligation scolaire, une façon de toujours prononcer les mêmes phrases sur le même ton et le même rythme en vue de l’obtention d’une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme ouvrant droit à remplir un agenda toute sa vie.
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Tu veux dire que t’avais rien d’autre que des reproductions de ce qui maintient les conditions de non-émergence d’un autrement à nous proposer ?
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