Vous imaginez qu'entre dix heures du matin et deux heures de l'après-midi, dans le désert d’Égypte, le soleil est au zénith. Le temps est immobilisé. Le temps n'en finit pas de se dérouler. A l'époque, on ne mangeait qu'une fois par jour, d'ailleurs pas très bien. Les moines mangeaient des racines, ce qui était assez maigre. Entre la chaleur et la faim, une certaine faiblesse physique pouvait apparaître, accompagnée de la possibilité d'une perturbation psychologique.
Cardinal Joseph Ratzinger :
Maintenant que l'on a pleinement savouré les promesses de la liberté illimitée, nous commençons à comprendre à nouveau l'expression "tristesse de ce monde". Les plaisirs interdits perdirent leur attrait dès l'instant où ils ne furent plus interdits. Même poussés à l'extrême et indéfiniment renouvelés, ils semblent fades, parce qu'ils sont tous finis et qu'il y a en nous une faim d'infini.
Un autre remède (contre l'acédie), suggéré par Evagre, consiste à méditer sur la mort. Là encore, Saint Benoît recommande dans sa règle, d'avoir la mort présente devant les yeux chaque jour. Cela n'a rien de morbide. C'est simplement un élément de vigilance évidente. Comme Benoît le rappelle, le premier degré d’humilité est de vivre en présence de Dieu.