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Citations de Jean-Charles Pichon (201)


Il conviendrait peut-être de se demander si l’information rend compte de tout le réel, ou si la soumission de l’observateur à la flèche du temps passé-avenir n’entraîne pas pour lui, nécessairement, une vision entropique de l’univers ; c’est-à-dire si le coupable est Dieu, ou s’il n’est pas la science rationnelle, comparable à l’enfant qui brise tout ce qu’il touche et dit : « ce n’est pas moi ! »
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Pour Jung, il existe des forces agissant en quelque sorte à angle droit par rapport au temps. Des événements, qui n’ont entre eux aucun rapport de cause à effet, apparaissent de manière synchrone, comme le surgissement inattendu et nécessaire de signes. […] La synchronicité jungienne déborde évidemment le cadre de la science qui ne connaît que des relations causales.
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Puis, le Froid vint –ou revint ; les glaces envahirent les lieux habités ; avec une telle rapidité, nous disent les textes iraniens, que les plus véloces des Aryas furent saisis en pleine course. Le mammouth n’eut pas le temps de digérer l’herbe qu’il dévorait : nous la retrouvons, intacte et fraîche, dans l’estomac de l’animal pétrifié dans sa prison de glace.
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A cinq ans, on prendra l’enfant, on commencera de le réduire ; à seize ans –ou vingt ans, ou trente- on pourra le lâcher dans le monde, soit arrêté dans son évolution normale, s’il était lent, soit détruit ou brisé, si son exigence s’était révélée plus forte que les techniques scolaires.
Ce bref passage initiatique de l’enfance à la maturité, que nos ancêtres –et les « sauvages »- situaient dans la quinzième année, n’aura-t-il pas fallu le prolonger pendant le quart d’une vie, pour prendre tout le temps de détruire la Personne et son origine même ?
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Il se découvre ainsi que, tout comme les prêtres des Eglises constituées, les sorciers, les medecine-men ou les chamans ont bien pour principale fonction de maintenir en éveil la mémoire des traditions mortes ou sommeillantes, afin qu’elles puissent renaître quand l’heure en sera venue. Mais renaîtront-elles jamais semblables à ce qu’elles furent, il y a six mille ou huit mille ans ?
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Ainsi, la plus dure bataille, ce ne fut pas contre le monde que l’auteur dut la livrer ; mais ce fut le dévoilement progressif des mensonges, des faux semblants, des masques dont il s’était couvert ; puis, ce fut la découverte des mythes et croyances dégénérés dont était constitué son Moi. En ce temps-là encore il ne distinguait pas le Moi référentiel de la Personne. Il se crut « fait de vide » et renonça à vouloir.
Par cet ultime piège, nos sociétés s’emparent de ceux qui avaient su éviter tous les autres. « Si je ne suis rien, pourquoi combattre –et comment ? Pourquoi ne pas accorder le peu qu’on me demande, ne serait-ce qu’un faux semblant, et taire mes angoisses ? Si je ne suis rien, que me prendra la mort ? Pourquoi ne pas admettre que le Passé me pousse et que le Néant me guette, comme on me dit que cela est ? »
Mais il faut croire qu’au cœur de la pire lâcheté demeure (dans l’âme ou dans l’esprit) une évidence muette et brûlante comme un soleil. Cette voix silencieuse, un jour, s’exprima. Elle disait : « La vie t’a été donnée. » Et cela voulait dire : « Tu n’es pas à l’origine de ta propre existence ; tu en ignores les fins. Tu ne l’as pas créée et tu es incapable de la prolonger une heure, une seconde, car tu ne sais même pas de quoi elle est faite. Tu ne dois donc pas craindre ; tu ne peux qu’espérer. »
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Le mépris donne un support à la violence : la symbolique du Chien naquit.
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Pendant longtemps, cette multiplication en quatre siècles –de douze tributs à 600 000 individus- a été reçue par l’historien rationaliste comme une invraisemblance et une stupidité. Il n’en va plus de même aujourd’hui, où l’on admet que les 50 millions de Français de 1970 sont tous issus de 25 000 familles de 1670.
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Finalement, tous les peuples se trouvent d’accord, en ce qui concerne la vie de l’homme, que sur une seule évidence : pendant la première partie de sa vie, qu’elle soit de douze, de quatorze ou de vingt ans, l’être humain reçoit : aide, protection, éducation, nourriture. Dans une autre période, il donne : son courage, ses forces, son amour, son travail, etc.
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« On n’arrête pas le Progrès, disent-ils, sachant maintenant qu’ils disent : on n’empêche pas la catastrophe, on ne peut s’interdire de polluer l’atmosphère, de contaminer les fleuves et d’appauvrir le sol, de consommer de l’énergie qu’on ne recrée jamais, de laisser le développement démographique atteindre le seuil redoutable des cinq milliards d’individus, condamnés à l’avance aux famines, aux massacres raciaux, à la torture légale ou, dans le meilleur des cas, à la destruction sans souffrance de la prochaine guerre atomique.
Un mythologue ne croit pas à cette fatalité. Il sait, par le message en clair des millénaires, que la raison humaine n’est pas le seul facteur en cause. Des structures, des Idées, des Anges, des Noms de Dieu, des Tribus, des Astres, des Nombres, des Couleurs, des Notes de musique, des Principes, des Personnes –ou Dieu sait quoi !- apparaissent ou disparaissent à des époques déterminées, qui n’interviennent pas à proprement parler dans les affaires humaines, mais dont la présence ou l’absence ne peuvent pas ne pas influencer les hommes, comme les influencent effectivement les nombres, les couleurs, les sons, les principes, les idées, les personnalités entre autres.
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[…] La tradition de l’Hellade et la tradition celtique […] nomment la Vierge « hyperboréenne » : celle qui naquit et qui vécut avant les glaciations.
[…] L’un des caractères constants de la divinité sera la continence, en même temps que la prévoyance ou la préservation. Dans L’homme et les dieux, suggérant l’idée que la Vierge pût être la divinité première des glaciations, je notais que cette continence et cette préservation nous expliqueraient l’étonnant phénomène de la survie de l’homo sapiens pendant les millénaires où dura le fléau.
[…] Dans cette hypothèse, élevée par les peuples au-dessus de tous les dieux, la Vierge fût devenue, en effet, la Première ; et ses servants –ou ses servantes eussent exercé sur tous la tyrannie la plus cruelle en même temps que la plus nécessaire. L’exigence de ne pas accroître sans limite la population des grottes n’aurait-elle pu conduire les prêtres à sacrifier l’enfant dès sa naissance, une fois atteint le nombre prévu ? Sinon à des rigueurs plus décisives ?
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Plutôt que le temps de la Croyance, [les 21e et 22e siècles] sera celui de l’Institution, étatique sûrement, panthéistique peut-être. On y suppliciera celui qui osera mettre en doute la valeur des Figures, la majesté des Lois, au nom d’une entité plus qu’un peu improbable.
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Or, ce sont ces « justifiants », les plus géniaux d’entre eux : un Darwin, un Marx, un Freud, qui vont donner à l’homme nouveau les arguments de son athéisme : l’évolutionnisme, le dialectique matérialiste, la psychanalyse freudienne, tandis que d’autres, financiers comme Rothschild, ou politiciens comme Abraham Lincoln, Disraëli, Lénine, Blum, modèleront le monde où nous vivons. Sous le triple règne de l’égalitarisme doctrinal (élimination de l’anormal, de l’Indien, du poète, du pays, de toutes les minorités), de la production industrielle (jusqu’au goulag) et de la consommation dévastatrice.
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Dire qu’un mythe devient Dieu, c’est dire qu’il cesse d’être une structure parmi d’autres pour devenir la Structure même de l’Être.
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Le dieu nouveau contredit toujours celui qui l’a précédé.
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Pour l’heure, détachée de la Fraternité, la Volonté n’est plus que guerrière. Détachée de la Volonté, que peut être la Fraternité, sinon un suicide collectif ?
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Le matérialisme rationaliste est comme une respiration, un temps de repos que l’humanité s’accorde avant de se soumettre à l’exigence sans borne d’une nouvelle foi révélée.
Malheureusement, ces instants de répit, elle ne sait ou ne veut ou ne peut les rendre profitables. Jamais elle n’est plus divisée, plus folle, plus meurtrière qu’au moment même où elle se persuade que les dieux n’existent pas.
Ses croyances ? Des textes d’Akkad nous en révèlent la profondeur : « Si tu veux un enfant, n’implore pas les dieux, couche avec ta femme. » « D’abord, il y eut la boue, d’où naquit le ver, puis toutes sortes d’animaux : l’homme n’est sur terre que pour nourrir le ver de ses gencives. » Ses actes essentiels ? Des guerres inexpiables.
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Où donc est le sens que je dois suivre ? En est-il un en ce récit que je tente et ne cesse de terminer ?
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Un joueur de dames, un vrai professionnel, me comprendra. Il sait que l’instant se présente à coup sûr où toutes les règles doivent être démenties, où le coup doit être joué, qu’il ne faut pas tenter et qui laisse l’adversaire sans recours : on ne le lui a jamais appris !
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Si l’Amour n’est pas injustice et révolte, que sera-t-il ?
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