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Soixante minutes de Jean Chavot
Le coucher Un soir d’été, entre chien et loup, je quitte le boulevard de Sébastopol pour tourner dans la rue-aux-Ours alors que les réverbères s’allument. Cette courte traverse aux allures d’aventure finit aux pieds d’une belle bâtisse en pierre de trois étages qui borde la rue Beaubourg. Un feu rouge m’arrête derrière d’autres voitures. Je lève les yeux vers les trois hautes fenêtres du premier étage dont l’une vient de s’éclairer. Une femme apparaît de profil dans l’encadrement. Une mousseline aussi transparente que les vitres dorées par le couchant révèle plus qu’elle ne couvre sa nudité. Elle entreprend de lisser ses longs cheveux blonds, d’abord d’un côté, en accompagnant la brosse de l’autre main qui caresse le flot de mèches de l’intérieur, puis elle renverse la vague .… |