AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean Chevalier (28)


Les sauterelles sont l’image même du fléau, de la pullulation dévastatrice. On les trouve sous cet aspect dés l’Exode, 10, 14, et jusqu’à l’Apocalypse, 9, 3 ou elles figurent, selon les exégètes, soit les invasions historiques, soit des tourments d’origine démoniaque. Cet aspect doit d’autant moins être négligé que l’exorcisme fut longtemps utilisé contre les sauterelles.
Dans l’Ancien Testament, l’invasion des sauterelles, bien qu’elle soit provoquée par une décision spéciale de Dieu, reste une calamité d’ordre physique; dans le Nouveau Testament, le symbole prend un autre relief l’invasion des sauterelles devient un supplice d’ordre moral et spirituel (Apocalypse, 9, l-6).
Dans la même optique, Tchouang-tseu ne met que la pullulation à contre-temps des sauterelles sur le compte des désordres cosmiques, dont on sait qu’ils résultent de dérèglements microcosmiques. Car, en fait, la sauterelle avait une tout autre valeur dans la Chine antique: sa multiplication était un symbole de postérité nombreuse et donc de bénédiction céleste. Le rythme de son sautillement était associé aux rites saisonniers de la fécondité, aux règles de l’équilibre social et familial...
Commenter  J’apprécie          130
Ours - En Sibérie et en Alaska, il est assimilé à la Lune, parce qu'il disparaît avec l'hiver et reparaît au printemps. Ce qui montre également ses liens avec le cycle végétal, lui aussi commandé par la lune.

1482 - [p. 717]
Commenter  J’apprécie          120
Les colonnes indiquent des limites et généralement encadrent des portes. Elles marquent le passage d'un monde à un autre.
Franchir ces limites, pourtant, c'est l'ambition des princes. Telle était celle de Charles Quint, qui prit pour devise les deux mots : plus ultra. Il signifiait qu'il avait dépassé, par son Empire, les limites du monde ancien et étendu son pouvoir bien au-delà du détroit de Gibraltar.

1973 - [p. 270/271]
Commenter  J’apprécie          91
MONNAIE
Deux aspects doivent être envisagés ici de manière distincte: l’utilisation purement métaphorique de la notion de monnaie; le symbolisme et le rôle de la monnaie comme telle.
Le premier aspect se retrouve en divers textes chrétiens. Pour saint Clément d’ Alexandrie, la notion de vraie et de fausse monnaie s’attache au discernement des faits et des actes conformes à l’Esprit, à l’usage de la foi comme critère de la vérité, d’où la référence nécessaire au changeur préparé à sa tâche (Stromates, 2). Un texte anonyme tardif de l’ Église d’Orient, peut-être inspiré du précédent, insiste en la circonstance sur l’usage de la pierre de touche - constituée par les textes patristiques - et sur le rôle des changeurs, qui en sont les interprétés qualifiés. Angelus Silesius use à plusieurs reprises du symbole de la monnaie comme image de l’âme, car l’âme porte imprimée la marque de Dieu, comme la monnaie celle du souverain. Il la compare plus précisément au noble à la Rose,
monnaie anglaise, car la rose est le symbole du Christ. Elle évoque aussi l’état de Rose-Croix.
Commenter  J’apprécie          80
A l'origine, le symbole est un objet coupé en deux, fragments de céramique, de bois ou de métal. Deux personnes en gardent chacune une partie, deux hôtes, le créancier et le débiteur, deux pèlerins, deux êtres qui vont se séparer longtemps... En rapprochant les deux parties, ils reconnaîtront plus tard leurs liens d'hospitalité, leurs dettes, leur amitié... Les symboles étaient encore, chez les Grecs de l'Antiquité, des signes de reconnaissance, qui permettaient aux parents de retrouver leurs enfants exposés.

1452 - [Introduction p. XIII] Jean Chevalier
Commenter  J’apprécie          30
Le dragon nous apparaît essentiellement comme un gardien sévère ou comme un symbole du mal et des tendances démoniaques. Il est en effet le gardien des trésors cachés, et comme tel l’adversaire qui doit être vaincu pour y avoir accès. C’est en Occident le gardien de la Toison d’Or et du Jardin des Hespérides. Saint Georges ou saint Michel et le dragon illustrent la lutte perpétuelle du mal contre le bien. Sous les formes les plus variées, on en retrouve la hantise dans toutes les cultures et toutes les religions…
Commenter  J’apprécie          20
Si l'on compare la vie à un voyage, les sirènes figurent les embûches, nées des désirs et des passions. Comme elles sortent des éléments indéterminées de l'air (oiseaux) ou de la mer (poissons), on en a fait des créations de l'inconscient, des rêves fascinants et terrifiants, en quoi se dessinent les pulsions obscures et primitives de l'homme. Elles symbolisent l'autodestruction du désir, auquel une imagination pervertie ne présente qu'un rêve insensé, au lieu d'un objet réel et d'une action réalisable.
Commenter  J’apprécie          20
La fonction principale des symboles est précisément cette révélation existentielle de l'homme à lui-meme,à travers une expérience cosmologique.
Commenter  J’apprécie          20
"Les symboles connaissent aujourd'hui une faveur nouvelle. L'imagination n'est plus vilipendée comme la folle du logis. Elle est réhabilité, sœur jumelle de la raison, comme l'inspiratrice des découvertes et des progrès.
Commenter  J’apprécie          20
Ouroboros :
Serpent qui se mord la queue et symbolise un cycle d'évolution refermée sur elle-même. Ce symbole renferme en même temps les idées de mouvement, de continuité, d'autofécondation et, en conséquence, d'éternel retour. (828-829)
Commenter  J’apprécie          10
Le Saint-Graal de la littérature médiévale européenne est l'héritier sinon le continuateur de deux talismans de la religion celtique pré-chrétienne : le chaudron du Dagda et la coupe de souveraineté.
Commenter  J’apprécie          10
ABSINTHE
Désignant toute absence de douceur, cette plante aromatique symbolise la douleur, principalement sous la forme de l'amertume, et en particulier la douleur que provoque l’absence.
Commenter  J’apprécie          10
ÂME
[...] L'étymologie même du mot rapporte au souffle* et à l'air*, en tant que principe vital [...]
Pour les Bantous du Kasaï (cuvette congolaise), l'âme se sépare également du corps pendant le sommeil ; les rêves qu'elle rapporte de ses voyages lui auront été communiqués par les âmes des morts, avec lesquelles elle a conversé.
[...] En Sibérie du Nord, chez les Youkagirs, on dit qu'un chasseur ne peut s'emparer d'un gibier si un de ses parents défunts ne s'est préalablement saisi de l'ombre de l'animal en question.
[...] Mais l'examen de lexicographie néo-celtique du nom de l'"âme" (irlandais : ainim, breton : ene et anaon : âmes des trépassés) montre que les Celtes de l'Antiquité ont connu aussi, dans leur vocabulaire et leurs conceptions religieuses et métaphysiques, la distinction de animus et anima, aux sens respectifs d'âme (esprit) et âme (souffle), tombée en désuétude dans le vocabulaire liturgique à parti du IVe siècle (animus a été remplacé par spiritus). [...] Les druides de Gaule et d'Irlande ont enseigné comme une de leurs doctrines fondamentales l'immortalité de l'âme. [...] On a une trace de cette conception de l'Au-Delà dans les Anaon bretons qui, à la fête des morts, le lendemain de la Toussaint (correspond à la Samain irlandaise) reviennent, par les routes qui leur sont familières, à leur ancien domicile.
Commenter  J’apprécie          10
AMOUR
Dans la cosmogonie orphique, la Nuit et le Vide sont à l'origine du monde. La Nuit enfante un œuf, d'où sort l'Amour, tandis que la Terre et le Ciel se forment des moitiés de la coquille brisée.
Commenter  J’apprécie          10
ANGES
Les anges à six ailes, les séraphins (littéralement les Brûlants), entourent le trône de Dieu ; ils ont chacun six ailes : deux pour se couvrir la face (par peur de voir Dieu), deux pour se couvrir les pieds (euphémisme désignant le sexe), deux pour voler (Isaïe 6, 1-2). Un tel entourage ne convient qu'à la pure divinité.
[...] L'immense coupole du firmament tournerait sous leur action.
[...] Il existe une équivalence symbolique et fonctionnelle entre les messages de l'Autre Monde celtique, qui se déplacent souvent sous la forme de cygnes, et les anges du christianisme, qui portent des ailes de cygnes.
[...] Les anges forment l'armée de Dieu, sa cour, sa maison. Ils transmettent ses ordres et veillent sur le monde. [...] Citons les noms des principaux archanges : Michel (vainqueur des dragons), Gabriel (messager et initiateur), Raphaël (guide des médecins et des voyageurs).
Commenter  J’apprécie          10
ARBRE
Symbole de la vie en perpétuelle évolution, en ascension vers le ciel, il évoque tout le symbolisme de la verticalité [...] D'autre part, il sert aussi à symboliser le caractère cyclique de l'évolution cosmique : mort et régénération [...]
L'arbre met aussi en communication les trois niveau du cosmos : le souterrain, par ses racines fouillant les profondeurs où elles s'enfoncent ; la surface de la terre, par son tronc et ses premières branches ; les hauteurs, par ses branches supérieures et sa cime, attirées par la lumière du ciel. [...] Il réunit tous les éléments : l'eau circule avec sa sève, la terre s'intègre à son corps par ses racines, l'air nourrit ses feuilles, le feu jaillit de son frottement.
[...] En Orient comme en Occident, l'arbre de la vie est souvent renversé.
[...] L'arbre de vie peut à l'origine être considéré comme une image de l'androgyne initial.
Commenter  J’apprécie          10
AVEUGLE
Être aveugle signifie pour les uns ignorer la réalité des choses, nier l'évidence et donc être fou, lunatique, irresponsable. Pour d'autres l'aveugle est celui qui ignore les apparences trompeuses du monde, grâce à quoi il a le privilège de connaître sa réalité secrète, profonde, interdite au commun des mortels. Il participe du divin,c'est l'inspiré, le poète, le thaumaturge, le Voyant.
Commenter  J’apprécie          10
BALAI
[...] De même en Bretagne il ne faut pas balayer une maison la nuit : ce serait en écarter le bonheur, et les mouvements du balai blessent ou écartent les âmes qui se promènent.
Commenter  J’apprécie          10
BALEINE
Du point de vue du symbolisme cosmogonique, la tradition islamique rapporte que la terre, un fois créée, se balançait sur les eaux. Dieu fit descendre un ange qui souleva la terre sur ses épaules. Pour que ses pieds pussent se poser, Dieu créa un rocher vert, reposant lui-même sur le dos et les cornes d'un taureau qu a quarante mille têtes et dont les pattes dont posées sur une immense baleine.
Commenter  J’apprécie          10
BLEU
Le bleu est la plus profonde des couleurs [...]
Il est chemin de l'infini, où le réel se transforme en imaginaire.
[...] On a dit aussi des Égyptiens qu'ils considéraient le bleu comme la couleur de la vérité.
[...] Cet azur, c'est, dans la pensée des Aztèques, le bleu turquoise, couleur du Soleil, qu'ils appelaient Prince de Turquoise (Chalchihuitl) ; il était signe d'incendie, de sécheresse, de famine, de mort. Mais Chalchihuitl est aussi cette pierre vert-bleu, turquoise, qui ornait la robe de la déesse du renouveau. [...] Dans certaines régions de Pologne, la coutume subsiste de peindre en bleu les maisons des jeunes filles à marier.
[...] Les langues celtiques n'ont pas de terme spécifique pour désigner la couleur bleue (glas en breton, en gallois et en irlandais signifie bleu ou vert, ou même gris selon le contexte, et quand la distinction est indispensable, on utilise des substituts ou des synonymes.)
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Chevalier (435)Voir plus

Quiz Voir plus

Bilbo le hobbit

Comment est la porte de la maison du hobbit ?

Bleue et ronde
Bleue et carré
Verte et carré
Verte et ronde

15 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Bilbo le Hobbit de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

{* *}