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Critiques de Jean-Christophe Camus (78)
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La Bible - L'Ancien Testament - La Genèse, to..

J'avais envie de découvrir la Bible en bande dessinée puis de la faire découvrir à mes enfants afin de leur transmettre une éducation religieuse dans le respect des règles morales régissant le monde judéo-chrétien. Non, je rigole ! Je peux cependant comprendre qu'une telle motivation existe vraiment dans le monde.



J'ai tellement baigné durant mon enfance dans ces prêchi-prêcha qu'il m'a fallu longtemps pour réaliser que les premiers hommes sur terre n’étaient pas Adam et Eve. En grandissant, mon esprit est heureusement devenu plus cartésien et plus scientifique.



Qui peut en effet croire qu'un homme à savoir Abraham peut vivre 175 ans soit 53 ans de plus que Jeanne Calment (122 ans) détentrice du record de longévité à une époque où la durée de vie moyenne ne dépassait pas 30 ans ? Oui, des fadaises à moins d'avoir la foi et d'y croire vraiment même de manière métaphorique. La bible n'est-elle pas un livre sacré qu'il ne faut surtout pas remettre en cause ?



Pour en revenir à cette BD, je n'aimerais pas que mes enfants la lisent car plus on tourne les pages, plus on se rend compte que le Dieu qui est décrit n'est qu'un être suprême assoiffé de punitions et autres châtiments tout en utilisant la vengeance et des petis coups en douce. Je comprends mieux maintenant la parole des prêcheurs annonçant la fin du monde et autres cataclysmes planétaires. Mais où sont passés l'amour et la tolérance dans tout cela ? Si c'est cela la Bible, je ne me reconnais plus. J'ai perdu la foi et ce n'est pas cette BD qui me la fera retrouver un jour.



Pour le dessin, il est tout à fait correct avec une magnifique couverture. On pourra cependant reprocher un traitement sans doute trop informatique rendant les personnages assez statique. Comme dit, il faut aimer le style réaliste ce qui est mon cas.



A noter qu'il y a 7 tomes qui compose cette collection initiée par Delcourt. C'est un sacré défi que de rendre compréhensif la Bible composé de plein d'histoires au-delà d'une vision primaire et simpliste.



Bien entendu, cet avis n'engage que moi personnellement et les lecteurs croyants pourront sans doute y trouver leur bonheur. Ce titre pourra même servir dans les garderies des églises. Je suis dans le respect de toutes les croyances et les non-croyances.
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Sept, tome 16 : Sept Frères

Une histoire de trahison, de lâcheté et de mensonges dans l'univers des francs-maçons pendant l'occupation allemande en 1943.

Construit comme un polar, ce huis clos (dessiné en couleurs ... un peu ternes) se déroulant dans une loge franc-maçonnique, alterne avec les souvenirs des protagonistes durant la guerre par des flash-backs (en noir et blanc).

Un graphisme d'une approche (très) classique et dans lequel l'expressivité des personnages évite la monotonie du huis clos.

Un récit agréable à lire (si on fait abstraction du fait avec quelle facilité et cruauté la Gestapo était capable de tuer) qui m'a captivée sur le moment mais qui ne laissera, sans doute, pas de trace durable dans ma mémoire.
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Negrinha

Nous sommes à Rio de Janeiro en 1953. Maria est une petite métisse de 13 ans. Elle va à l’école de Copacabana et elle a des amies blanches qui prennent sa mère, Dona Olinda, une femme noire pour sa baba…



Une belle histoire sur une petite fille semble tout avoir pour être heureuse. Mais sa mère lui interdit de fréquenter Toquinho, un garçon des favelas… Comment être noir, comment être métisse au Brésil dans les années 1950, Jean-Christophe Camus, lui aussi, métis brésilien, y répond avec une douceur enfantine. Les dessins à la peinture d’Olivier Tallec ne m’ont pas vraiment convaincu mais ils font très bien passer les émotions des personnages.

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Sept, tome 16 : Sept Frères

Ma note de 3,5 est sans doute très généreuse mais comme ce « sept frères » vient juste après le navrant « sept nains » j’ai eu envie de me montrer large dans la notation.



Un groupe de résistants se retrouve quelques années après la fin de la guerre et tente de démasquer le traître qui a causé la mort de l’un des leurs et se cache parmi eux. Voilà pour l’argument qui rappelle beaucoup celui du film de Julien Duvivier, « Marie-Octobre » (avec Danielle Darrieux, Paul Meurisse, Bernard Blier, Lino Ventura). Mais les scénaristes, Convard et Camus, ajoutent une petite touche personnelle en faisant de ces résistants des francs-maçons, frères d’une même loge. Cet aspect n’était pas indispensable à l’intrigue qui aurait pu être développée sans mais cela apporte une ambiance particulière à certaines scènes. L’histoire est efficace et globalement bien menée. Les flash-backs sont utilisés à bon escient. Il n’y a que le dénouement que j’ai trouvé faiblard et un peu précipité.



Quant au dessin réaliste de Bodin, il est de bonne facture. On est vraiment dans du classique mais c’est du plutôt du bon boulot.



Un volet sans doute pas inoubliable mais globalement réussi et qui relève le niveau de la série « Sept » après la purge « sept nains » (oui, il m’a traumatisé tellement il est mauvais).

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Sept, tome 16 : Sept Frères

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Delcourt ont été les premiers a dégainé avec leur collection "Sept"…





Ce 2e épisode de la saison 3 est intitulé "Sept Frères", mais qui auraient pu s’appeler « Sept Résistants », se déroule en janvier 1951 : sept francs-maçons anciens résistants et seuls survivants de la loge de la Rose Silencieuse sont convoqués par leur ancien maître présumé mort : Henri Demontel, Elias Guttamn, Jakob Ferret, Marcel Astier, André Lemourieux, Bernard Soulac et Jean Guérin. Les retrouvailles sont de courte durée, puisqu’ils apprennent rapidement que l’un est le traître qui les a vendu eux et leurs frères décédés en février 1943…

On est dans le polar à la Agatha Christie, avec un huis-clos dans lequel on va découvrir le présent et le passé des protagonistes du drame, avec suffisamment de fausses pistes pour maintenir le suspens sur l’identité du traître puisque les flashbacks que nous visionnons ne sont finalement que la version des faits de tel ou tel personnage…



Les dessins d’Hervé Bodin, assisté de DELF aux couleurs, sont simples mais efficaces mais un bel effort sur le charadesign des personnages et l’expression de leurs émotions. Je sais bien que sur le fond c’est classique et qu’on plus que jamais dans l’exercice de style, mais j’ai trouvé touchante la manière dont les scénaristes Didier Convard et Jean-Christophe Camus traitait l’une des périodes les plus noires de notre histoire, la lueur d’espoir venant de là où on l’attendait pas… J’aurais bien mis 4 étoiles sans ce dénouement un peu frustrant, mais bon ce n’est pas évident de développer un intrigue avec autant de personnages en aussi peu de pages…
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Negrinha

Un nouveau coup de cœur, d'abord pour la couverture puis par les dessins.

Cette BD raconte l'histoire de Maria, jeune métisse de 13 ans, vivant dans les quartiers chics de Rio de Janeiro. Élevée seule par sa mère, Olinda, elle vit sa vie, telle une enfant bourgeoise. Olinda, noire de peau, fait tout, en effet, pour protéger sa fille du racisme et pour qu'elle n'ait pas la même vie qu'elle.

Cet ouvrage, malgré une histoire simple mais généreuse, m'a touché.

J'ai porté un intérêt tout particulier aux magnifiques aquarelles, aux couleurs si chaudes et poétiques et aux contours subtilement imprécis.

Un très beau message pour la tolérance de la part des auteurs.

Malgré le fait que cela se passe dans les années 50, on peut se demander ce qu'il en est aujourd'hui de l'intégration de ces gens de couleur différente...







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Negrinha

Voilà un petit tour à Rio de Janeiro sans sortir de chez soi



Quand une mère brésilienne et noire rate sa vie , il est compréhensible que son objectif soit un meilleur futur pour son enfant.

Olinda issue de la favela de Cantagalo refuse que sa fille Maria une morena de treize ans fréquente cette population misérable. Cependant Maria va rencontrer Toquinho, vendeur de cacahuètes , joueur de samba et analphabète. La vie du jeune garçon va basculer le jour où il deviendra la victime de bagarres entre des organisateurs d'une loterie illégale, les bicheiros.

Ce fil conducteur que représentent le Moleque Toquinho et Olinda permet de déployer les problèmes de métissage, les injustices et les regards de cet immense pays qu'est le Brésil.

Camus dépeint une galerie de personnages très divers: du riche au pauvre, du noir au blanc, de la généreuse à l'égoïste, toute ces contrastes apportent de la richesse au récit éclairant ainsi les ramifications de l'esclavage et des mentalités.

Avec les couleurs chaudes employées par Olivier Tallec, l'auteur franco-brésilien a scruté les mœurs de ses contemporains où la religion, le jeux et la solidarité sont des valeurs essentielles à la nation.

S'il y avait un point négatif à souligner, je dirai que la BD s'interrompt alors que Maria est toujours une ado. Et donc quel sera son chemin de vie?

Camus ne le dit pas et s'en remet à Dieu avec Olinda priant Saint Antoine et la vierge Marie devant son autel.

Boa noite e até amanha se Deus quiser.

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Negrinha

1953 à Rio de Janeiro. Des beaux quartiers de Copacabana aux quartiers des favelas, petit album pastel qui permettra aux novices de découvre l'ambiance Carioca du côté des Brésiliens noirs avec Maria et sa mère, une negrinha (négresse) chez les blancs.



Beaucoup de sujets sont eflleurés, ce qui permet de dire que cette bande dessinée peut être une introduction pour ceux qui aimeraient découvrir le Brésil.

Pour ceux qui en connaissent davantage, si la lecture n'est pas désagréable, c'est tout de même un peu léger..
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Sept, tome 16 : Sept Frères

En reprenant le concept de la série "SEPT" nous avons donc sept personnages pour un one shot. Ici des franc-maçons, des "frères", de la loge de la rose silencieuse, démantelée brutalement par les nazis lors de la seconde guerre mondiale et parmi les survivants : un traitre.



Ce qui aurait pu être un huis clot intéressant reste une bande dessinée qui n'arrive pas à sortir du lot.

Nous commençons par une brève présentation des sept franc-maçons. chacun leur tour nous les voyons ouvrir une lettre les invitant à reformer la loge 8 ans après, puis en deux pages noir et blanches ce qui leur était arrivé au moment de la seconde guerre mondiale. Puis enfin ils sont réunis et un courrier anonyme leur apprend que le traitre responsable de la mort de leur proche se trouve parmi eux...



Le scénario reste très plat d'un bout à l'autre du tome, très linéaire et sans rebondissement. Présentation, confrontation pas très palpitante qui n'aboutit à rien, et révélation du traire hors de cette tenue en loge. presque de façon banale, sans grande émotion. Alors c'est vrai aussi que le format et le nombre de personnages empêche de se projeter et de s'y attacher mais bon là... c'est raté. Ca manque de punch.

Le fait d'avoir à faire à des franc-maçons n'apporte rien, le scénario ne joue pas du tout dessus si ce n'est pour le décorum.



Les dessins sont très classiques, plutôt neutres, et dont les couleurs fades ne sont pas très engageantes.

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Sept, tome 16 : Sept Frères

Je dirai enfin. En effet, peu de mes lectures de ce concept des sept n'était parvenu à atteindre les 4 étoiles. Ce récit m'a captivé bien que la construction peut apparaître comme répétitive à savoir l'arrestation des sept francs-maçons.



Il est cependant dommage de ne pas avoir creusé un peu plus la motivation profonde de celui qui a trahi ses camarades. Certes, il y a l'argent mais visiblement, il n'était pas à plaindre. J'avoue qu'il n'était pas vraiment dans ma liste des suspects.



C'est un scénario sans faute qui entretient une réelle tension sur une époque bien sombre de notre Histoire. Par ailleurs, c'est joliment bien dessiné dans un style réaliste et précis. J'ai passé un agréable moment de lecture. Oui, les 4 étoiles sont méritées.
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Sept, tome 16 : Sept Frères

Dans ce tome de Sept, Convard nous entraine dans un univers qu'il connaît bien et décline souvent dans ses scénarios : la Franc-Maçonnerie.

L'idée de départ est assez bonne : les survivants d'une loge sont réunis pour la première fois des années après la guerre et un courrier anonyme les prévient que le traitre qui a conduit à la mort la plupart des membres ainsi que leur famille est parmi eux.

On pouvait imaginer un huis-clos anxiogène, un règlement de compte prenant…rien de tout ça, malheureusement, ne rempli ces pages.

L'histoire est plate, sans aucune tension si ce n'est quelques échanges de noms d'oiseaux.

Quand le voile tombe, c'est sans haussement de sourcil ni battement accélérés de coeur…seulement un petit ‘ah' désintéressé et sans conviction.

Je pense que, comme souvent dans cette série, le principal problème vient du nombre de page/nombre de personnages : on n'a pas le temps ni de s'intéresser ni de s'attacher et, finalement, le récit perd en profondeur.
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Sept, tome 16 : Sept Frères

Une nouvelle fois, Didier Convard nous fait plonger au cœur de la Franc-maçonnerie. Cette fois, il situe l'intrigue quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale. Sept frères, membres de la même loge, se retrouvent, convoqués par leur ancien vénérable. Cette loge était impliquée dans la Résistance à l'occupant allemand et tous ses membres ont été arrêtés. Mais le mystère est que celui qui les convoque est mort lors de son arrestation.



Nous sommes introduits dans le huis-clos d'une loge où l'information est donnée à tous : le traître, celui qui a dénoncé la loge, est parmi les Sept. Chacun va devoir s'expliquer, expliquer son parcours devant le tribunal constitué de ses frères.



Les parcours et les argumentaires sont très différents, ils reprennent des thèmes déjà traites en littérature ou en BD, regroupant des situations réelles connues : le juif dont la famille sera déporté, l'homosexuel pourchassé par les nazis, l'imprimeur en charge de la réalisation des faux papiers du réseau ....



À chaque témoignage, on croit détenir le traître, mais cela rebondit dès le suivant ... Nous sommes dans le classique d'un huis-clos, comme Agatha Christie pouvait les mettre en scène. Les auteurs nous plongent dans les méandres de l'âme humaine et dans la faiblesse des hommes, faiblesse devant la peur de la mort et de la torture mais aussi faiblesse face à l'appât du gain. Même chez les Franc-maçons il pouvait y avoir des traîtres, malgré leur humanisme, leur sens des valeurs et leur fraternité.



Didier Convard et Jean-Christophe Camus présentent des éléments du cérémonial des réunions, les tenues. Ils choisissent le huis-clos qui se prête parfaitement à l'histoire tout en utilisant le procédé du flash-back. Les auteurs ont choisi des couleurs assez ternes parfois sombres en adéquation avec le thème de l'histoire. J'ai apprécié la diversité des plans proposé par Hervé Boivin et le travail sur les visages de ces hommes durs mais justes.



Cette BD m'a rappelé d'autres œuvres sur le thème de la Franc-maçonnerie et de la trahison au sein de la Résistance. Je pense au film Marie Octobre de Julien Duvivier, sur fond de trahison pour une histoire d'argent. Je pense aussi au roman de Christian Jacq, Le moine et le vénérable, qui réunit deux personnages que tout semble opposer, dans les geôles des nazis. ces deux découvriront que ce qui les réunit, c'est l'amour d l'humanité et la volonté d'un monde meilleur.







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Tous super-héros

Un album qui part d'une bonne idée, proposer un conte pour lutter contre les discriminations.

Le graphisme de Benjamin Chaud est très particulier, un trait fin, un dessin simple, renforcé par de fortes couleurs chaudes qui donne beaucoup de dynamisme à l'ensemble.



Je n'adhère pas vraiment à cette BD qui adopte trop le ton édifiant dont j'ai horreur. J'attendais plus de finesse dans l'approche de cette thématique et je suis déçue.

L'idée de départ était bonne (proposer un jeu mettant les enfants face aux discriminations) mais elle est trop vite abandonnée pour être remplacée par un dialogue moralisateur au possible.



Je ne suis pas certaine que les jeunes prennent plaisir à lire seuls cette histoire. J'ai hâte de la leur proposer pour voir leurs réactions.



Challenge petits plaisirs 2016

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Notre histoire, tome 1

Notre histoire est celle de la famille d’un célèbre joueur de football à savoir Lilian Thuram. Je n’aime pas trop le football et son star system. Je n’aime pas les rémunérations faramineuses de ces nouveaux gladiateurs des temps modernes. Je n’ai pas aimé le coup de tête de Zidane lors de la finale de la coupe du monde en 2006, ni l’attitude déplorable de l’équipe de France en Afrique du Sud en 2010. Pour autant, s’il y a un sportif que j’aime bien pour l’exemplarité de son comportement, c’est bien Lilian Thuram.



Visiblement, et je ne le savais pas, cet ancien footballeur est très engagé car il prend publiquement des positions sur l’égalité, l’immigration et le racisme. Il avait notamment indiqué qu’avant de parler d’insécurité, il faut parler de justice sociale ce qui me semble une analyse correcte de la situation. Cela ne plaît pas à certaines personnes qui considèrent qu’il est temps de passer à autre chose que de discuter sans cesse de l’esclavage pratiqué par la France dans les Antilles.



En outre, Lilian Thuram soutient la lutte contre l’homophobie, tant au niveau institutionnel que dans le sport. Il soutient le mariage gay, comparant les opposants à celui-ci aux racistes s'opposant à l'égalité entre les Noirs et les Blancs.



J’ai beaucoup aimé cette bd qui traite de l’installation en France de la mère de Lilian avec ses cinq enfants dans les années 80 où elle a quitté la Guadeloupe pour devenir une femme de ménage. Dans ce premier tome, Lilian a moins de 10 ans. Il découvre les réalités de la Métropole où il subit les blagues racistes. C’est traité avec honnêteté.



Par ailleurs, dans une seconde partie, on va revenir sur l’histoire de la Guadeloupe et notamment d’un épisode sanglant. En 1794, l’esclavage est aboli. Cependant, Napoléon souhaite la rétablir uniquement sur les îles en 1801. Il envoie l’armée qui procèdera à une énorme répression. C’est un épisode que j’avais jamais entendu parler car sans doute, on ne voulait pas écorner l’image de cet illustre personnage. J’ai désormais une autre vision. L’esclavage va perdurer jusqu’en 1848. Je pense qu’il n’y a rien de pire que de sortir de l’esclavage, de vivre libre pendant 8 ans puis d’y retourner. Je comprends mieux désormais la souffrance de ce peuple. Pour la forme, je dirai que cette partie historique s’insère assez mal par rapport au reste. C’est trop artificiel comme montage. Mais bon.



Cette BD est incontournable pour approfondir les notions de discrimination avec les enfants. Pour finir, voilà ce qu’il déclare et avec lequel je suis en parfait accord : « Je crois que l'Histoire n'appartient pas à une couleur de peau, et heureusement ! Il n'y a pas de communauté noire, de communauté blanche, il n'y a pas d'Histoire noire, pas d'Histoire blanche. Il y a l'Histoire des hommes et des femmes. Il est temps de le comprendre... ».
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Fraternités, tome 3 : 1871, l'ordre ensanglanté

Avril 1871, les loges maçonniques défilent dans les rues de Paris pour soutenir la Commune. Pendant ce temps là, au journal Fraternités, le patron Jean-Gaston Baudecourt se fait assassiner.



Une nouvelle période se profile pour le journal Fraternités tenu de père en fils par la famille Baudecourt. Celle de la commune de Paris, que le journal soutien, et de ses sanglants combats.

Un secret de famille, encore, va resurgir. J'ai trouvé celui-ci peu intéressant, la vengeance semble secondaire par rapport à ce qu'il se passe dans les rues. D'ailleurs il n'est pas le centre d'un grand mystère.

Il y a de belles scènes de combat, de courage. Les personnages vont s'en cesse se croiser. Ils sont plutôt intéressants mais pas assez développé à mon goût, tout comme les relations entre eux sont un peu survolées.

Cela semble être la fin pour cette série familiale en trois tomes.



le dessin est tout à fait sympathique, classique et clair.
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Sept, tome 16 : Sept Frères

Début février 1943, plusieurs résistants sont arrêtés par la Gestapo à quelques jours d’intervalle. Cette rafle n’a pas seulement coûté la vie à plusieurs de leurs proches, mais a également mis fin à la confrérie dont ils faisaient tous partie.

En janvier 1951, les sept rescapés de « La Rose silencieuse » reçoivent une étrange missive, signée par leur « Vénérable Maître », les priant d’être présents à une réunion qui aura lieu le 26 du mois, à la Grande Loge de France. Là, les francs-maçons sont invités à reformer leur confrérie et à démasquer le traître qui a vendu leur réseau aux allemands…



Après les Sept Nains de Wilfrid Lupano et Roberto Ali, le deuxième volet de la troisième saison de cette collection au concept commercialement séduisant, basé sur le chiffre 7 (7 tomes, 7 missions, 7 équipes de 7 hommes, et surtout un défilé de 7 scénaristes et 7 dessinateurs assez alléchant), est confié à un trio d’auteurs : Didier Convard et Jean-Christophe Camus au scénario et Hervé Boivin au dessin. Alors que le duo précédent avait eu la bonne idée de s’attaquer à des personnages connus de tous, ce tome a plus de mal à éviter le principal piège de cette collection, qui consiste à présenter les sept protagonistes en un nombre limité de pages afin de conserver suffisamment de place pour développer une histoire complète en un seul tome. Il faut donc près d’un tiers de l’album et plusieurs flash-backs revenant sur l’arrestation de chacun des hommes, avant de pouvoir lancer l’enquête visant à faire éclater la vérité sur les événements de 1943.



Si cette collection dirigée par David Chauvel et inspirée des films Les 7 Samouraïs et Les 7 Mercenaires permet d’alterner les genres, ce nouvel album lorgne vers le polar, tout en plongeant le lecteur au cœur d’un huis-clos franc-maçonnique prenant. Une fois les présentations faites, Didier Convard, lui-même franc-maçon, et Jean-Christophe Camus rassemblent tous leurs acteurs dans une seule pièce, où ils sont obligés de revenir sur les horreurs qu’ils ont vécues durant la seconde guerre mondiale, ceci dans une sorte de « whodunit » dont le lecteur veut inévitablement connaître le fin mot. Si le suspense est bel et bien au rendez-vous, le dénouement légèrement trop convenu aura cependant plus de mal à marquer les esprits.



Graphiquement, la tâche d’Hervé Boivin était loin d’être aisée, mais il s’en sort néanmoins haut la main, dans un style réaliste très classique qui colle parfaitement au scénario. Le dessinateur parvient non seulement à livrer des personnages reconnaissables au premier coup d’œil à travers les époques, mais il réussit également à animer une longue discussion au sein d’un décor fixe et à retranscrire l’ambiance pesante qui accompagne ce ressassement d’événements douloureux durant l’occupation.



Classique, sans surprise mais toutefois efficace !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Tous super-héros

C'est un peu déçue que je referme cette bande dessinée jeunesse... En l'empruntant, je n'ai pas regardé la quatrième de couverture : j'imaginais une école de super-héros avec des pouvoirs (autres que les mots et la volonté). Il faut dire que la couverture est vraiment jolie : un beau orange flashy avec des enfants de toutes les couleurs qui jouent ensemble... Ce n'est qu'une fois à la maison que j'ai lu le résumé que j'ai compris qu'il s'agissait d'une œuvre luttant contre les préjugés et l'intolérance.



Si l'idée est bonne, j'ai vite déchanté, car je n'ai pas forcément adhéré à la façon dont les auteurs ont procédé... En effet, les textes sont beaucoup trop scolaires ! Certes, c'est pédagogique et un peu ludique, cependant c'était trop moralisateur. J'avais l'impression de lire un cours ou un documentaire mis en bulles sur les différences qu'il existe à travers le monde... Malgré ce défaut, je pense que cet ouvrage est un très bon complément pour une leçon sur la Différence (peau, origines, sexe, physique, ...). C'est un bon outil pour lancer un débat, surtout que le personnage de la maîtresse oriente bien la conversation et aborde divers préjugés véhiculés par la famille ou les gens en général. Elle n'hésite pas à mettre sa leçon en application grâce au jeu du royaume (jeu séparant les élèves selon leur physique et leur donnant des droits différents et injustes afin de les faire réagir)...



En ce qui concerne les dessins, je les ai trouvés simples et mignons. J'ai reconnu le coup de crayon de Benjamin Chaud que j'avais découvert grâce à l'album « Je suis en retard à l’école parce que… ». Les planches sont très colorées et on identifie bien les ambiances d'une bulle à une autre. J'aime particulière les beaux cheveux de la maîtresse, ainsi que sa jolie robe rouge. Elle est toute coquette et attentionnée ! Mais attention, cette femme est aussi une magicienne ! D'un coup de baguette magique, elle fait apparaître des costumes de super-héros ! Parce que, au fond, nous avons tous "le pouvoir de changer le monde et de le rendre meilleur !". Une œuvre pleine de bons sentiments qui pointe du doigt les idées préconçues et les disparités dans le monde. Même si ce n'est pas à cela que je m'attendais, cela reste une jolie histoire abordant le respect et luttant contre le racisme , la discrimination ou l'intolérance... Elle permet aux plus jeunes d'avoir une réflexion sur la vie en société.


Lien : https://lespagesquitournent...
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Sept, tome 16 : Sept Frères

En 1951, cinq ans aprés la fin de la guerre, les membres d'une loge maçonnique reçoivent une convocation de leur grand maître, pourtant officiellement décédé durant la seconde guerre mondiale. Ces 7 hommes ont tous été arrêtés en même temps en 1944 par la Gestapo et la milice, alors qu'ils participaient à un réseau de résistance. Qui les a trahi ? Est-ce l'un des sept ? Tel est l'objet de cette tenue qui va vite ressembler à un règlement de compte, beaucoup d'entre eux ayant eu à souffrir directement ou via leur famille de cette trahison.

Le contexte maçonnique sert d'arrière plan à l'histoire, somme toute simple et plutôt basique. Le dessin est agréable, mais l'histoire ne décolle pas vraiment malgré les flash back en rafale.
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Fraternités, tome 2 : 1804, l'Ordre manipulé

Onze années se sont passées, nous sommes en 1804. Aucune nouvelle de Paul depuis mais René s'en moque. Avec son père souffrant la loge maçonnique et le journal est tout à lui sans ce frère avec qui il a rompu. Seulement son ambition le pousse à se laisser manipuler par les soutiens de Napoléon Bonaparte qui voient le fait d'utiliser les franc-maçons et le journal Fraternités comme un bon moyen de propagande.



Fraternités est une bande dessinée qui tourne autour d'un journal maçonnique dirigé par la famille Baudecourt. Si les Franc-maçons sont la pièce centrale de l'histoire il n'y a pour une fois pas d'intrigue ésotérique à la clefs. Nous avons surtout une saga familiale avec ses trahisons, ses secrets cachés, ses conflits. Et le tout sur dans un contexte historique, ici donc l'ascension de Napoléon Bonaparte.

Le contexte est assez peu évoqué. On utilise bien quelques noms et faits réels mais cela reste quand même assez succinct.



Une BD de facture assez classique en somme. Sympa mais pas révolutionnaire.

Je trouve que ça pèche un peu au niveau des personnages, il y a pourtant de bonnes idées à la base (quoique assez bateau). Les parents Baudecourt sont plutôt bien réalisés et sont le reflet assez fidèle de ce que l'on peu voire dans une famille. Un père un peu autoritaire, toujours dans le droit chemin, qui est assez maladroit pour dire à quel point il aime ses fils et qui lui vaut bien des disputes avec eux. Et une mère qui essaie de concilier tout ce petit monde. Par contre Paul et René me semblent un peu creux... Leur désir de vengeance ou d'ambition sonnent faux et leur revirement tout autant... dommage



Changement de dessinateur pour ce deuxième tome. Il a visiblement essayé de rester dans la même ligne claire, et bien que je le trouve un peu en dessous il a plutôt bien réussi. Ça reste quand assez impersonnel. Plutôt neutre. Le design de la couverture est intéressante mais ne vous fiez pas à ses dessins, car à l'intérieur ils sont tout autre!
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La Bible - L'Ancien Testament : L'exode, To..

Le contenu des cartouches, ici aussi bien éléments narratifs que paroles de Dieu, sont strictement repris de la traduction réalisée par Louis Segond. Il faut préciser qu’il s’agit du texte consultable dans sa totalité ici : http://www.lafeuilledolivier.com/Ecritures/Bible.html. En fait, cette version publiée en 1910 se base sur la publication du Genevois de 1874, mais elle a été retouchée par la Société biblique britannique et étrangère en modifiant certains mots de vocabulaire sans changer pour autant certains concepts.



Dans le tome précédent centré sur la vie de Moïse, ce dernier a conduit les siens dans le désert du Sinaï en espérant les amener ultérieurement jusqu'à la Terre promise. Cette deuxième et dernière partie de "L’Exode" clôt la série des quatre tomes consacrés à la "Bible" ; cet album peut se lire de manière autonome, il présente chronologiquement les moments clés qui débouchent sur la possession par les Hébreux des fondements de leur religion. Les éléments de cette histoire appartiennent aujourd’hui à la culture européenne chrétienne et à l’univers musulman : les Tables de la Loi, les Dix Commandements et le Veau d’or.



Pour la commodité de lecture, le bégaiement attribué à Moïse n’est pas reflété dans ses propos. La mise en page est très dynamique, outre que de rendre compte de la solennité de l’action et la majesté des lieux, une pleine page sert ponctuellement à mettre en image les sentiments qui doivent animer Moïse à un moment donné et par trois fois une double page aide à comprendre les pensées parfois contradictoires du fondateur du monothéisme et de son peuple. Le scénario et le dessin savent nous placer comme témoin et il n’y a ici nul prosélytisme religieux.






Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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